Présentations

Liste des participants

Programme de l'atelier

Présentation de l’IZS (Rossella Lelli)

Présentation des objectifs de l’atelier (Lilian Puech)

Introduction générale : situation/distribution mondiales de la maladie, conséquences en termes de santé publique (Rossella Lelli / Paolo Calistri)

Situation de la WNF dans les pays de la région REMESA

* Algérie (Ouadahi Fatima)

* Espagne (Marina Álvarez Fernández)

* Italie (Paolo Calistri)

* France: représentée (Lilian Puech)

* Maroc (Farid Lahlal)

* Mauritanie (Ahmed Salem Ould Sidi Mahmoud)

* Portugal (Maria Rita Ramos Amador)

* Tunisie (Héni Haj Ammar)

Projet GCP/RAB/002/FRA: Renforcement de la surveillance et des systèmes d'alerte pour la BT, la WNF et la Rage au Maroc, en Algérie et en Tunisie (Lilian Puech)

Epidemio-surveillance de la WNF: bases scientifiques, outils disponibles, plan d'action, méthodes de contrôle (Renault Lancelot)

Approche régionale : systèmes d’information pour la surveillance (Paolo Calistri / Carla Ippoliti)

Surveillance de la WNF en Italie (Paolo Calistri)

Diagnostic du WNF (Giovanni Savini)

 

 

 

 

 

Atelier FAO/OIE relatif au renforcement de l’épidémiosurveillance et du contrôle de la fièvre du Nil occidental (WNF) en Afrique du nord Teramo, Italie (16 au 20 mai 2011)

Contexte

La Fièvre du Nil Occidental (West Nile Fever) est une maladie zoonotique provoquée par un arbovirus commun dans les régions tropicales et tempérées. Le virus est transmis par des moustiques vecteurs. Les oiseaux, spécialement les espèces migratrices, sont des hôtes amplificateurs, et jouent un rôle crucial dans la dissémination du virus à l’homme et au cheval.

L'émergence de la Fièvre du Nil Occidental (WNF) peut survenir dès que les conditions écologiques (zones humides avec des concentrations d'oiseaux et de vecteurs) et climatiques (pluies et températures plus élevées que la normale) deviennent favorables dans les secteurs géographiques où le virus circule.

Depuis 2010, on observe une réémergence de la WNF dans le bassin méditerranéen. Plusieurs pays du REMESA ont enregistré des foyers humains et équins (Maroc, Portugal, Espagne et Italie).

Les conditions de la réémergence de la WNF dans la région posent de nombreuses questions concernant les espèces d’oiseaux et de vecteurs impliquées dans la transmission, ainsi que les relations entre environnement et cycles de transmission.

Des actions coordonnées dans le bassin méditerranéen devraient permettre de mieux comprendre l'épidémiologie complexe de la WNF et d’assurer son contrôle.

A cet effet, l’Istituto “Giuseppe Caporale”, l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE) et l’Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) ont organisé, avec la contribution de l’Agence espagnole de coopération internationale pour le développement (AECID) et le programme européen Arbo-Zoonet un atelier régional pour le renforcement de l’épidémiosurveillance et du contrôle de la Fièvre du Nil Occidental (WNF) en Afrique du Nord, avec la participation du Centre de coopération internationale de recherche agronomique pour le développement (CIRAD).

Cet atelier s’inscrivait dans le cadre du Réseau Méditerranéen de Santé Animale (REMESA) : il contribuera au renforcement des capacités des services vétérinaires des pays du Maghreb arabe et de l’Egypte, à la facilitation et l’intensification des échanges et collaborations entre les deux rives de la mer Méditerranée pour renforcer la recherche, la surveillance et le contrôle de la WNF.

Il répondait principalement aux objectifs suivants du plan d’action du REMESA :

• objectif 2 : amélioration des capacités nationales et régionales de diagnostic des maladies animales transfrontalières et des zoonoses prioritaires

• objectif 3 : amélioration des capacités nationales et régionales de surveillance épidémiologique et de contrôle des TADs et des zoonoses

 

Objectifs spécifiques

L’atelier visait à

• Améliorer la coordination, la collaboration et l’échange d’information entre les différents acteurs de la région pour renforcer la surveillance et le contrôle de la WNF.

