Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture

Le Traité International sur les ressources phytogénétiques fête ses 10 ans d’entrée en vigueur

03/07/2014

Le Traité International sur les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture a célébré, à Genève aujourd’hui, son dixième anniversaire depuis son entrée en vigueur le 29 juin 2004. L’événement a mis en évidence le rôle central du Traité international visant à garantir la sécurité alimentaire mondiale future, les droits des agriculteurs, l’agriculture durable et le partage juste et équitable des avantages découlant de l’utilisation des ressources phytogénétiques.

"Nous sommes convaincus que le Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture représente un élément essentiel et indispensable de toute stratégie mondiale sur la sécurité alimentaire", a déclaré le Directeur général de la FAO, Mr. José Graziano da Silva dans son discours retransmis en vidéo à la réunion de Genève.

"Nous devons nous rappeler que l’objectif principal du Traité est lutter contre la famine et la pauvreté, ainsi qu’aider à assurer un niveau de vie décent pour les générations futures", a déclaré Mr. Matthew Worrell, Ministre conseiller pour l’agriculture de l’Australie à Rome, et Président de la sixième session de l’Organe directeur du Traité international. Mr Worrell a également annoncé une contribution australienne de 101.000 dollars australiens pour aider à financer la recherche effectuée par le Groupe de travail chargé de l’amélioration du Système multilatéral d’accès et de partage des avantages du Traité, il a aussi acclamé le Traité pour son important travail.

"Le Traité est indispensable pour l’avenir de l’agriculture", a déclaré Mme Marie Haga, Directeur exécutif du Fonds fiduciaire mondial pour la diversité des cultures, en parlant des défis à venir. "L’évaluation et l’identification de nouvelles sources de la variation génétique est un élément essentiel de toute stratégie à long terme visant à améliorer la productivité, la durabilité et la résilience des variétés vivrières et des systèmes agricoles", a déclaré le Dr. Shakeel Bhatti, Secrétaire du Traité international. "Nous avons commencé à le faire dans le cadre du Système mondial d’information sur les ressources phytogénétiques et ses initiatives connexes".

Le Dr. Bhatti et Mme Haga ont présenté une nouvelle initiative conjointe entre le Traité international et le Fonds fiduciaire mondial, nommée DivSeek, qui est l’abréviation de 'Diversity Seek' (rechercher la diversité), DivSeek utilise une combinaison de biologie et séquençage de l’ADN végétal pour aider à accélérer le processus de la sélection végétale. Cette initiative vise à connecter les données relatives au phénotype à celles relatives au séquençage /génotype pour améliorer la sélection végétale. "Le défi capital que nous rencontrons dans l’adaptation au changement climatique et dans l’assurance que nous pouvons continuer à produire les aliments dont nous avons besoin pour nous nourrir nous obligera à faire le meilleur usage des outils dont nous disposons pour répondre à ces changements, et l’intégration des données relatives aux ressources phytogénétiques et aux technologies dans nos réponses va sans aucun doute nous aider à répondre à ces défis environnementaux mondiaux", a déclaré le Dr. Braulio Ferreira de Souza Diaz, Secrétaire exécutif de la Convention sur la Diversité biologique.

Le Dr. Diaz a également parlé de l’importance du rôle de la biodiversité, de l’alimentation et de l’agriculture dans la réalisation du développement durable dans l’ère post-OMD (objectifs du millénaire pour le développement des Nations Unies). "Le Traité est à l’avant-garde de la transformation du partage des avantages en une réalité sur le terrain – en aidant à financer des projets prospectifs d’agriculture", a déclaré Mme Monique Barbut, Secrétaire exécutif de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification, dans son discours retransmis en vidéo. Mme Barbut a parlé de l’importance de la conservation de la biodiversité agricole et de l’aide apportée aux communautés agricoles vulnérables pour s’adapter aux changements des conditions climatiques et environnementales.

L’Ambassadeur du Sultanat d’Oman, S.E. Abdullah Nasser Al Rahbi a reconnu la contribution du Traité international à la lutte contre la famine et la pauvreté, son soutien aux droits des agriculteurs et sa contribution à l’agriculture en générale. L’Ambassadeur, Al Rahbi a également souligné l’importance de la cinquième session de l’Organe directeur du Traité et de la Conférence ministérielle tenues en Oman en septembre dernier, et la Déclaration ministérielle de Mascate résultante, accompagnée de son plan d’action pour la région du Proche Orient et l’Afrique du Nord (NENA), visant à aborder les principales questions régionales, telles que la sécheresse et la salinité de l’eau. Mr. Garlich Von Essen, Secrétaire général de l’association européenne des semences, a exprimé le point de vue de l’association : "les obtenteurs européens voient le Traité et le Système multilatéral comme le meilleur outil disponible pour assurer la conservation et l’utilisation durable des ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture au profit de tous : les obtenteurs, les chercheurs, les agriculteurs et la société dans son ensemble".

Des déclarations de soutien en faveur du Traité ont été faites par les représentants de l’Équateur, la Commission européenne, l’Allemagne, la Fédération internationale des semences, la Suisse et l’UPOV. L’évènement de célébration, co-organisé par le Secrétariat du Traité international et le Bureau de liaison de la FAO à Genève, a été conduit par l’ancienne correspondante de la BBC, Mme. Claire Dool, et a été suivi par un certain nombre de représentants éminents des organisations internationales, de la société civile, agriculteurs, diplomates, agro économistes et experts en phytogénétiques, universités, ONG ainsi que des membres de la presse. Parmi les participants figuraient S.E Abdullah Nasser Al Rahbi, Ambassadeur du Sultanat d’Oman, Le Dr. Braulio de Souza Dias, Secrétaire exécutif de la Convention sur la Diversité biologique, Mme Marie Haga, Directeur exécutif du Fonds fiduciaire mondial pour la diversité des cultures, et un certain nombre d’autres éminents conférenciers. )

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