REDD+减少毁林和森林退化所致排放

Identifier les besoins des parties prenantes en matière de gouvernance forestière : Une enquête participative en Afrique de l'Ouest

27/11/2020

Bien que nécessaire, il n'est pas toujours facile d'obtenir des contributions à l'élaboration d'un projet de la part d'un large éventail de parties prenantes, en particulier pour les projets qui couvrent plusieurs pays et plusieurs langues. Tel était le défi à relever pour le projet : Transformation globale des forêts pour les populations et le climat : un accent sur l'Afrique de l'Ouest. Ce projet de cinq ans (2019-2023) mis en œuvre par la FAO en collaboration avec la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et avec le soutien financier de l'Agence suédoise de coopération internationale pour le développement, vise à soutenir la mise en œuvre du Plan de convergence de la CEDEAO pour la gestion et l'utilisation durables des écosystèmes forestiers en Afrique de l'Ouest (voir encadré).

Au cours de la phase de lancement du projet, la FAO a décidé qu'une enquête en ligne en anglais et en français serait le moyen le plus efficace de recueillir les opinions et les informations des parties prenantes de toute la région sur les questions liées à la gouvernance forestière. Le bref questionnaire contenant 11 questions a été distribué en ligne à 230 personnes considérées comme des parties prenantes des organisations gouvernementales et non gouvernementales basées dans la région de l'Afrique de l'Ouest. Grâce à la participation de quelque 68 répondants (53 hommes/15 femmes) de 14 pays, un grand nombre d'informations très utiles ont été recueillies, dont certaines sont mises en évidence ici.

Le Plan de Convergence Forestière de la CEDEAO

Ce plan, élaboré en 2013 entre tous les États membres de la CEDEAO, fournit une feuille de route pour la collaboration régionale en vue d'une gestion forestière plus durable. Le projet actuel cible trois des sept domaines prioritaires du plan :

  • Améliorer la connaissance de l'état de la dynamique des écosystèmes forestiers (domaine prioritaire n°2 du plan de convergence : Connaissance de l'état de la dynamique des écosystèmes forestiers)
  • Renforcer le cadre juridique relatif aux forêts en promouvant les réformes juridiques, (domaine prioritaire n°1 du plan de convergence : harmonisation des cadres législatifs et réglementaires pour les politiques forestières) et
  • Démontrer et partager les meilleures pratiques forestières communautaires dans la région et dans le monde par le biais de la coopération Sud-Sud (plan de convergence : domaine prioritaire n° 7 : information, éducation et communication).

 

Contexte

L'Afrique de l'Ouest se caractérise par des biomes divers, dont certaines des plus importantes forêts tropicales denses du monde, contenant des niveaux élevés de richesse en espèces et d'endémisme, ainsi que d'importants stocks de carbone forestier. Le projet FAO-CEDEAO, dans son soutien à la mise en œuvre du plan de convergence, aborde les menaces qui pèsent sur les forêts de la région sous de multiples angles : tout d'abord en améliorant la qualité, la transparence et l'accessibilité des données forestières ; ensuite, en renforçant les cadres juridiques liés aux forêts ; et enfin, en démontrant et en partageant les meilleures pratiques forestières communautaires dans la région et dans le monde grâce à la coopération Sud-Sud. Les résultats de l'enquête du projet ont couvert plusieurs thèmes pertinents de la gouvernance forestière, notamment les cadres juridiques, le genre et la foresterie, et l'expérience en matière de gestion forestière communautaire.

 

Résultats

L'enquête a permis de recueillir les dernières informations concernant la législation existante des pays de la région en matière de foresterie et de changement climatique. De nombreux cadres juridiques se trouvent dans une phase de révision, les réformes étant soit récemment achevées, en cours ou prévues (voir figure 1). L'enquête a également révélé que la clarté juridique sur les droits liés au carbone et à la réduction des émissions est largement perçue comme une lacune, et la sensibilisation des parties prenantes à ce sujet serait un domaine important où le projet pourrait apporter une contribution précieuse. Parmi les autres domaines prioritaires figurent la législation visant à promouvoir le commerce durable du bois et à éviter la conversion illégale des terres forestières à d'autres usages, ainsi que la facilitation de l'accès des pays aux paiements REDD+ basés sur les résultats. Comme l'a écrit l'un des répondants:

Pour que ce projet soit durable, je conseille de rechercher des options durables pour le financement du climat afin de créer de l´emploi lié au secteur forestier. Des moyens de subsistance alternatifs et un financement à long terme sont très importants.

Les répondants ont donné de nombreux exemples de défis forestiers transfrontaliers, notamment ceux liés à la conservation des zones protégées dans les régions frontalières qui sont menacées par l'exploitation minière, l'exploitation du bois et des produits non ligneux (notamment le bois de rose) et le braconnage de la faune. L'enquête a également identifié un certain nombre de paysages transfrontaliers qui ont besoin d'un soutien financier et technique. Par exemple, une personne interrogée a souligné la nécessité de soutenir les forêts frontalières entre la Sierra Leone (Gola), la Guinée (Ziama) et le Liberia (Wologizi et Wonegizi) pour éviter l'empiètement et l'exploitation illégale.

Les personnes interrogées ont également partagé leurs connaissances sur les initiatives forestières communautaires et les domaines de soutien dans la région. Les besoins spécifiques cités comprennent l'amélioration des pratiques de gestion forestière communautaire, la mise en place de systèmes agroforestiers, la promotion de la valeur ajoutée aux produits forestiers non ligneux et le renforcement des organisations de producteurs, ainsi que les techniques de télédétection et de surveillance des forêts. Comme l'a fait remarquer un répondant:

La formation communautaire devrait également se concentrer sur le développement d'entreprises de produits forestiers non ligneux. Ceci est nécessaire pour une gestion durable des forêts. J'aimerais que le projet se concentre sur une utilisation améliorée et durable des terres avec la participation des femmes à l'ensemble du processus.

Une longue liste d'initiatives communautaires existantes dans la région a également été dressée et constitue un point de départ pour la collecte et le partage d'exemples de bonnes pratiques.

Le projet FAO-CEDEAO a déjà commencé à répondre aux besoins et aux priorités en matière de gouvernance forestière identifiés par l'enquête. Par exemple, la forêt pluviale de Haute Guinée a été choisie comme zone d'intérêt pour traiter les questions forestières transfrontalières et une planification avec les pays concernés est en cours. L'équipe du projet s'efforce également de remédier à l'écart entre les sexes révélé par l'enquête en établissant une relation de travail plus étroite avec le Centre de développement du genre de la CEDEAO. L'échange continu et la contribution d'un large éventail de parties prenantes de toutes les institutions et organisations de la société civile concernées, y compris les hommes et les femmes, seront essentiels pour la réussite du projet.  Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite)

 

Les auteurs : Amanda Bradley, Malgorzata Buszko-Briggs

Contributeurs : Kysseline Cherestal, Francesca Felicani, Aw Mohamadou, Minoarivelo Randrianarison, Patrice Savadogo, Thomas Woolnough.

 

 

Click for more