Les pasteurs nomades représentent un tiers de la population mongole et leur mode de vie est considéré dans le pays comme un héritage national important. C’est ce mode de vie spécifique que le projet “Système de gestion de données piloté par les organisations pastorales”, implémenté par la Plateforme des Connaissances Pastorales, vise à protéger, face aux difficultés croissantes liées notamment à un accès aux ressources de plus en plus contraint et au changement climatique. Le projet cherche en effet à renforcer la capacité des associations pastorales locales à améliorer leurs connaissances sur le pastoralisme, renforçant ainsi leurs voix et leur participation dans le processus décisionnel.

Financé par le Fonds International de Développement Agricole, en Mongolie le projet est mené en partenariat local avec la Fédération Nationale des Utilisateurs de Pâturages. Il a pour ambition d’améliorer la capacité des éleveurs nomades dans la production, l’analyse et le partage d’informations sur leur système de production et à influencer des politiques en leur faveur, au niveau national et international.

Un atelier tenu du 26 au 28 février, à Ulan-Bator, en Mongolie, a permis à 18 représentants de la fédération d’être formés à la nouvelle méthodologie de collecte des données, avec la collaboration du Centre de Coopération Internationale en recherche agronomique pour le développement. Celle-ci sera organisée en deux temps : une première enquête socio-économique visant chaque ménage pastoral suivie d’un questionnaire plus approfondi mené sur un échantillon représentatif. Les participants à l’atelier ont discuté collectivement des questionnaires afin de proposer des pistes d’améliorations puis ont défini une stratégie pour la collecte d’informations dans les régions dont ils sont respectivement responsables.

D’après Enkh-Amgalan de Greengold Mongolia, un des principaux financeurs de la Fédération, ce projet constitue un outil précieux pour les éleveurs, permettant de mieux représenter leurs intérêts et besoins, et peut notamment à terme faciliter une meilleure gestion des pâturages, un enjeu majeur en Mongolie.

En plus de la Mongolie, le projet est également mis en œuvre au Tchad et démarrera bientôt en Argentine. Pour en savoir plus sur l’atelier tenu au Tchad, voir ici.