Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture

Le Système Multilatéral

Foire aux questions

Ce site web propose des avis et des conseils formulés par un sous-comité entre 2010 et 2013, sous forme de questions fréquemment posées, sauf indication contraire à la fin de la réponse à la question. Cette foire aux questions couvre des questions qui ont été soulevées à plusieurs reprises par des utilisateurs du Système multilatéral.

L'Organe directeur a créé le Comité consultatif technique ad hoc sur le Système multilatéral et l'Accord type de transfert de matériel (le Comité) par la résolution 4/2009, en tant que mécanisme consultatif et technique pour aider le Secrétariat à fournir un appui aux utilisateurs de l'Accord type de transfert de matériel (ATTM) et du Système multilatéral dans la mise en œuvre du Système multilatéral.

À sa cinquième session, l'Organe directeur a pris note des avis et des conseils formulés par le Comité en tant qu'orientations utiles pour les Parties contractantes dans la mise en œuvre de leurs obligations en vertu du Traité international, et a demandé au Secrétariat de rendre ces avis et conseils facilement accessibles, notamment sur son site web afin que tous les utilisateurs puissent en bénéficier.

Identification des RPGAA gérées et administrées par les Parties contractantes et relevant du domaine public

Identification des RPGAA gérées et administrées par les Parties contractantes et relevant du domaine public

Le Comité consultatif technique ad hoc a noté qu'en vertu de l'article 11.2 du Traité international, toutes les RPGAA de cultures et de fourrages énumérées à l'Annexe 1 du Traité qui sont "gérées et administrées par les Parties contractantes et relèvent du domaine public" font automatiquement partie du Système multilatéral. Le Comité a également noté que la situation juridique quant à ce qui doit être considéré comme du matériel géré et administré par la Partie contractante et relevant du domaine public peut varier d'un pays à l'autre. Il a reconnu l'opportunité d'une approche cohérente dans l'application de ces concepts, qui sont au cœur du Système multilatéral.

En examinant la signification de ces concepts, le Comité est convenu que la Convention de Vienne sur le droit des traités, qui exige une interprétation littérale des dispositions du Traité, devrait être suivie.[1]

Le Comité était d'avis que le mot «géré» signifie qu'une Partie contractante a le pouvoir d'entreprendre des actes de conservation et d'utilisation concernant le matériel: il s'agit de la capacité de déterminer comment le matériel est géré et non des droits légaux de disposer des RPGAA. Le sens ordinaire du mot «administré» dans ce contexte se concentre sur le pouvoir légal de disposer du matériel. En d'autres termes, il ne suffit pas que les ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture (RPGAA) soient «gérées» par une Partie contractante (par exemple à travers la conservation dans une banque de gènes); la Partie contractante doit également avoir le pouvoir de décider du traitement à accorder à ces ressources.[2]

Le Comité a estimé que l'expression «des Parties contractantes» inclut évidemment le matériel détenu par les structures de l'administration centrale nationale, telles que les services gouvernementaux et les banques nationales de gènes. Cela peut ou non couvrir le matériel détenu par des entités autonomes ou quasi autonomes normalement considérées comme faisant partie du système national des ressources phytogénétiques. De même, des problèmes particuliers peuvent se poser dans le cas des États fédéraux. Les Parties contractantes s'attendent à ce que tout matériel de ce type qui n'est pas automatiquement inclus soit incorporé au Système multilatéral par le biais d'une action positive.[3]

Le Comité a noté que l'expression «RPGAA gérées et administrées par les Parties contractantes» englobe à la fois les RPGAA à l'état in situ et celles conservées ex situ.

En ce qui concerne l'expression «relevant du domaine public», le Comité a noté qu'il y avait deux significations possibles. La première signification est le concept de propriété publique en droit administratif. La seconde fait référence à du matériel ou à des informations qui ne sont pas soumis à des droits de propriété intellectuelle. Le Comité a estimé que la notion de «domaine public», telle qu'utilisée à l'article 11.2 du Traité international, devait être comprise dans le contexte du droit de la propriété intellectuelle.

Les RPGAA gérées et administrées par les Parties contractantes, et relevant du domaine public, font partie du Système multilatéral, sans aucune déclaration ou notification. Cependant, l'utilisation réelle du matériel dépend des informations rendues publiques sur le matériel disponible et l'endroit où il est possible d'y accéder, ainsi que des informations non confidentielles connexes.

 

Source “Opinions and Advice booklet 2015


[1] L'article 31.1 de la Convention de Vienne sur le droit des traités dispose que «[Un] traité doit être interprété de bonne foi suivant le sens ordinaire à attribuer aux termes du Traité dans leur contexte et à la lumière de son objet et sa finalité».

[2] Il convient de noter que l'article 11 ne fait pas référence à la «propriété», la «titularité» ou la «possession» des RPGAA. Les alinéas 2 et 3 de l'article 11 font référence respectivement aux «détenteurs» et à ceux «qui détiennent». En ce qui concerne les ressources possédées par les centres du Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (CGIAR), le terme «détenu» est également utilisé (article 15.1).

[3] Le Comité a noté que l'Organe directeur du Traité international, à sa troisième session, avait invité «les Parties contractantes, le cas échéant, à lui communiquer dans leurs rapports sur leurs ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture incorporées dans le Système multilatéral, des informations sur les collections détenues par les personnes morales qui ne dépendent pas des pouvoirs publics, mais dont elles estiment qu'elles font partie intégrante de leurs systèmes publics nationaux sur les ressources phytogénétiques et qui souhaitent rendre ces informations disponibles», résolution 4/2009.

Mesures juridiques et administratives visant à encourager les personnes physiques et morales à placer volontairement du matériel dans le Système multilatéral

Mesures juridiques et administratives visant à encourager les personnes physiques et morales à placer volontairement du matériel dans le Système multilatéral

En vertu de l'article 11.3 du Traité international, les Parties contractantes conviennent «de prendre les mesures appropriées pour encourager les personnes physiques et morales relevant de leur juridiction qui détiennent des ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture énumérées à l'annexe I à incorporer de telles ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture dans le Système multilatéral».

