L'agriculture et la République centrafricaine

Pays enclavé dont l’économie est essentiellement basée sur l’agriculture, la République centrafricaine est classée parmi les pays les plus pauvres de la planète malgré ses énormes potentialités qui demeurent faiblement exploitées. Le secteur rural, qui apporte une contribution significative à l’économie nationale a été profondément touché par le dernier conflit armé du 24 mars 2013. Les crises répétées ont plongé la population rurale dans une situation de déliquescence des conditions de vie qui a été exacerbée par la décapitalisation des petits producteurs, le dysfonctionnement des exploitations agricoles et l’absence de flux commerciaux.

Le secteur rural de République centrafricaine est riche, notamment grace à des conditions agro-écologiques favorables à l’agriculture et à l’élevage (disponibilité en ressources en eau, terres arabes, pâturages, faune sauvage et halieutique, etc.) et de l’existence de départements ministériels et autre organismes traitant des questions relevant du mandat de la FAO. L’économie centrafricaine repose encore largement sur le secteur primaire, cependant, l’offre alimentaire demeure insuffisante par rapport aux besoins de la population.

La vision du secteur agricole à l’horizon 2025, prévoit une agriculture centrafricaine productive, rentable, respectueuse de l’environnement, s’appuyant sur les initiatives locales et l’émergence d’un secteur privé agricole dynamique.

Données sectorielles

Pays situé au cœur de l’Afrique, entre l’équateur, le tropique du cancer, la République centrafricaine couvre une superficie de 623.984 km² et partage 9 000 km de frontière avec le Tchad au nord, le Soudan à l’est, le Congo et la République démocratique du Congo au sud et le Cameroun à l’ouest. La population possède une grande diversité ethnique dont le ciment unificateur est le Sango, langue nationale parlée sur l’ensemble du territoire centrafricain.

Climat, végétation et richesse: Le pays est dotée de riches terres agricoles et une abondance de ressources en eau, ce qui constitue une opportunité pour l’amélioration de la production et de la productivité des terres.

Administration: Sur le plan administratif selon la loi n° 96.013 du 13 janvier 1996, le pays est subdivisé en sept régions et compte 16 préfectures, 66 sous-préfectures et 175 communes.

Politique: Le gouvernement a fait de la lutte contre la pauvreté, la priorité de sa stratégie de développement. Cette volonté se traduit par l’élaboration de documents stratégiques afin de mettre en oeuvre une réponse à fournir aux populations et la continuité dans le développement rural agricole et l'amélioration de la sécurité alimentaire.

Socio-économique: La République centrafricaine a subi une contraction de son PIB en 2002 (- 1 pour cent) et 2003 (- 6,4 pour cent), puis sa situation économique s’est redressée progressivement, avec un produit intérieur brut (PIB) passant successivement de 1,3 en 2004 à 2,2 en 2005, 4,1 en 2006 et 4 pour cent en 2007. Les répercussions des différentes crises (militaro-politiques, flambée des prix, chocs climatiques, etc.) continuent cependant de ralentir l’économie nationale.

Sectoriel: L’économie centrafricaine reste dominée par le secteur primaire, qui représentait 50,2 pour cent du PIB en 2009. Les principales activités du secteur primaire sont l’agriculture vivrière (28,3 pour cent du PIB) et l’élevage (12,7 pour cent du PIB). Le secteur tertiaire (31,7 pour cent) comporte pour l'essentiel le commerce (12,2 pour cent du PIB), alors que les industries manufacturières et la construction forment l’essentiel du secteur secondaire (12,3 pour cent du PIB).