FAO en République centrafricaine

La République centrafricaine célèbre la Journée mondiale de l'alimentation 2021 à Boali

10/01/2022

Investir davantage dans le développement rural

La République centrafricaine a célébré le 16 octobre 2021 dans la ville de Boali, chef-lieuu de la préfecture de l’Ombella-Mpoko, la Journée mondiale de l’alimentation autour du thème: “Agir pour l’avenir. Améliorer la production, la nutrition, l’environnement et les conditions de vie”.

Couplée avec la Journée internationale de la femme rurale, la journée mondiale de l’alimentation est placée sous la présidence du Chef de l’Etat, le professeur Faustin-Archange Touadéra, entouré du Président de l’Assemblée nationale, du Premier ministre, des députés de la précture de l’Ombella-Mpoko, des présidents des institutions de la République ainsi que des ambassadeurs et représentants des organisations internationales.

Après les mots de bienvenue du maire de Boali, l’occasion a d’abord été donnée à la Ministre en charge de la promotion du genre, de la protection de  la femme, de la famille et de l’enfant, Marguerite Ramadan, de déclarer que la Journée de la femme rurale a pour but de rendre un hommage à toutes les braves et courageuses femmes du monde rural. Tout en rappelant le thème nationa de l’année “Autonomisation socio-économique de la femme rurale face à la crise climatique et celle liée à la pandémie du COVID-19”, le membre du gouvernement a souligné que “c’est ici l’occasion pour nous tous de rendre un mérité à toutes les femmes du monde rural pour leur inestimable contribution au développement de leur pays, car elles participent de manière significative à la lutte contre la famine, l’insécurité alimentaire, la malnutrition, autrement dit, contre la pauvreté, car elles fournissent plus de 80% des produits vivriers sur les marchés”.

Avant de livrer le message de circonstance du Directeur général de la FAO, monsieur Qu Dongyu, le Représentant par intérim de la FAO en Centrafrique, monsieur Alain Constant a déclaré que “la FAO appelle les pays à inclure les questions relatives à l’alimentation et à l’agriculture dans leur plan d’action sur le climat et à investir davantage dans le développement rural”, avant d’ajouter “qu’en renforçant la résilience des petits exploitants agricoles, il est possible de garantir la sécurité alimentaire pour les populations qui souffrent de plus en plus de la faim dans le monde, mais également de contribuer avec eux à l’établissement d’un environnement plus sain”.

S’appesantissant sur le thème de l’année, le Ministre de l’agriculture et du développement rural, Eric Kamot-Rokosse a précisé que “Agir pour l’avenir, c’est veiller à ce que l’exploitation de nos ressources productives permettent d’assurer l’alimentation et la nutrition de nos populations aujourd’hui mais également dans les générations futures. C’est développer les capacités de nos institutions et de nos producteurs pour s’adapter aux défis du changement climatique, mais également de s’assurer que les jeunes qui représentent l’essentiel du capital humain de notre pays s’intéressent et s’investissent dans la production alimentaire”. Il a par ailleurs ajouté que ces défis peuvent être relevés grâce à une parfaite coorination des interventions auprès des producteurs afin d’accroître la production agricole et alimentaire nationale.

 Fournir des aliments suffisamment abordables, nutritifs et sains pour tous

 Dans son intervention, la Président de la République, professeur Faustin-Archange Touadéra a d’emblée rappelé que la République centrafricaine fait parti des pays les plus vulnarables dont les populations subissent d’une façon disproportionnée les effets néfastes des changements climatiques. Il a de ce fait inviter le gouvernement à mettre en oeuvre les conclusions du sommet mondial sur les Systèmes alimentaires durables tenu à New York en septembre 2021. Il s’agira entre autres, a-t-il précisé, “de réhabiliter les infrastructures communautaires de communication, de santé, d’éducation et de formation, d’appuyer les petits producteurs à avoir accès au financement et à un appui technique adéquat, de créer des conditions pour l’exploitation d’environ 5 à 6 millions d’hactares de nos terres arables d’ici les trois prochaines années contre un million seulement actuellement”. Il a invité le gouvernement et les partenaires techniques et financiers à y prêter attention car c’est dans ces conditions que les producteurs auront des moyens de production et que les inégalités profondes pourront être réduites aux fins d’assurer une cohésion sociale durable.

 La visite de plus de 300 stands d’exposition-vente de prodiuits agro-pastoraux a succédé à ces différentes interventions.

A noter que les quatre améliorations retenues pour le thème de la Journée mondiale de l’alimentation cette année représentent la contribution de la FAO aux Objectifs de Développement Durable et aux autres objectifs de haut niveau sohaités. Elles reflètent les dimensions économique, sociale et environnementale interconnectées des systèmes agroalimentaires.

 La JMA 2021 entend attirer l’attention sur la nécessité  de soutenir la transformation vers des systèmes agroalimentaires plus efficaces, inclusifs, résilients et durables, en ne laissant personne de côté. Elle est l’occasion de lancer un appel à l’action transversale à tous les secteurs pour garantir que nos systèmes agroalimentaires fournissent des aliments suffisamment abordables, nutritifs et sains pour tous. /Jean-Nestor Bobongo