Plusieurs Parties contractantes et autres parties prenantes ont demandé au Secrétariat quel type de mesures les Parties contractantes pourraient prendre pour encourager les personnes physiques et morales relevant de leur juridiction à incorporer les ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture énumérées à l'Annexe I dans le Système multilatéral.

Selon le Comité consultatif ad hoc, la décision sur les mesures à prendre en vertu de l'article 11.3 du Traité international est laissée à la discrétion des Parties contractantes. Ces mesures peuvent inclure, sans toutefois s'y limiter, des incitations financières ou fiscales pour les détenteurs de matériel (par exemple, l'éligibilité aux régimes de financement public). Il peut également s'agir de mesures politiques et juridiques, d'actions administratives mettant en place des procédures nationales d'inclusion ou d'efforts déployés pour la sensibilisation (en particulier au niveau des agriculteurs).

Le Comité consultatif ad hoc a invité le Secrétariat à continuer de dresser la liste des notifications d'inclusion de matériel dans le Système multilatéral et à publier les informations qu'elles contiennent sur le site web du Traité international.

 


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Conséquences pratiques et juridiques pour les personnes physiques et morales incluant du matériel dans le Système multilatéral

Conséquences pratiques et juridiques pour les personnes physiques et morales incluant du matériel dans le Système multilatéral

Le Comité consultatif ad hoc a examiné la signification d’«incorporer du matériel dans le Système multilatéral» et a convenu que le concept impliquait (a) de rendre publiques les informations sur le matériel placé dans le Système multilatéral, afin que les bénéficiaires éventuels puissent en faire la demande ; et (b) un engagement à rendre le matériel disponible sur demande, conformément aux dispositions du Traité international et en utilisant l'ATTM. Il pourrait également être possible d'incorporer du matériel dans le Système multilatéral en le transférant à la collection d'une banque nationale de gènes d'une Partie contractante, ou à la banque de gènes d'une institution internationale qui a conclu un accord avec l'Organe directeur, en vertu de l'article 15 du Traité international.

En ce qui concerne les personnes physiques et morales souhaitant inclure du matériel dans le Système multilatéral, le Comité consultatif ad hoc a convenu qu'il existe divers moyens efficaces par lesquels les personnes physiques et morales pourraient incorporer du matériel dans le Système multilatéral, tels que: la notification au secrétariat du Traité international ou une déclaration publique équivalente et, dans le cas de matériel conservé ex-situ, en transférant le matériel à une banque de gènes dont les collections font partie du Système multilatéral.

 


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Transfert et utilisation des ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture en vertu de l'ATTM

Transfert et utilisation des ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture en vertu de l'ATTM

Transferts aux fournisseurs de services

Le Comité consultatif technique ad hoc a examiné les situations dans lesquelles le matériel du Système multilatéral est transféré à des fournisseurs de services qui effectueront des analyses ou tout autre activité sur le matériel, dans le cadre d'un contrat ou de tout autre arrangement, pour le fournisseur et à aucune autre fin. Le Comité consultatif technique ad hoc était d'avis que dans les cas où des matériels relevant du Système multilatéral sont transférés à des fournisseurs de service, la personne qui les transfère doit faire preuve de vérification préalable pour s'assurer que le fournisseur de services n'utilise le matériel d'aucune manière autre que celle stipulée dans l'accord pour ces services.

Dans de tels cas, il ne serait pas approprié d'utiliser l'Accord type de transfert de matériel. Au lieu de cela, le fournisseur du matériel doit faire preuve de vérification préalable afin de s'assurer que le fournisseur de services détruit le matériel ou retourne le matériel après la fin du service. Si le fournisseur de services souhaite utiliser le matériel à des fins de conservation et d'utilisation pour la recherche, la formation et la sélection, il doit être mis à disposition en vertu d’un ATTM.

Transferts aux agriculteurs

Le Comité a convenu qu'en définitive, l'utilisation des RPGAA par les agriculteurs est le meilleur moyen de conserver, d'utiliser durablement et de mettre en valeur la diversité des cultures et des fourrages. À cette fin, les membres du Comité ont reconnu l'importance fondamentale d’assurer aux agriculteurs un accès au matériel via le Système multilatéral.

Le problème mis en évidence par le Comité concernait les difficultés associées à la distribution de matériels aux agriculteurs utilisant un ATTM écrit et signé, en particulier les petits agriculteurs des pays en développement. L'ATTM ne sera pas rédigé dans la langue de beaucoup de ces agriculteurs. Et si c'était le cas, beaucoup d'entre eux ne pourraient pas le savoir. S'attendre à ce qu'ils utilisent un ATTM lorsqu'ils le transmettent eux-mêmes à d'autres agriculteurs semble très peu pratique.

 


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Restrictions imposées au transfert ultérieur de ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture en cours de mise au point

Restrictions imposées au transfert ultérieur de ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture en cours de mise au point

Le Comité a examiné s'il était possible d'imposer des restrictions au transfert ultérieur de ce matériel à un tiers, lors du transfert de ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture en cours de mise au point dans le cadre d’un ATTM. Le Comité a conclu que le fournisseur a le pouvoir de décider qui peut accéder à ce matériel. Il a en outre conclu que le fournisseur a le droit d'obliger le bénéficiaire, si celui-ci le souhaite, à ne pas transférer ces ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture en cours de mise au point à un tiers. Le Comité a noté que ces conditions supplémentaires seraient, dans la pratique commerciale normale, confidentielles et contenues dans un document séparé qu'il n'est pas nécessaire de transmettre à l’Organe directeur.

