Atelier USAID/FAO/OIE de formation sur "Les techniques de capture et d'identification des moustiques vecteurs de la fièvre de la vallée du Rift (FVR)", Dakar, Sénégal (18 au 28 novembre 2013)

Au cours des années 2010 et 2012, des foyers de fièvre de la vallée du Rift (FVR) ont été rapportés dans plusieurs régions de la Mauritanie. Ces cas ont été consécutifs à des pluviométries exceptionnelles enregistrées au cours des hivernages de 2010 et 2012, qui ont créé des conditions favorables pour le développement des moustiques (vecteurs). En 2010, la zone nord désertique du pays a été touchée et, en 2012, des foyers ont été signalés dans 24 localités rurales dans la partie sud du pays. De nombreux cas humains mortels ont été signalés ainsi que des pertes importantes chez le bétail.

Ces événements ont montré les difficultés qui persistent pour détecter précocement la circulation du virus : dans certaines régions du pays, des cas humains ont été rapportés avant la confirmation de l'infection chez les petits ruminants et les camelins.

Dans ce cadre, USDA-APHIS, en collaboration avec le Conseiller SPS USAID/USDA Afrique de l’Ouest et FAO-ECTAD de Bamako, a organisé une réunion transfrontalière les 6 et 7 juin 2011 à Bamako qui a regroupé les chefs des services vétérinaires et des laboratoires vétérinaires du Mali, de la Mauritanie et du Sénégal pour discuter des perspectives d'une réactivation des réseaux nationaux de surveillance de la FVR dans les 3 pays. Le bureau sous-régional de la FAO à Tunis avait participé à cette réunion.

Dès les premiers foyers de 2010, la FAO et l'OMS ont apporté une assistance aux autorités mauritaniennes pour la mise en œuvre des mesures de surveillance et de contrôle de la maladie. Dans ce cadre, les troupeaux sentinelles du Réseau mauritanien d’épidémio-surveillance des maladies animales (REMEMA) ont été réactivés et de nouveaux installés dans des zones désormais jugées à risque afin de mieux suivre la circulation du virus pendant la saison des pluies.

Par ailleurs, à la suite de l’évènement de 2010, l’unité régionale de coordination FAO/OIE du REMESA a proposé au comité permanent conjoint du réseau, qui a accepté, de mettre en œuvre un projet sur le Renforcement des capacités des pays pour la mise en place d’un dispositif de prévention et de lutte contre la fièvre de la Vallée du Rift dans la zone de la Méditerranée occidentale. Ce projet, co-piloté et cofinancé par l’OIE et la FAO, vise à consolider et, le cas échéant, à harmoniser les dispositifs de surveillance et de lutte de la FVR, principalement dans les domaines du diagnostic de laboratoire, de l’épidémiologie et de l’entomologie. La composante FAO de ce projet conjoint est le projet GCP/SNE/001/FRA, financé par les autorités françaises.

USAID, en collaboration avec l'institut sénégalais de recherche agricole (ISRA) a décidé d'organiser un atelier spécifique sur l'entomologie de la FVR. Sur proposition du bureau de la FAO à Tunis agissant au nom de l’unité régionale de coordination, USAID et l'ISRA ont accepté qu’un expert de chacun des 3 autres pays d’Afrique du Nord concernés par le projet (Algérie, Maroc et Tunisie) puisse bénéficier de cette formation.

 

Objectifs : L’objectif de cette formation est de fournir les compétences minimales requises (théoriques et pratiques) pour conduire des enquêtes entomologiques afin de renforcer les capacités de surveillance, de prévention et de contrôle de la FVR en Afrique du Nord.

Personnes cibles : Experts ayant des connaissances en entomologie, ayant déjà été impliqués dans des programmes de surveillance entomologique concernant d’autres pathologies vectorielles.

Principales sessions : l’atelier de formation a consisté principalement en :

• Une formation théorique en salle

• Une formation pratique sur le terrain de capture, collecte et conservation des moustiques

• Des travaux pratiques sur l’identification des vecteurs.

Des informations complémentaires peuvent être obtenues en contactant le responsable pédagogique (Assane Gueye Fall) ou les stagiaires (liste des contacts dans la colonne de droite)

L'atelier a été cofinancé par l'USAID, la FAO et l'OIE.

Nous remercions la représentation de la FAO au Sénégal pour son appui logistique.

(Rédacteur: Lilian PUECH, FAO-ECTAD-AN)