Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture

Boîte à outils (Toolbox) du Traité international pour aider à élargir la base génétique des cultures

24/03/2015

L’objectif initial de « la boîte à outils » (Toolbox) du Traité international sera fixé sur le matériel génétique ayant le plus grand potentiel d’élargir la base génétique des cultures. C’est l’une des principales recommandations de la deuxième réunion du Comité technique ad hoc chargé de l’utilisation durable du Traité international, qui a eu lieu à Rome au début de ce mois.

Dans son rapport, qui est disponible en ligne, le Comité a reconfirmé la validité de la mise en œuvre du  "Programme de travail sur l’utilisation durable" et a formulé des recommandations pour le développement de la boîte à outils. La réunion a regroupé 45 participants de 13 pays, des organisations internationales, des ONG et des représentants de la FAO.

La FAO estime que 75 pour cent de la diversité des cultures a été perdue entre 1900 et 2000. Une étude mentionnée dans le Deuxième état des ressources phytogénétiques mondiales pour l’alimentation et l’agriculture, présage qu’environ 22 pour cent des plantes sauvages apparentées des cultures vivrières importantes de cacahuètes, pommes de terre et haricots vont disparaitre d’ici 2055 en raison du changement climatique.

La boîte à outils est considérée un instrument pratique visant à aider les utilisateurs au niveau des pays, et les participants du Comité ad hoc ont indiqué que l’objectif initial devrait être fixé sur l’utilisation des ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture (RPAA) qui peut élargir la base génétique des cultures.

Selon ce Comité, dont les recommandations vont être présentées à l’Organe directeur du Traité international en octobre 2015, la boîte à outils devrait contenir des instruments pour :

  • La promotion et la mise à disposition des variétés locales naturelles et des variétés des agriculteurs ;
  • la présélection et sa pertinence accrue par rapport aux activités en cours concernant la conservation et la caractérisation des cultures sauvages apparentées et des variétés locales ;
  • l’établissement de liens entre la gestion des RPAA et les questions relatives à la nutrition.

La complémentarité directe entre la conservation in-situ et ex-situ et les approches de gestion à la ferme des ressources génétiques des cultures et de leurs informations connexes a été mise en évidence par le Comité, qui a également souligné l’importance d’impliquer les communautés agricoles aux niveaux régional et local.

Le Comité a également donné des conseils pour la mise à jour du Programme de travail sur l’utilisation durable. La mise à jour proposée comprendra des domaines supplémentaires pour soutenir les pays et les parties prenantes à mener des initiatives, tels que :

  • Le soutien aux systèmes semenciers formels et informels ;
  • une plus grande réflexion sur les besoins des agriculteurs et l’utilisation des variétés des agriculteurs ; l’accroissement de la valeur des génomiques, phénomiques et autres caractérisations et des techniques d’évaluation pour l’amélioration des cultures ;
  • et Le renforcement de la connexion au Fonds de partage des avantages du Traité international.

Les activités proposées contribueront également à mieux aligner le Programme de travail sur l’utilisation durable à l’objectif stratégique de la FAO sur l’intensification de la production durable et les systèmes alimentaires durables.

Le rapport du Comité est disponible en ligne sur : Second Meeting Ad Hoc Technical Committee on Sustainable Use of Plant Genetic Resources for Food and Agriculture

Partagez