Cette conclusion s'appuie sur les éléments suivants :

Un bénéficiaire de ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture en cours de mise au point n'est pas obligé de rendre ce matériel disponible dans le cadre d'un ATTM, sur demande. L'article 6.5 de l'ATTM (qui réglemente le transfert des ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture en cours de mise au point) prévoit que ces ressources doivent être transférées «selon les termes et conditions de l'Accord type de transfert de matériel, par le biais d'un nouvel Accord de transfert de matériel». L'article 6.5a prévoit en outre «sous réserve que les dispositions de l'article 5a de l'Accord type de transfert de matériel ne s'appliquent pas». L'article 5a, qui oblige un bénéficiaire de ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture en cours de mise au point de les mettre à la disposition d'autrui, ne s'applique donc pas dans le cas d'un transfert de ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture en cours de mise au point.

L'article 6.6 de l'ATTM permet à un fournisseur d'imposer des conditions supplémentaires au transfert de ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture en cours de mise au point:

La conclusion d'un accord de transfert de matériel conformément à l’alinéa 6.5 est sans préjudice du droit des parties d'imposer des conditions supplémentaires, relatives à la mise au point ultérieure du produit.

D'après les dispositions ci-dessus de l'ATTM, il ressort clairement qu'une personne détenant ou transférant des ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture en cours de mise au point peut refuser à d’autres d’y accéder. Par ailleurs, étant donné que tout transfert d'une ressource phytogénétique pour l'alimentation et l'agriculture en cours de mise au point dans la chaîne de développement pouvant conduire à un produit commercialisé doit être effectué conformément à l'article 6.5 de l'ATTM, tous les bénéficiaires ultérieurs bénéficient de ce droit.

Le développeur (ou la chaîne de développeurs) de ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture en cours de mise au point dispose donc d'un pouvoir illimité quant à rendre ces ressources disponibles ou non, depuis leur transfert initial jusqu'au moment de la commercialisation d'un produit qui les incorpore.

À la lumière de ce qui précède, le Comité a estimé qu'un fournisseur peut, dans l'exercice de son pouvoir, conformément à l'article 6.5a de l'ATTM, demander à un bénéficiaire d'exclure une autre personne de l'accès à ses ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture en cours de mise au point, dans le transfert de ces ressources. Cette exigence ferait partie des «clauses supplémentaires» que, conformément à l'article 6.6 de l'ATTM, un fournisseur peut imposer au transfert de ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture en cours de mise au point.

L'article 6.6 de l'ATTM vise à rendre possible la pratique commerciale normale concernant les ventes de matériel amélioré et la coopération commerciale dans le secteur des semences, de manière à ce que des produits puissent être développés, dont le Fonds fiduciaire pour le partage des avantages peut bénéficier à ce moment-là de leur commercialisation. Le Comité a reconnu que la pratique commerciale normale comprend la capacité de l'acheteur d'un matériel amélioré, ou des obtenteurs coopérant à la mise au point d'un matériel amélioré, d'exclure d'autres personnes de l'accès à leur matériel. L'incapacité de le faire pourrait rendre une telle coopération impossible.

Le Comité a estimé que rien dans l'ATTM n'exige que les clauses supplémentaires imposées par un fournisseur de ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture en cours de mise au point à un bénéficiaire soient rendues publiques. Alors que, conformément aux articles 6.5 et 5e de l'ATTM, le fournisseur est tenu de communiquer certaines informations à l'Organe directeur, lors du transfert des ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture en cours de mise au point, ces informations n'incluent pas les clauses supplémentaires. En outre, l'Annexe 2, partie III (iv) de la résolution 5/2009 de l’Organe directeur prévoit que les informations transmises doivent être toujours maintenues strictement confidentielles et que l'accès aux données doit être limité uniquement à la tierce partie bénéficiaire, dans le cadre de l'éventuelle initiation d'un règlement de différend.

 


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Restitution du matériel génétique

Restitution du matériel génétique

Le Comité a été d'avis que le terme «restitution» fait généralement référence à des situations dans lesquelles des ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture de cultures et de fourrages visées à l'Annexe I sont demandées pour les restituer au fournisseur ou à l'autorité compétente du territoire sur lequel elles ont été collectées à l'origine.  Le Comité a noté que certaines dispositions du Traité international sont pertinentes pour les questions de restitution. Ce sont : i) l'article 15.1 a) et l'article 15.1 b) ii); et ii) l'article 12.4 et l'article 12.6.

Sur la base de l'analyse de ces dispositions du Traité international énoncées dans le document AC-SMTA-MLS 2/10/9, le Comité a reconnu qu'il y avait trois options possibles pour le traitement de la question de la restitution des ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture de cultures et fourrages visées à l'Annexe I, qui pourraient être considérés comme compatibles avec le libellé du Traité international:

a. Exiger que toute restitution des ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture des cultures et fourrages visées à l'Annexe I soit soumise à l'acceptation de l'ATTM;

b. Exiger que toute restitution des ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture des cultures et fourrages visées à l'Annexe I soit soumise à l'acceptation de l'ATTM, à l'exception du matériel transféré dans des situations d'urgence et de catastrophe afin de rétablir les systèmes agricoles;

c. Ne pas considérer la restitution comme un acte d'accès facilité nécessitant l'utilisation de l'ATTM.

Le Comité a noté que l'interprétation sous c) ci-dessus serait conforme à la pratique de nombreuses Parties contractantes et institutions internationales. Le Comité était d'avis que la restitution du matériel génétique ne devrait pas être considérée comme un acte d'accès facilité nécessitant l'utilisation de l'ATTM. Cependant, une telle interprétation nécessiterait une compréhension claire du concept de «restitution», faute de quoi l'intégrité du Système multilatéral serait compromise.

Le Comité a estimé que le cas le plus évident de restitution est celui où du matériel génétique a été collecté dans des conditions in situ dans un pays et conservé dans une collection à l'extérieur du pays, et où le matériel génétique d'origine a été perdu d'une manière ou d'une autre: le matériel génétique est par la suite restitué par l'autorité compétente du pays concerné. C'est la situation envisagée à l'article 15.1(b)(ii) du Traité international en ce qui concerne les ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture non visées à l'Annexe I détenues par les centres du GCRAI.

