28/09/2017

FAO, Rome – Pour la première fois, les banques de gènes et les obtenteurs recevront des orientations sur une identification standard, améliorant ainsi l’échange automatisé des résultats de recherche, en particulier grâce au Système mondial d’information (GLIS en anglais) du Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture (RPAA), en cours de développement. Le Système mondial d’information offrira un « guichet unique » automatisé standardisé pour les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture, y compris pour d’autres systèmes d’information existants.

L’utilisation d’identifiants numériques d’objets spécifiques (DOIs en anglais), une norme adaptée pour identifier le germoplasme végétal dans le monde entier est devenue maintenant une réalité grâce au nouveau module d’enregistrement du Système mondial d’information. Les identifiants ont été approuvés au début de cette année par le Comité consultatif scientifique sur le Système mondial d’information du Traité international qui a examiné et approuvé les directives formulées pour l’identification optimale des RPAA.

Il existe actuellement plus de 7 millions de souches dans les banques de gènes, dont beaucoup sont des doublons qui obtiennent un code d'identification différent lorsque le matériel est transféré d'un détenteur à un autre. De plus, différentes communautés d'utilisateurs suivent souvent différentes règles et méthodes pour attribuer des identifiants. Ce manque de normalisation générale dans l'identification a incité l’Organe directeur du Traité international à donner la priorité aux travaux sur la normalisation des identifiants qui sont attribués par le Système mondial d’information (GLIS).

"Aider les utilisateurs du monde entier à identifier des échantillons de RPAA de façon unique, permanente et en utilisant pleinement la puissance de l'Internet et de la technologie numérique moderne est l'un des éléments de base de la mise en œuvre du Système mondial d'information,  et cela est devenu maintenant une réalité avec le lancement du nouveau portail ", a déclaré Kent Nnadozie, Secrétaire par intérim du Traité international.

Pour obtenir un DOI pour une RPAA, un utilisateur du Système mondial d’information (GLIS) doit fournir cinq types de données obligatoires sous forme de descripteurs pour chaque matériau de récolte: l'identifiant local, le détenteur (du matériel), le nom scientifique ou commun, la date à laquelle la RPAA a été obtenue et la méthode utilisée pour l’obtenir. En outre, les directives établies pour l’utilisation des DOIs recommandent de fournir des informations supplémentaires, telles que l'état du matériel disponible dans le Système multilatéral d'accès et de partage des avantages du Traité international.

Grâce à l'utilisation des DOIs, le Système mondial d’information (GLIS) facilitera les liens entre les ensembles de données disponibles existant dans d'autres systèmes d'information, tels que le Système mondial d’information et d’alerte rapide sur les ressources phytogénétiques (WIEWS), Genesys et autres. Les utilisateurs pourront ensuite accéder plus facilement aux informations sur les traits distinctifs des RPAA, y compris la qualité nutritionnelle, la résistance aux ravageurs et aux maladies, et l'adaptabilité aux climats actuels et futurs – éléments essentiels à la conservation et à l'utilisation durable des RPAA disponibles dans les systèmes répandus.

Consultations mondiales

"Les directives relatives à l’adoption des DOIs dans le Système mondial d’information ont été élaborées grâce à des consultations tenues avec des experts et des instituts de recherche du monde entier, y compris des banques de gènes, des biologistes moléculaires, des bioinformaticiens ainsi que des obtenteurs, et également grâce au travail du Comité consultatif scientifique sur le Système mondial d'information*", a déclaré le Secrétaire Nnadozie. "Nous sommes enthousiastes de poursuivre notre étroite collaboration et nos partenariats, car ils nous permettent d’améliorer ce mécanisme important d’échange de l'information."

Le Secrétariat du Traité international a développé le portail en collaboration avec la Division de la Technologie de l'Information de la FAO et offre la possibilité d’enregistrer le germoplasme des cultures en tant que service gratuit pour l'ensemble de la communauté des RPAA. "Grâce au soutien du gouvernement de l'Allemagne, nous avons déjà commencé à former les obtenteurs et le personnel des banque de gènes dans différentes régions et nous avons l'intention de réaliser d'autres projets et initiatives dans les prochains mois," a déclaré le Secrétaire Nnadozie.

Le Système multilatéral du Traité international permet aux agriculteurs et aux chercheurs du monde entier d'accéder aux germoplasmes et de les partager aux fins de la recherche, de la production végétale et de la conservation des RPAA. Le Système mondial d’information devrait aider à promouvoir cet échange et à mieux relier les résultats de la recherche effectuée sur le matériel mis en commun. Le système, qui sera présenté officiellement à la septième session de l’Organe directeur à Kigali en octobre 2017, aidera à automatiser certains des liens qui sont actuellement établis à la main. Cela devrait économiser beaucoup de temps et de ressources au cours des prochaines décennies, et améliorer considérablement la qualité des  données et la possibilité d’y accéder.

 *La réunion du Comité scientifique, tenue à Rome, comprenait de nombreux partenaires qui examinent le statut des principaux systèmes d'information et des initiatives connexes tels que le Système mondial d'information et d'alerte précoce (WIEWS) de la FAO et l’Alliance des données de recherche (RDA), les Données ouverte mondiales pour l’agriculture et la nutrition  (GODAN), le Fonds fiduciaire mondial pour la diversité des culture Genesys et GRIN-Global, la Convention sur la diversité biologique (CBD), la Plateforme de la banque de gènes du GCRAI et la Plateforme d'excellence en sélection du GCRAI.