FAO en République centrafricaine

Lancement officiel du « Projet d’appui à la mise en œuvre de l’APV-FLEGT en République centrafricaine »

07/06/2022

Préserver l’environnement et améliorer le bien-être des citoyens

Les activités relatives au lancement officiel du projet d’«appui à la mise en œuvre de l’APV-FLEGT en République centrafricaine» se sont déroulées le 31 mai 2022 dans l’enceinte du ministère des Eaux, Forêts, Chasse et Pêche.

La cérémonie qui s’est articulée autour la pose de la première pierre de construction de l’immeuble devant abriter le Système de Vérification de la Légalité du bois par le Premier Ministre Félix Moloua, la remise de trois véhicules tout terrain, 18 motos et équipements ainsi que le débat autour de la gouvernance forestière a mobilisé autour du chef du gouvernement quelques membres du gouvernement invités, les membres du cabinet de la primature, les cadres du département des Eaux et Forêts ainsi que ceux de l’Environnement et du Développement durable, de même que les différentes parties prenantes.

Dans son intervention de circonstance, la Représentante de la FAO, Perpetua Katepa Kalala a déclaré que la relance du processus APV-FLEGT et la Mise en œuvre des activités du projet d’Appui GCP/CAF/020/EC constituent une opportunité pour l’amélioration de la gouvernance forestière et le positionnement du secteur comme vecteur écologiquement soutenable de croissance et de réduction de la pauvreté. Elle a informé des objectifs et des résultats attendus du projet et de l’expérience et des efforts de la FAO en matière de gouvernance forestière, d’élaboration de cadres politiques et juridiques et de tout autre type de soutien technique et politique directement ou indirectement lié aux forêts.

Elle a rappelé l’engagement de la FAO à soutenir tous les programmes de développement de la République centrafricaine en vue « d’améliorer la production agricole, garantir la sécurité alimentaire et assurer une nutrition saine tout en veillant à l’exploitation rationnelle des ressources, la préservation de l’environnement et l’amélioration du bien-être et de la résilience des citoyens, notamment ceux des communautés rurales et forestières face aux effets des changements climatiques ». Elle a fini proposer la création d’un groupe technique de réflexion « Forêt-Environnement & CC » qui permettra de faciliter la concertation, l’échange et la coordination entre toutes les parties prenantes, la discussion des questions émergentes et d’actualité, le renforcement des capacités, le développement de partenariats et la mobilisation des ressources au profit des secteurs forêts, environnement et développement rural.

Pour sa part, le Conseiller politique et Chargé d’affaires à la Délégation de l’Union Européenne, Serge Panaget, représentant l’Ambassadeur a déclaré que « la mise en œuvre effective de l’Accord de Partenariat Volontaire (APV) conclu en 2012 entre la République centrafricaine et l’Union Européenne afin de lutter contre l’exploitation forestière illégale dans le cadre du Plan d’Action FLEGT constitue une opportunité unique pour encadrer et promouvoir l’indispensable amélioration de la gouvernance du secteur forestier. C’est en effet un secteur si important pour l’économie du pays et pour améliorer le bien-être des populations ».

Une opportunité pour l’amélioration de la gouvernance forestière

Le Ministre de l’Agriculture et du développement durable Mathieu Eric Rokosse Kamot, représentant son collègue des Eaux, Forêts, Chasse et Pêche a souligné l’intérêt de ce projet pour la redynamisation du secteur forestier en République centrafricaine. Il a affirmé que « la relance du processus APV-FLEGT et la mise en œuvre du projet d’appui constituent une opportunité pour l’amélioration de la gouvernance forestière et permettra au secteur de se positionner comme un vecteur écologiquement soutenable de croissance et de réduction de la pauvreté ».

Le débat autour de la gouvernance forestière a été dirigé par le directeur de cabinet du ministre des Eaux, Forêts, Chasse et Pêche. Il a débuté par une présentation du projet d’appui à la mise en œuvre de l’APPV-FLEGT en République centrafricaine faite par le Coordonnateur du projet, monsieur Saïd Helal. Cette présentation a détaillé les objectifs, les résultats et les principales activités du projet ainsi que les réalisations accomplis depuis le démarrage. Les nombreuses interventions ayant suivi ont été porteuses de demandes d’éclaircissements, d’observations ou de recommandations. Elles ont été traitées tour à tour par M. le Coordinateur du projet et le M. Directeur de cabinet et ont mis fin à la cérémonie.

Précisons que ce projet financé par l’Union Européenne est mis en œuvre par la FAO pour une durée de quatre ans dans le cadre d’une convention de financement signée le 12 mars 2021 et à travers un accord de partenariat signé le 19 avril 2021 avec le Ministère des Eaux, Forêts, Chasse et pêche.

Il est attendu de ce projet : (i) l’implication continue des parties prenantes du secteur forestier dans l’élaboration et le suivi de la mise en œuvre des politiques et du cadre juridique relatifs aux forêts en vue d’améliorer la transparence et la gouvernance du secteur ainsi que la légalité de l’exploitation forestière, (ii) la mise en place de système de vérification de la légalité du bois appuyé par un système informatique de gestion et permettant le suivi de la traçabilité et l’émission de licences FLEGT par la République centrafricaine pour les produits bois commercialisés sur le marché européen et sur les autres marchés internationaux, (iii) le renforcement des capacités de tous les intervenants publics, privés et de la société civile dans les activités d’exploitation forestière et la filière bois pour assurer le déploiement du système informatique de gestion en appui au Système de Vérification de la Légalité.

A noter que l’exploitation forestière pour la production de bois d’œuvre à destination des marchés d’exportation constitue un des principaux secteurs sur lesquels la République centrafricaine souhaite s’appuyer pour structurer son redressement socio-économique, après plusieurs années de crise politique et sécuritaire majeure.

L’amélioration de la gouvernance du secteur forestier constitue une condition préalable indispensable pour que ce secteur soit à même de jouer un rôle moteur à la mesure de son potentiel dans la reconstruction durable de la République centrafricaine.