Le Comité a également estimé que toute définition de la «restitution» devrait également couvrir la restitution du matériel de sélection qui a été mis au point dans le cadre de programmes nationaux. Il a en outre estimé que le concept devrait également être étendu aux cas où les ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture détenues par une banque de gènes ou un autre collecteur, y compris le matériel détenu par une personne physique ou morale, sont placées volontairement dans le Système multilatéral et mises à la disposition d’une autre banque de gènes ou d’un autre collecteur, et les ressources phytogénétiques d'origine pour l'alimentation et l'agriculture sont alors perdues: le matériel génétique est donc restitué à la banque de gènes d'origine ou à l'autre collecteur concerné.

Une compréhension couvrant toutes les situations pourrait être la suivante:

Dans la pratique, la « restitution» désigne le retour d'échantillons de ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture au fournisseur ou à l'autorité compétente du territoire sur lequel ils ont été collectés dans des conditions in situ, ou à qui a sélectionné les ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture dans ses programmes, ou à la personne physique ou morale qui a inclus des ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture dans le Système multilatéral.

 


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Utilisations non alimentaires/non fourragères des ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture

Utilisations non alimentaires/non fourragères des ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture

Transfert de ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture à des fins non alimentaires/fourragères

L'article 12.3a du Traité international énonce que: l'accès est accordé lorsqu’il a pour seule fin la conservation et l'utilisation dans le domaine de la recherche, la sélection et la formation pour l'alimentation et l'agriculture, à condition qu’il ne soit pas destiné à des utilisations chimiques ou pharmaceutiques, ni à d’autres utilisations industrielles non alimentaires et non fourragères.

Sur la base de cette disposition, les Parties contractantes ne sont tenues de fournir des ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture dans le cadre du régime d'accès facilité établi par le Système multilatéral, que lorsque les conditions énoncées à l'article 12.3a sont remplies. Les Parties contractantes ne sont pas tenues par le Traité international de distribuer le matériel du Système multilatéral dans des conditions d'accès facilité à des fins autres que l'utilisation et la conservation pour la recherche, la sélection et la formation dans le domaine de l'alimentation et l'agriculture.

Les Parties contractantes et les institutions internationales ont la liberté de décider en vertu de quel instrument et quelles conditions l'accès au matériel du Système multilatéral doit être accordé pour des utilisations non alimentaires/fourragères. Le Comité a également considéré que, si cela est souhaité par une Partie contractante ou une institution internationale, l'accès pour les produits non alimentaires/fourragères peut être accordé dans des conditions similaires, mutatis mutandis, à celles applicables en vertu de l'ATTM, y compris les obligations de paiement.

Limitation de l'utilisation dans le cadre d’un ATTM

L'article 6.1 de l'ATTM énonce que: Le bénéficiaire s'engage à ce que le matériel soit utilisé ou conservé uniquement à des fins de recherche, de sélection et de formation dans le domaine de l'alimentation et l'agriculture. Ces fins n'incluent pas les utilisations chimiques, pharmaceutiques et/ou autres utilisations industrielles non alimentaires/fourragères.

Les bénéficiaires de RPGAA dans le cadre de l'ATTM sont liés par la limitation explicite imposée par cette disposition. L'acceptation de l'ATTM rend inutile l'obtention d'une déclaration supplémentaire sur l’utilisation prévue de la part de la partie demandant le matériel.

Toutefois, dans les cas où la partie demandant le matériel informe le fournisseur potentiel que l'utilisation prévue est non alimentaire/fourragère, ou lorsqu'il est par ailleurs évident que le matériel demandé est destiné à des fins non alimentaires/fourragères, le Comité a estimé que le fournisseur potentiel, conformément à une obligation générale de vérification préalable, n'est pas tenu d’accorder un accès facilité et devrait prendre les mesures nécessaires pour garantir que les conditions susceptibles d’être établies par la Partie contractante concernée pour la distribution de matériel à des fins non alimentaires/fourragères soient appliquées. Cela ne devrait toutefois pas imposer une charge excessive aux fournisseurs potentiels, telle que la nécessité d'entreprendre une enquête sur les activités actuelles ou prévues de la partie requérante, qui entraverait le fonctionnement efficace et efficient du Système multilatéral.

Plantes cultivées à usages multiples

La deuxième phrase de l'article 12.3a du Traité international se lit comme suit: Dans le cas des plantes cultivées à usages multiples (alimentaires et non alimentaires), leur inclusion dans le Système multilatéral et l’applicabilité du régime d’accès facilité dépend de leur importance pour la sécurité alimentaire.

Cette disposition, en se référant aux plantes cultivées à usages multiples (alimentaires et non alimentaires), concerne la couverture du Système multilatéral et présuppose que les RPGAA à usages multiples sont incluses dans la liste figurant à l'Annexe I du Traité international. Selon l’avis du Comité, ces dispositions impliquent que les cultures à usages multiples doivent être transférées sous le régime d'accès facilité lorsqu'elles sont destinées à l'alimentation humaine et animale et que, par conséquent, l'utilisation de l'ATTM est requise dans ces cas. En conséquence, les matériels à usages multiples des cultures et fourrages visés à l'Annexe I devraient être transférés dans le cadre d'un ATTM chaque fois que leur utilisation prévue est l'alimentation humaine ou animale.

Chaque fois qu'un bénéficiaire reçoit des échantillons de cultures à usages multiples à des fins non alimentaires/fourragères, l'instrument en vertu duquel il les a reçus devrait lier cette personne à l'obligation de signer un ATTM, au cas où le matériel serait par la suite utilisé pour l'alimentation et l'agriculture, ou les ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture en cours de mise au point seraient transférées pour être utilisées pour l'alimentation et l'agriculture.

