Plateforme technique sur l’évaluation et la réduction des pertes et du gaspillage alimentaires

Leçons tirées de l’exercice de Capitalisation d’expériences (CAPEX) de la Coopération suisse (DDC) sur les programmes de gestion de l’après récolte en Afrique subsaharienne (ASS)

30/03/2020

En 2008, la Direction du développement et de la coopération (DDC) de la Suisse a commencé à soutenir les initiatives de gestion de l’après récolte (GAP) en Afrique subsaharienne. Celles-ci ont été élaborées à partir des résultats positifs du programme POSTCOSECHA en Amérique centrale, qui a incité plus de 400 000 petits exploitants à adopter la technologie des silos en métal. Actuellement, quatre projets de GAP financés par la DDC sont dans leur phase finale, tandis qu’un projet s'est achevé il y a quelques années. Tous ces projets ont eu des objectifs similaires et une orientation thématique commune, utilisant à peu près les mêmes approches. Leur objectif commun a été «d’améliorer la sécurité alimentaire des petits exploitants agricoles en Afrique subsaharienne à travers la réduction des pertes après récolte aux niveaux des exploitations agricoles et des communautés».


Grâce à ces projets, la DDC et d'autres parties prenantes ont ensemble contribué de manière significative à accroître la base de connaissances sur la gestion de l’après récolte en Afrique. Centrés sur certaines régions ou certains pays en particulier, les projets financés par la DDC ont été mis en œuvre par plusieurs agences des Nations Unies – la FAO, le Fonds international de développement agricole (FIDA) et le Programme alimentaire mondial (PAM) – ainsi que par d'autres agences internationales, des ONG locales et des partenaires gouvernementaux. En 2017, le Programme global Sécurité alimentaire de la DDC a décidé d'abandonner progressivement la gestion d’après récolte en tant qu'axe thématique central d'ici 2020-2021. Etant donnée la stratégie de retrait progressif, la DDC a décidé de mener une «Capitalisation d’expériences» (CAPEX) comme exercice d'apprentissage permettant de compiler et d’analyser les informations essentielles, les enseignements tirés, les facteurs de réussite ou d'échec identifiés, etc. des projets, afin d’aboutir à une activité d'apprentissage.


L'exercice CAPEX a consisté en deux études parallèles des cinq programmes de gestion de l’après récolte financés par la DDC dans huit pays (Bénin, Burkina Faso, République démocratique du Congo, Éthiopie, Kenya, Malawi, Mozambique et Tanzanie). Ces études ont été guidées par des questions stratégiques et opérationnelles spécifiques qui ont permis de répondre et de documenter les expériences réalisées. HELVETAS (compte tenu de son engagement futur planifié dans la gestion post-récolte), a joué un rôle de premier plan dans l'élaboration du cadre conceptuel CAPEX et dans la mise en œuvre du processus d'apprentissage. Ces études CAPEX ont abouti à la fin à un atelier CAPEX qui s’est tenu du 22 au 25 octobre 2019 à Arusha, en Tanzanie, et qui a réuni un large éventail de parties prenantes, allant des praticiens, aux représentants du gouvernement, du secteur privé, d'ONG et du monde universitaire. Les principaux enseignements tirés concernent la pertinence des stratégies réussies de GAP pour réduire la pauvreté et améliorer la sécurité alimentaire, la nécessité d'un système de marché autosuffisant et la création d'une demande réelle pour les technologies de GAP et l'institutionnalisation de la GAP à tous les niveaux.


Les résultats finaux de l'étude CAPEX sont maintenant disponibles et accessible au public ICI.