• Renforcer les connaissances sur l’épidémiologie, le diagnostic de laboratoire et la gestion de la communication pour le contrôle de la WNF.

• Promouvoir la vigilance épidémiologique dans la région ainsi que le développement des études d’analyse de risque pour le renforcement des plans d’intervention contre la WNF.

 

Participants

L’atelier a réuni, du 16 au 18 mai, des experts en épidémiologie de 7 des 10 pays du REMESA et des scientifiques de laboratoires de 4 pays d’Afrique du Nord. Il s’est poursuivi (19 et 20 mai) avec les seuls scientifiques de laboratoires par des formations théoriques et pratiques sur le diagnostic et les analyses de laboratoire.

Les interventions ont été réalisées par Renaud Lancelot (Cirad) et plusieurs scientifiques de l’IZS (Rossella Lelli, Paolo Calistri, Giovanni Savini, Federica Monaco, Maria Goffredo).

L’animation était assurée par des membres du bureau sous-régional de la FAO pour l’Afrique du Nord et de la représentation sous-régionale de l’OIE pour l’Afrique du Nord, Tunis.

 

L’atelier

Le programme de l’atelier a été élaboré au regard des objectifs précités et a répondu à d’autres attentes, exprimées notamment par le Comité Permanent Conjoint du REMESA.

• Sur proposition de la FAO-ECTAD, l’atelier a été coorganisé (et cofinancé) par la FAO, l’OIE et l’IZS. Cette initiative répond au souhait de concertation et d’articulation, lorsque cela est pertinent, des activités menées par les deux organisations internationales.

• Tous les experts en épidémiologie présents ont fait une présentation des dispositifs réglementaires et opérationnels de leur pays pour lutter contre la WNF. Cet échange d’informations entre pays du Nord et du Sud de la Méditerranée, concernés à divers stades par la zoonose, a été particulièrement riche et apprécié par les participants.

• La participation conjointe des experts en épidémiologie et en laboratoire lors des premières sessions a permis d’avoir une approche globale des actions menées pour la surveillance et le contrôle de la maladie.

• Des kits de diagnostic ont été remis gracieusement aux experts de laboratoire. Il a été souhaité que les pays, lorsqu’ils auront utilisés ces kits, transmettent les résultats obtenus. Ceci permettra de mesurer l’implication des pays dans l’approche régionale.

 

Principales recommandations

• La nécessité de concertation et d’échanges d’informations entre les pays a été plusieurs fois mentionnée. En effet, l’efficacité des mesures de surveillance et de contrôle des maladies transfrontalières est grandement dépendante de la cohérence des mesures prises à l’échelon régional, indépendamment des frontières.

La mise en place, l’harmonisation et la coordination, à l’échelon régional, de programmes de surveillance entomologique et ornithologique apparaissent donc cruciales pour disposer d’un système d’alerte précoce, c'est-à-dire avant l’apparition de cas équins et humains.

• Le besoin de renforcement des compétences en entomologie et de développement de programmes de surveillance des dynamiques de populations de vecteurs a également été souligné. Cette recommandation est particulièrement pertinente car elle concerne non seulement la lutte contre la fièvre du Nil occidental mais également l’ensemble des maladies animales vectorielles présentes dans la région (fièvre catarrhale ovine, fièvre de la Vallée du Rift, peste équine, …).

• S’agissant d’une zoonose, la coordination entre services de santé publique et services vétérinaires est nécessaire.

• Des travaux de recherche sont aussi nécessaires pour améliorer la connaissance des processus écologiques et épidémiologiques afin de focaliser la surveillance et le contrôle sur les lieux et périodes les plus exposés au risque de transmission des pathogènes.

 

(Rédacteur: Lilian PUECH, FAO-ECTAD-AN)

La préparation et l’organisation de l’atelier ont été effectuées par la Représentation sous-régionale de l’OIE pour l’Afrique du Nord, le Bureau sous-régional de la FAO pour l’Afrique du Nord en coordination avec le service de formation de l’Institut Giuseppe Caporale.