 


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Transfert et utilisation des ressources phytogénétiques dans le cadre du Système multilatéral - transfert effectué par les fournisseurs et les bénéficiaires, autres que les centres CGIAR et autres institutions, aux agriculteurs pour une utilisation

Transfert et utilisation des ressources phytogénétiques dans le cadre du Système multilatéral - transfert effectué par les fournisseurs et les bénéficiaires, autres que les centres CGIAR et autres institutions, aux agriculteurs pour une utilisation

1. Les bénéficiaires ont le droit de mettre à la disposition des agriculteurs des ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture en cours de mise au point, ou des produits qu'ils ont mis au point à partir de RPGAA acquis auprès du Système multilatéral, pour une utilisation directe.

2. Les fournisseurs qui incluent volontairement du matériel dans le Système multilatéral conservent le droit de mettre ce matériel à la disposition des agriculteurs aux fins d’une utilisation directe pour la culture, sous réserve de la législation et des exigences nationales.

3. Les RPGAA reçues dans le cadre d'un ATTM ne peuvent être mises à la disposition des agriculteurs pour une utilisation directe pour la culture, seulement s'il existe une autorisation implicite distincte autorisant une telle distribution de la part du fournisseur qui a inclus ce matériel dans le Système multilatéral.

4. Aucune autorisation de ce type ne serait requise lorsque le matériel génétique est restitué aux agriculteurs qui l'ont fourni à l'origine.

5. Les RPGAA distribuées aux agriculteurs pour une utilisation directe pour la culture ne doivent pas être transférées avec l'ATTM. Elles doivent être transférées avec une déclaration indiquant que le matériel peut être utilisé directement pour la culture. Voici une suggestion de formulation pour l'énoncé:

« Ce matériel peut être utilisé par le bénéficiaire directement pour la culture et peut être transmis à d'autres pour une culture directe.»

Lorsque les RPGAA sont transférées à la fois à des fins de recherche et de sélection et aux fins d’une utilisation directe pour la culture, ou lorsqu'il n'est pas clair si le transfert est effectué pour répondre à l'une ou l'autre des fins, alors l'ATTM et la déclaration autorisant expressément l'utilisation directe pour la culture doivent être utilisés, sauf dans les cas où le matériel génétique va être restitué.

 


Source “Opinions and Advice booklet 2015

Les conséquences pratiques et juridiques pour les personnes physiques et morales plaçant du matériel dans le Système multilatéral

Les conséquences pratiques et juridiques pour les personnes physiques et morales plaçant du matériel dans le Système multilatéral

1. Que signifie exactement «placer du matériel» dans le Système multilatéral?

  • Placer du matériel dans le Système multilatéral, dans un sens, signifie identifier des accessions, des lignées, des races ou des variétés spécifiques, et s'engager à en mettre un échantillon à disposition, sur demande, dans le cadre d'un ATTM.
  • Lorsqu'un échantillon de l'un de ces matériels est ensuite fourni à un bénéficiaire dans le cadre d'un ATTM, cela crée des obligations à respecter par le bénéficiaire, ce qui signifie que cet échantillon, sous la forme reçue et telle que modifiée par ce bénéficiaire, ou les bénéficiaires ultérieurs, fait juridiquement partie du Système multilatéral. Ainsi, seuls des échantillons individuels sont placés dans le Système multilatéral.
  • Une personne physique ou morale peut aussi très facilement et efficacement placer du matériel dans le Système multilatéral en le fournissant à une institution qui a déjà l'obligation de mettre à disposition le matériel qu'elle détient dans le cadre du Système multilatéral, telle qu'une banque nationale de gènes dans un pays Partie contractante, ou une institution internationale qui a conclu un accord avec le Traité international pour le faire.

2. La personne qui place du matériel dans le Système multilatéral peut-elle continuer à l'utiliser, sans être obligée à respecter les clauses de l'ATTM?

  • S'engager à mettre à disposition des échantillons de matériel dans le cadre du Système multilatéral, les fournir en vertu d'un ATTM ou remettre un ou plusieurs échantillons à une institution qui s'est engagée à mettre à disposition du matériel dans le cadre du Système multilatéral ne limite en rien la liberté normale d'une personne physique ou morale à utiliser le reste de ce matériel.
  • Si une personne physique ou morale qui a fourni du matériel en vertu d'un ATTM a, par exemple, perdu le matériel original, elle peut demander un échantillon de ce matériel à la personne à qui il a été fourni et le récupérer sans qu'un ATTM ne soit utilisé.

3. Une personne s'engageant à mettre du matériel à disposition dans le cadre du Système multilatéral, et souhaitant continuer à l'utiliser, doit-elle diviser ces ressources en (1) une partie pour le Système multilatéral et (2) une partie pour son propre usage?

  • Non, parce que cette personne n'est pas liée par les clauses d'un ATTM pour ce matériel.

4. Quelles sont les obligations fondamentales auxquelles doit se tenir une personne qui place du matériel dans le Système multilatéral, en informant le Secrétaire du Traité international?

La personne s'engage, en ce qui concerne des ressources phytogénétiques spécifiques pour l'alimentation et l'agriculture (informations qu'elle fournit au Secrétaire en même temps que la notification de leur mise à disposition) à:

 

  • fournir un échantillon de ces ressources à toute personne qui en fait la demande dans le cadre du Système multilatéral, par le biais d'un ATTM;
  • inclure toutes les données de passeport disponibles et toute autre information descriptive non confidentielle associée disponible; et
  • fournir l'échantillon gratuitement ou à un coût minime.

La personne est tenue à fournir publiquement des informations adéquates sur ces ressources, pour les obtenteurs qui envisagent de les utiliser, par exemple, sur un site web. De telles descriptions devraient idéalement inclure les informations sur la liste des descripteurs FAO/IPGRI de passeport multiculture.

5. Existe-t-il une obligation de conserver en permanence le matériel inclus dans le Système multilatéral?

  • Non, mais en termes pratiques, si pour une raison quelconque des ressources phytogénétiques spécifiques pour l'alimentation et l'agriculture ne sont plus disponibles, la personne est priée d'en informer le Secrétaire et d’actualiser toute information accessible au public.

