Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l'alimentation et l'agriculture

Plus de 70 experts de l’Amérique centrale discutent du changement climatique et des cultures vivrières

14/11/2012

Plus de 70 entre experts et scientifiques se sont réunis cette semaine à la ville de Guatemala pour discuter du changement climatique et de son impact sur les dix principales cultures vivrières dans la région méso-américaine et des stratégies de coordination possibles pour le développement et la conservation de la diversité génétique de ces cultures.

L'atelier se déroule dans le cadre du projet intitulé «Développement d'un plan d'action stratégique scientifique et participatif (MSSP) pour renforcer la conservation et l'utilisation des ressources phytogénétiques de la région Méso-Amériquenne, comme alternative pour l'adaptation au changement climatique". Ce projet, mis en œuvre par Bioversity International, a été développé grâce au financement du Fonds de partage des avantages du Traité international sur les ressources phytogénétiques.

Méso-Amérique, la région englobant le sud du Mexique et les sept pays d'Amérique centrale, abrite les principales cultures de la planète telles que le maïs et les haricots, et sera l'une des zones les plus touchées par le changement climatique dans les prochaines décennies, Selon les prévisions du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC). Par conséquent, le projet vise à développer un plan d'action et de financement qui repose sur des études scientifiques et une connaissance détaillée et à jour des ressources phytogénétiques de la région.

«L'atelier a fourni aux participants l'occasion de discuter pendant trois jours et d’échanger de vues entre parties prenantes dans les pays de la région, de sorte que le Plan d'action stratégique reçoive un consensus et puisse être mis en œuvre plus facilement», a déclaré Marleni Ramirez, coordinatrice du projet.

A l'occasion de l'atelier, le vice-ministre de l'Agriculture du Costa Rica, Mme Tania López a dit que son ministère était "largement d'accord avec l'évaluation systématique du potentiel des ressources phytogénétiques pour l'adaptation au changement climatique."

Diversification contre le changement climatique "Des études scientifiques nous montrent que plus les exploitations cultivent de manière diversifiées plus elles résistent aux intempéries, y compris les ouragans" dit Jacob van Etten, chercheur à Bioversity International, ajoutant que pour promouvoir la diversité dans les exploitations agricoles, il est important de disposer de graines de plusieurs variétés et de plusieurs variétés cultures à disposition des agriculteurs. "L'Amérique centrale est une région extrêmement riche en biodiversité agricole, mais n'a pas encore pleinement exploité les possibilités qui fournit la diversité pour améliorer la production agricole et la réduction de la faim", a déclaré le chercheur.

Les experts ont examiné les dix domaines de travail du projet, allant des questions liées à la surveillance météorologique locale, à l'identification sélective et l'évaluation des variétés et races locales avec les possibilités d'adaptation au changement climatique. Les experts ont également identifié des domaines de renforcement des capacités et analysé le cadre offert dans le contexte du Traité international pour l'échange des cultures à des fins de recherche.

Le plan d'action stratégique du projet prévoit des interventions au Guatemala, en Salvador, en Honduras, au Nicaragua, au Costa Rica et au Panama, et fait partie d'un ensemble plus vaste de projets financés par le Fonds de partage des avantages du Traité international (ITPGRFA).

Outre ce projet, à l'heure actuelle le Traité international finance six autres projets similaires dans un total de 26 pays et cela se traduira dans quelques mois en une série de plans d'action stratégiques et de développement d’alliances locales et internationales pour relever les défis du changement climatique vis à vis des cultures qui produisent notre nourriture.

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