FAO en République centrafricaine

La FAO et l'Union européenne soutiennent le développement durable du secteur forestier en République centrafricaine

Forêt en République centrafricaine. ©FAO/MarcelBallu
08/10/2024

La République centrafricaine couvre une superficie de plus de 62 millions d’hectares (ha) et compte environ 6,1 millions d’habitants. Elle dispose d’un massif forestier de plus de 28,3 millions d’ha, dont 5,4 millions d’ha de forêts denses et humides qui constituent un habitat pour une grande variété d’espèces forestières, fauniques et halieutiques et un véritable trésor en termes de séquestration de carbone. Ce massif joue un rôle clé dans l’économie du pays, étant le deuxième employeur après l’État. L'exploitation forestière industrielle, concentrée au sud-ouest, génère de nombreux emplois et dynamise l’économie locale. Outre l’aspect économique, la forêt est vitale pour la subsistance et la sécurité alimentaire de nombreuses populations, fournissant fruits, noix, plantes médicinales et bois de chauffe. Essentielles au quotidien et à la culture des communautés locales, ces ressources ligneuses et non ligneuses, lorsqu'elles sont gérées de manière vertueuse, renforcent leur résilience face aux défis environnementaux et économiques.

L’Union européenne finance un projet de la FAO intitulé « Appui à la mise en œuvre de l’Accord de partenariat volontaire sur l’application des réglementations forestières, la gouvernance et les échanges commerciaux (Forest Law Enforcement, Governance and Trade [APV-FLEGT]) en République centrafricaine » à hauteur de 7,3 millions d’USD. Ce projet, lancé en mai 2021 et prévu jusqu’en avril 2025, vise à garantir que les produits forestiers exportés vers l’UE sont légalement produits. Cet accord soutient le développement socio-économique du pays tout en favorisant la gestion durable des forêts.

Dans le cadre de ce projet, la FAO soutient le Ministère des eaux, forêts, chasse et pêche et l’observation indépendante par la société civile, encourage la concertation avec d’autres initiatives de gouvernance forestière et a mené une évaluation sociale et environnementale dès le lancement du projet. Des plans d’action ont ainsi été élaborés pour le suivi et la mise en œuvre de l'APV-FLEGT en partenariat avec les parties impliquées. La composante clé du projet est la mise en place d’un Système de vérification de la légalité (SVL), à travers la construction d’un bâtiment dédié, le développement d’un système informatique de gestion en appui au SVL, la fourniture de matériel informatique et d’équipements de collecte de données ainsi que la formation des utilisateurs de l’administration et des sociétés forestières privées impliquées dans le SVL.

A travers ces actions, l’APV-FLEGT vise à éliminer l’exploitation illégale du bois, à préserver les écosystèmes et à améliorer la transparence et la gouvernance dans le commerce du bois. Ce projet contribue ainsi à la conservation de la biodiversité, au maintien des services écosystémiques et à l’intégration du secteur forestier centrafricain sur le marché international, tout en créant des emplois durables et en renforçant les capacités de résilience des populations locales.