6. Le matériel des cultures peut-il être fourni dans le cadre d'un ATTM?

  • Le Traité international stipule que seules les cultures énumérées à l'Annexe I du Traité sont incluses dans le Système multilatéral. Rien, cependant, n'empêche que le matériel non visé à l'annexe I soit fourni dans les mêmes termes et conditions que les cultures visées à l'Annexe I, grâce à l'utilisation de l'ATTM, comme le font un certain nombre de Parties contractantes et d'institutions internationales.

7. Les ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture en cours de mise au point sont-elles incluses dans le Système multilatéral?

  • L'ATTM prévoit que l'accès aux ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture en cours de mise au point sera à la discrétion de leur développeur, pendant la période de mise au point.
  • Les ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture en cours de mise au point font référence au matériel qui a été reçu en vertu d'un précédent ATTM (et qui se trouve donc placé dans le Système multilatéral), et non au matériel détenu par un obtenteur n’ayant pas été reçu en vertu d'un ATTM, et qui est encore en phase de mise au point.

8. La personne qui place du matériel dans le Système multilatéral peut-elle transférer ledit matériel à (1) d'autres unités de son entreprise ou institution, ou (2) à des partenaires commerciaux et affiliés, sans utiliser l'ATTM?

  • Les transferts effectués à d'autres unités de la même entreprise ou institution (la même personne morale) n'ont pas besoin d'être effectués par le biais d’un ATTM. Si ces unités transfèrent le matériel à l'extérieur de la même entreprise ou institution, en réponse à une demande dans le cadre du Système multilatéral, l'ATTM doit être utilisé.
  • Les transferts aux partenaires commerciaux et affiliés (personnes morales différentes) devraient être effectués en utilisant l'ATTM, quelle que soit la localisation territoriale des partenaires et affiliés.

9. Peut-on discriminer entre les personnes qui demandent du matériel, et le fournir à certains et pas à d'autres?

  • Les principes de base du Traité international exigent que toutes les personnes relevant de la juridiction d'une Partie contractante qui demandent un échantillon de matériel inclus dans le Système multilatéral soient traitées sur un pied d'égalité et ne fassent l'objet d'aucune discrimination.

10. Peut-on transférer du matériel placé dans le Système multilatéral à un bénéficiaire d’une Partie non contractante ?

  • Oui, rien dans le Traité international ou l'ATTM ne l'empêche, mais il n'y a aucune obligation de le faire.

11. Une personne relevant de la juridiction d'un État qui n'est pas Partie contractante au Traité international peut-elle placer du matériel dans le Système multilatéral?

  • Rien dans le Traité international ou l'ATTM ne l'empêche, bien que la législation nationale d'un État qui n'est pas Partie contractante au Traité international puisse le faire.

12. Le matériel protégé par des droits de propriété intellectuelle peut-il être placé dans le Système multilatéral?

  • Oui, à condition que le principe de base du Système multilatéral – que tout le matériel qu'il contient soit librement accessible à d'autres à des fins de recherche, de sélection et de formation dans le domaine de l'alimentation et l'agriculture – soit respecté. Les droits de propriété intellectuelle qui ne sont pas compatibles avec un tel accès libre devraient être supprimés pour que le matériel soit transféré dans le cadre d'un ATTM.

13. Quelles sont les obligations de déclaration?

  • Lors du transfert de matériel dans le cadre d'un ATTM, la personne qui le fait agit en tant que fournisseur et accepte les obligations de déclaration de l'ATTM, à savoir que, conformément à l'article 5e, le fournisseur doit informer périodiquement l'Organe directeur des accords de transfert de matériel conclus, au moins une fois tous les deux ans. Cela peut se faire soit en:

(A) transmettant une copie de l'ATTM complété,

ou

(B) s'assurant que l'ATTM complété est à la disposition de la tierce partie bénéficiaire en cas de besoin; indiquant où l'ATTM en question est gardé et comment peut-il être obtenu; et fournissant les informations suivantes:

  • Le symbole ou numéro d'identification que le fournisseur attribue à l'ATTM
  • Le nom et l'adresse du fournisseur
  • La date à laquelle le fournisseur a approuvé ou accepté l'ATTM, et dans le cas d'un accord sous plastique (shrink- wrap), la date à laquelle l'envoi a été effectué
  • Le nom et l'adresse du bénéficiaire et, dans le cas d'un accord sous plastique, le nom de la personne à qui l'envoi a été effectué
  • L'identification de chaque accession énumérée dans l'Annexe I de l'ATTM, et de la plante cultivée à laquelle elle appartient

Si le fournisseur choisit l'option B, il existe une obligation légale de conserver les informations pertinentes en toute sécurité et sans les altérer. Dans les deux options, lorsqu'il existe un ATTM physiquement signé, le document signé doit être conservé.

Si une personne physique ou morale a donné un échantillon à une institution qui s'est déjà engagée à placer du matériel dans le Système multilatéral, cette institution est responsable de déclarer tout ATTM en vertu duquel elle rend ce matériel disponible.

14. Un fournisseur assume -il une quelconque obligation pour le matériel distribué?

  • Non. Selon l'article 9 de l'ATTM, «Le fournisseur ne donne aucune garantie quant à la sécurité ou au titre du matériel, ni quant à l'exactitude ou la correction du passeport ou autre donnée fournie avec le matériel. Il ne donne aucune garantie quant à la qualité, la viabilité ou la pureté (génétique ou mécanique) du matériel fourni. L'état phytosanitaire du matériel n'est garanti que tel qu'il est décrit dans tout certificat phytosanitaire joint. Le bénéficiaire assume l'entière responsabilité de se conformer aux réglementations et règles de quarantaine et de biosécurité du pays bénéficiaire en ce qui concerne l'importation ou l’homologation de matériel génétique.»

15. Un fournisseur est-il responsable des actions ultérieures d'un bénéficiaire?

  • Non.

16. Un fournisseur peut-il résilier un ATTM?

  • Non, un ATTM reste en vigueur tant que le Traité international reste en vigueur.

