Maceió, Alagoas, 31 août 2017 - Environ 100 personnes, dont 32 représentants latino-américains de six pays et 36 membres de 14 pays africains ont participé au dialogue: Défis et Opportunités pour la Coopération Sud-Sud dans la chaîne de valeur du coton, qui a eu lieu parallèlement au 11ème Congrès brésilien du coton, dans la ville de Maceió, Alagoas, au Brésil. 

Le dialogue, organisé par l'Agence brésilienne de coopération (ABC / MRE), l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et l'Organisation internationale du travail (OIT), a favorisé l'échange d'expériences visant à l'identification des défis et des propositions pour des solutions communes au développement durable du secteur du coton en Amérique latine et en Afrique, dans le cadre des projets de Coopération Sud-Sud dans ce domaine.

Lors de l'inauguration du dialogue, le Directeur de l´ABC/MRE, l'Ambassadeur João Almino, a exprimé la satisfaction de recevoir les délégations étrangères au Brésil. « Ce forum est le résultat de la richesse des expériences échangées entre le Brésil et ses partenaires, grâce aux projets de Coopération Sud-Sud dans le secteur du coton. Nous voulons continuer à diffuser l'impact positif des solutions apportées par le Brésil », a-t-il déclaré. L'Ambassadeur a également ajouté: « nous voulons créer un réseau de Coopération Sud-Sud présentant les bonnes pratiques dans le secteur ».

Depuis 2009, le gouvernement brésilien, par le biais de l'ABC/MRE, exécute des actions de coopération Sud-Sud dans le domaine du coton entre le Brésil et les pays en développement à travers l'échange d'expériences, de connaissances techniques, de recherche et de technologies.

Coopération, travail décent, production et marché - Afrique et Amérique latine

Le dialogue a abordé des questions telles que la coopération internationale, le travail décent, la production et l'accès au marché. Les représentants des gouvernements des pays africains et latino-américains, les organisations internationales telles que l'OIT et la FAO ainsi que des chercheurs des deux continents ont présenté leurs expériences, leurs défis et les moyens disponibles pour aider à renforcer la chaîne de valeur de coton dans leur pays, à travers la coopération Sud-Sud.

Des opportunités et actions concrètes nécessaires au renforcement du secteur ont été identifiées, grâce au développement d'un réseau d'échange Sud-Sud entre les pays des deux continents.

Cecília Malaguti, Coordonnatrice générale de la Coopération technique avec les organisations internationales d'ABC/MRE, a déclaré: « Nous aspirons à créer un réseau entre les pays producteurs de coton visant à la durabilité du travail que le gouvernement du Brésil a mis en place pour le renforcement du secteur du coton dans les pays d'Amérique latine et d'Afrique ».

Selon Cecilia Malaguti, les producteurs de coton en Afrique et en Amérique latine présentent des caractéristiques communes. Ils sont en grande partie issus de petites et moyennes exploitations agricoles. Ils font également face à des caractéristiques climatiques et de sols similaires, et rencontrent des difficultés communes telles que le faible accès à la formation et à l'information, entre autres. « Il est apparu évident lors de ce dialogue qu'il y a encore de l’espace pour beaucoup de défis et l'intérêt des pays à renforcer davantage le secteur », a-t-elle ajouté.

Projet Más Algodón

Pour Adriana Gregolin, coordinatrice régionale du projet Más Algodón du Programme de Coopération Internationale Brésil-FAO, de nombreux progrès ont été réalisés concernant les relations avec les pays, notamment dans l'échange d'information. Même si la réalité de chaque pays est différente, ils coïncident néanmoins. « Tout comme l'Amérique latine, l'Afrique a des problèmes de semences, de formation, de technologies. Ce dialogue réalisé lors du Congrès brésilien nous a permis de connaître davantage leurs besoins et de discuter des solutions possibles pour avancer de manière conjointe vers le renforcement du secteur du coton », a-t-elle déclaré. Le projet +Algodón se déroule dans six pays d'Amérique latine.

Amadou Aly Yattara, point focal au Mali du Projet Cotton 4 + Togo , réalisé par ABC/MRE avec le soutien de la Société brésilienne de recherche agricole (Embrapa), a expliqué que le coton est la base de la sécurité alimentaire des agriculteurs familiaux du pays. Au Mali, 3,5 millions de personnes vivent du coton. Yattara a souligné que la Coopération Sud-Sud se préoccupe beaucoup de la formation des cadres et des producteurs. Il a aussi ajouté: « La Coopération Sud-Sud entre les pays d'Afrique et d'Amérique Latine peut nous aider à aller de l'avant. Si nous travaillons ensemble, nous pouvons aussi devenir grands. » Le projet Cotton 4 + Togo est mis en œuvre dans cinq pays d´Afrique.

Fernanda Barreto, Coordinatrice du projet de l´OIT de Coopération Sud-Sud pour la promotion du travail décent dans les pays producteurs de coton en Afrique et en Amérique latine, a participé au dialogue en présentant le travail réalisé par le projet de l'OIT. « C'était l'occasion de traiter les différentes questions qui impliquent la chaîne de valeur du coton dans le cadre de l'initiative brésilienne à travers les axes sociaux, de production et de marketing. Avec cet événement, il a été possible de mieux comprendre les actions menées dans le domaine du coton, et d´identifier des thèmes communs entre les projets en Afrique et en Amérique latine, qui peuvent être développés l'année prochaine », a-t-elle déclaré. Le projet de l'OIT est mis en œuvre dans deux pays d'Amérique du Sud et trois en Afrique.

Concernant les prochaines étapes, Adriana Gregolin, Coordinatrice du projet +Algodón, a signalé que l'un des résultats concrets du dialogue est la réalisation d'un grand événement technique en 2018 au cours duquel l'Afrique et l'Amérique latine discuteront ensemble des problèmes et des solutions que peuvent mettre en œuvre les agriculteurs familiaux des deux continents. « Cet échange de connaissances entre professionnels est très enrichissant pour les pays car ils présentent les avantages et les opportunités d'une coopération trilatérale Sud-Sud », a-t-elle conclu.