Gestion durable de la vie sauvage
Depuis 1970, la taille des populations d’animaux sauvages a chuté de manière alarmante de 68 % (WWF, 2020). Ce déclin massif est imputable à la perte d’habitat, à la surexploitation humaine, aux espèces invasives, à la pollution et au changement climatique. Dans le même temps, des millions de personnes dans le monde continuent à dépendre de la faune sauvage pour leur alimentation quotidienne, leur identité culturelle et leurs moyens d’existence.
La gestion durable de la faune sauvage se définit comme « la gestion saine des espèces de faune sauvage afin de soutenir leurs populations et leurs habitats sur la durée en tenant compte des besoins socioéconomiques des populations humaines ».
La FAO fournit aux pays l'appui technique et politique nécessaire pour réaliser, notamment, l'ODD 1 (Éradication de la pauvreté), l’ODD 2 (Éradication de la faim), l'ODD 10 (Réduction des inégalités), l'ODD 12 (Consommation et production responsables) et l'ODD 15 (Vie terrestre), ce qui comprend, entre autre, l’arrêt de la perte de biodiversité et la prévention des conflits entre l’homme et la faune sauvage. La FAO collabore également avec les pays au renforcement des cadres institutionnels et juridiques, à la sauvegarde des peuples autochtones et au renforcement des capacités dans le but d'assurer la gestion durable de la faune et de la flore sauvages.
Messages clés
- Sécurité alimentaire et nutritionnelle. L’alimentation et les revenus de nombreuses communautés rurales dépendent de la faune sauvage. La viande d’animaux sauvages représente plus de 50 % de l’apport en protéines dans certaines régions tropicales et subtropicales. La FAO encourage une transition vers des niveaux plus durables de chasse et de pêche et une consommation plus durable de faune sauvage dans les zones urbaines. Pour ce faire, elle combine les connaissances traditionnelles et les technologies les plus récentes afin d’élaborer des politiques inclusives, de trouver des opportunités de génération de revenus, ainsi que de produire de la viande et du poisson d’élevage de façon durable.
- Approche « Une seule santé ». La majorité (71,8 %) des maladies infectieuses zoonotiques émergentes proviennent de la faune sauvage (Jones et al, 2008). Des solutions de sécurité sanitaire et de développement durable sont nécessaires pour s’attaquer aux causes spécifiques de ces maladies. La FAO plaide en faveur d’une approche Une seule santé par laquelle des spécialistes de multiples secteurs, dont foresterie et faune sauvage, collaborent pour s’attaquer aux menaces sur la santé des animaux, des êtres humains, des plantes et de l’environnement. L’approche Une seule santé est essentielle pour prévenir, détecter et contrôler les maladies transmises par les animaux à l’homme.
- Coexistence entre faune sauvage et populations humaines. Les conflits entre populations humaines et faune sauvage augmentent à mesure que les premières grandissent et empiètent sur les habitats de la seconde. Les conflits menacent la survie de plusieurs espèces cruciales pour les moyens d’existence de nombreuses communautés. Afin d’améliorer la sécurité alimentaire et la santé des populations rurales, la FAO aide les pays à prévenir et limiter les conflits entre l’homme et la faune sauvage et promeut la coexistence grâce à une évaluation approfondie des causes premières de ces conflits tenant compte des aspects politiques, sociaux et culturels des communautés concernées.
- Gouvernance et gestion efficace de la faune et de la flore sauvages. Des cadres juridiques et institutionnels sont indispensables pour gérer efficacement la faune et la flore sauvages, notamment avec la mise en place de zones protégées. Des zones protégées bien gérées peuvent présenter de multiples avantages pour la santé de l’homme, des animaux, des plantes et de l’environnement. Cependant, la corruption, les incohérences juridiques et la faiblesse de la gestion peuvent rendre la gestion de la faune et de la flore sauvages difficile à appliquer et impossible à faire respecter. La FAO appuie les pratiques de gouvernance transparentes et inclusives qui impliquent la société civile et sont adaptées aux contextes socioécologiques.