17. Quels sont les droits et les obligations qui incombent à un fournisseur, en matière de règlement des différends?

  • L'ATTM prévoit que «le règlement des différends peut être engagé par le fournisseur». Toutefois, le fournisseur n'a aucune obligation d'entamer une dispute. La tierce partie bénéficiaire agirait donc pour le compte du Traité international, et entamerait une dispute, le cas échéant.
  • Un fournisseur est tenu de fournir l'ATTM à la tierce partie bénéficiaire, si cela n'a pas déjà été fait.
  • La tierce partie bénéficiaire a le droit de demander que les informations appropriées, y compris des échantillons si nécessaire, soient mises à disposition par le fournisseur, concernant ses obligations à respecter en vertu de l'ATTM. Il n'y a cependant aucune obligation pour un fournisseur d'un matériel inclus dans le Système multilatéral de conserver des échantillons du matériel fourni.

18. Si une personne morale est liquidée, vendue ou subdivisée, les obligations sont-elles transférées?

  • En cas de liquidation d'une personne morale et de cession de ressources, le titulaire du matériel est invité à l’offrir à une banque nationale, régionale ou internationale de gènes.
  • En cas de vente ou de subdivision d'une personne morale, les entreprises résultantes peuvent souhaiter reconfirmer leur engagement auprès du Secrétaire, selon qui est désormais propriétaire du matériel en question.
  • Si une personne morale est subdivisée, des dispositions doivent être prises pour que tous les enregistrements pertinents relatifs aux ATTM émis, et toutes les obligations de déclaration restantes, soient transférés à l'une des entités remplaçantes.

 


Source “Opinions and Advice booklet 2015

Inclusion de matériel dans le Système multilatéral

Inclusion de matériel dans le Système multilatéral

En ce qui concerne l'inclusion de matériel dans le Système multilatéral et sa disponibilité, le Comité a noté que, bien que n'étant pas obligatoire en vertu du Traité international, la notification des RPGAA qui se trouvent dans le Système multilatéral, par écrit, au Secrétariat est une pratique utile qui devrait être encouragée, et a suggéré, à la fois, aux personnes physiques et morales ainsi qu’aux Parties contractantes de déployer plus d'efforts pour fournir ces informations. Les avantages d'une telle notification comprenaient la mise à disposition d'informations aux utilisateurs potentiels du système.

Le Comité a également noté que certaines Parties contractantes n'avaient peut-être pas envoyé de notifications formelles au Secrétariat, mais avaient choisi de rendre les informations accessibles au public par d'autres moyens, tels que des bases de données en ligne.

Note du secrétariat

Le secrétariat a informé le Comité qu'il avait reçu un certain nombre de notifications d'inclusion de RPGAA dans le Système multilatéral de la part de Parties contractantes et de personnes morales dans le cadre de la mise en œuvre de projets au titre du Fonds fiduciaire pour le partage des avantages.

 


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Commercialisation d'un produit au titre du Système multilatéral dans le cadre de projets à but non lucratif conformément à l'article 13 du Traité international

Commercialisation d'un produit au titre du Système multilatéral dans le cadre de projets à but non lucratif conformément à l'article 13 du Traité international

En réponse aux questions posées par les experts d'un projet à but non lucratif, le Comité a d'abord examiné si l'ATTM pouvait être interprété de telle sorte qu'un projet philanthropique ne serait pas soumis aux dispositions obligatoires de partage des avantages monétaires visées à l'article 13.2(d)(ii) du Traité international. Selon l’avis du Comité, puisque le Traité international ne prévoit aucune exemption pour de tels projets, les obligations visées à l'article 13.2(d)(ii) s'appliqueraient. La nature du projet (qu'il soit public, privé ou à but non lucratif) n'a aucune importance quant au respect de ces obligations.

 


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Disponibilité sans restriction pour d’ultérieures recherches et sélection dans le cadre du Système multilatéral: étendue géographique de la restriction

Disponibilité sans restriction pour d’ultérieures recherches et sélection dans le cadre du Système multilatéral: étendue géographique de la restriction

Le Comité a examiné si l'exigence d'un partage obligatoire des avantages monétaires conformément à l'article 6.7 de l'ATTM ne serait fondée que sur les ventes de produits pour lesquels s'appliquent une restriction à d'autres concernant la poursuite de la recherche et de la sélection, ou si elle serait également fondée sur les ventes de produits dans d'autres juridictions, où il n'y a pas une telle restriction.

Le Comité a estimé qu’étant donné que le partage obligatoire des avantages monétaires est lié à la restriction de la poursuite de la recherche et de la sélection sur le produit commercialisé, la quantification des paiements correspondants serait basée sur les juridictions où une telle restriction existe.

 


Source “Opinions and Advice booklet 2015

Commercialisation d'un produit dans le cadre du Système multilatéral: calcul des paiements au titre du partage des avantages

Commercialisation d'un produit dans le cadre du Système multilatéral: calcul des paiements au titre du partage des avantages

Le Comité a examiné si le calcul des paiements au titre du partage des avantages pouvait être effectué, conformément aux articles 6.7 et 6.8 de l'ATTM, à des points de la chaîne de production et de distribution avant la vente finale des semences par les agro-commerçants aux agriculteurs.

Le Comité était d'avis qu’étant donné que l'ATTM définit la «commercialisation» par rapport à une vente sur le marché libre, les obligations de partage des avantages monétaires connexes s'appliqueraient au stade de cette commercialisation.

 


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Disponibilité sans restriction pour d’ultérieures recherches et sélection dans le cadre du Système multilatéral: vente d'hybrides

Disponibilité sans restriction pour d’ultérieures recherches et sélection dans le cadre du Système multilatéral: vente d'hybrides

Le comité a examiné si, dans les cas où un trait génétique protégé par des droits de propriété intellectuelle ou des limites contractuelles d'utilisation est introduit dans un hybride qui est également commercialisé sous une forme non modifiée et non protégée, la restriction de l'utilisation de la forme modifiée affecterait la forme non modifiée et, en tant que telle, impliquerait un partage obligatoire des avantages monétaires.

Le Comité a estimé que l'obligation de partage des avantages monétaires sur la commercialisation n'est déclenchée que par des restrictions sur d’ultérieures recherches et sélection.

Le Comité a également considéré que la forme non modifiée peut constituer un produit en soi et ne serait donc pas affectée ou considérée séparément du produit pour lequel les restrictions sont imposées.

 


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Transfert de ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture à des entreprises affiliées et ATTM conclus au nom d’entreprises affiliées

Transfert de ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture à des entreprises affiliées et ATTM conclus au nom d’entreprises affiliées

Le Comité a estimé qu'il était nécessaire de préserver l'intégrité du Système multilatéral et d'éviter de créer de lourdes charges administratives en termes de vérification des niveaux de contrôle au sein des entreprises. Le Comité a examiné son avis précédent sur le transfert des RPGAA inclues dans le Système multilatéral à des entreprises affiliées et a indiqué que:

  • Le transfert à d'autres unités de la même entreprise ou institution (la même personne morale) n'a pas besoin d'être effectué en utilisant un ATTM. Si ces unités transfèrent le matériel à l'extérieur de la même entreprise ou institution, en réponse à une demande dans le cadre du Système multilatéral, l'ATTM doit être utilisé.
  • Le transfert de RPGAA à des partenaires commerciaux et affiliés qui sont des personnes morales différentes devrait être effectué en utilisant l'ATTM, quelle que soit la localisation territoriale des partenaires et affiliés.

Le Comité a également considéré que l'ATTM offrirait une certaine flexibilité quant à la désignation du «bénéficiaire», et que les entreprises affiliées pourraient être mentionnées dans l'ATTM.

 


Source “Opinions and Advice booklet 2015

[Translate to Français:] Restoration of breeding lines

[Translate to Français:] Restoration of breeding lines

Le Comité a estimé qu'à moins qu'il y ait des preuves que la personne demandant la restitution du matériel était l'obtenteur d'origine, l'ATTM devrait être utilisé.

 


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Genres et espèces des cultures visées à l'Annexe I

Genres et espèces des cultures visées à l'Annexe I

Le Comité a noté qu'une manière pratique d'aborder la question des RPGAA visées à l'Annexe I serait d'adopter l'approche fondée sur les cultures, c'est-à-dire de déterminer si le matériel fait partie du pool génétique de la culture incluse dans l'Annexe I, indépendamment des questions taxonomiques.

Le Comité a également noté que l'Annexe I est organisée par cultures, les deux autres colonnes étant soit exclusives soit indicatives, mais toujours basées sur la liste des cultures. En outre, le Comité a conseillé de tenir compte des dispositions énoncées à l'article 11.2 du Traité international, ainsi que de la définition des «ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture» dans le Traité international, lors de l'examen de ce qui relève de l’Annexe I du Traité international.

 


Source “Opinions and Advice booklet 2015

Collecte, conservation et distribution par le biais de l'ATTM d'échantillons de variétés végétales protégées par les droits d'obtenteur

Collecte, conservation et distribution par le biais de l'ATTM d'échantillons de variétés végétales protégées par les droits d'obtenteur

Le Comité a examiné la question de savoir si une banque de gènes peut collecter, conserver et distribuer des échantillons de variétés végétales protégées par des droits d'obtenteur, sans le consentement des titulaires de droits, en utilisant l'ATTM, dans la juridiction où les droits d'obtenteur s'appliquent et dans d'autres juridictions. Le Comité a également examiné la question concernant la possibilité d'inclure du matériel protégé par des droits de propriété intellectuelle dans le Système multilatéral.

Le Comité a rappelé l'avis qu'il avait rendu sur une question connexe lors de sa deuxième réunion en septembre 2010. L'avis du Comité était qu'il est possible que ce matériel soit incorporé dans le Système multilatéral, à condition que le principe de base du Système multilatéral – que tout le matériel qu'il contient doit être librement accessible à d'autres à des fins de recherche, de sélection et de formation pour l'alimentation et l'agriculture – soit respecté. Selon le Comité, les droits de propriété intellectuelle qui ne sont pas compatibles avec un tel libre accès devraient être supprimés pour que le matériel soit transféré dans le cadre d'un ATTM.

Le Comité a confirmé son avis précédent et a estimé que la question spécifique posée dans le document IT/AC-SMTA-MLS 4/12/6 serait en dehors des dispositions de fonctionnement du Système multilatéral, et donc sans rapport avec le mandat du Comité.

 


Source “Opinions and Advice booklet 2015

Transfert de matériel végétal visé à l'Annexe I pour vente ultérieure

Transfert de matériel végétal visé à l'Annexe I pour vente ultérieure

Le Comité a examiné si l'ATTM doit être utilisé dans les cas où le transfert de matériel végétal visé à l'Annexe I, après multiplication, est demandé à un fournisseur à des fins de vente ultérieure du ledit matériel.

Le Comité a estimé que, le but du transfert étant la vente commerciale, la transaction n'aurait pas lieu dans le cadre du Système multilatéral et, par conséquent, il ne serait pas obligatoire d'utiliser l'ATTM.

 


Source “Opinions and Advice booklet 2015

Frais de distribution de matériel génétique: coûts minimaux engagés

Frais de distribution de matériel génétique: coûts minimaux engagés

Le Comité a examiné si le «coût minimal engagé», au sens de l'article 12.3(b) du Traité international et de l'article 5a) de l'ATTM, pouvait être considéré comme incluant les coûts de transaction de la distribution de matériel génétique, ou comme incluant également les coûts de production et de conservation du ledit matériel.

Rappelant l'esprit du Traité international et le texte des dispositions pertinentes, le Comité a été d'avis que les facteurs à considérer dans le calcul des redevances devraient être limités dans la mesure du possible, pour ne couvrir que les frais d'envoi ou d'expédition et non les frais de production et de conservation du matériel génétique.

 


Source “Opinions and Advice booklet 2015

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