(Photo : © FAO/Quentin)

Evaluer les ressources forestières et planifier leur utilisation de manière durable.

« Elaborer un Système National de Surveillance des Forêts (SNSF) capable de mesurer l’impact des activités anthropiques sur les émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) liées au secteur forestier », est l’objet de la validation d’une feuille de route contenant les objectifs et la méthodologie de l’Inventaire Forestier National (IFN) de la RDC.

En effet, ce document a été validé, vendredi 7 juillet 2017, à Kinshasa, par cinquante experts du ministère de l’Environnement et Développement Durable, des représentants des partenaires techniques et financiers, de la société civile, des institutions universitaires, des centres de formation et de recherche, du secteur privé, des organisations environnementales et tous les autres partenaires intéressés par les enjeux liés à la gestion des ressources forestières en RDC.

Le Système National de Surveillance des Forêts (SNSF)

Pour répondre aux exigences de la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changement Climatique (CCNUCC) et participer au mécanisme REDD+, le gouvernement congolais s’est engagé  à rendre opérationnel le Système National de Surveillance des Forêts (SNSF) et développer ses différents piliers, notamment, le Système de Surveillance des Terres par Satellite (SSTS), l’Inventaire Forestier National (IFN), l’Inventaire des Gaz à Effet de Serre (IGES) et le Niveau d’Emissions de Référence des Forêts (NERF).

De tous ces piliers, l’Inventaire Forestier National (IFN) constitue un outil indispensable pour évaluer les ressources forestières et planifier leur utilisation de manière durable. Dans le cadre spécifique de la REDD+, l’IFN va permettre de mesurer les stocks de carbone forestier dans les différentes strates forestières du pays.

L’approche sur l’inventaire Forestier National (IFN)

Toutes les parties prenantes  ont approuvé la feuille de route qui reprend la méthodologie de l’Inventaire Forestier National (IFN). Le représentant a.i de la FAO en RDC, Alexis Bonte, a affirmé que ce document aidera le Gouvernement congolais, ainsi que tous les partenaires à assurer la gestion et l’utilisation durables des terres. « La méthodologie de l’IFN permettra au pays d’adresser de façon intégrée les divers moteurs de la déforestation et de stabiliser le couvert forestier, tout en assurant la croissance économique, l’augmentation des revenus des populations et l’amélioration de leurs conditions de vie, en particulier celle des plus pauvres et des vulnérables », a-t-il renchéri.

L’utilisation durable de cet outil aidera la RDC à collecter les informations nécessaires pour (i) la mise en œuvre de la REDD+ par la détermination des stocks de carbone des différents réservoirs de carbone forestier et moteurs de déforestation/dégradation des forêts; (ii) l’élaboration de la politique de Gestion Durable des Forêts qui détermine l’état et l’utilisation des ressources forestières; (iii) la conservation des écosystèmes, des sols et de la biodiversité, l’évaluation de la dégradation des écosystèmes et des sols, l’inventaire des produits forestiers non ligneux et des grands mammifères; (iv) l’élaboration de la politique d’aménagement du territoire axée sur la couverture, la structure, la composition, les caractéristiques et l’utilisation des sols.

Ainsi, outre la collecte traditionnelle des variables nécessaires à l’estimation du potentiel ligneux et à l’aménagement forestier, l’IFN a la mission de collecter des informations relatives à d’autres paramètres caractérisant les écosystèmes forestiers.

Pour le gouvernement congolais, ce document, une fois validé, devient officiel et imposable à tout monde qui veut faire les Inventaires Forestiers carbone en RD Congo.

La pertinence de la méthodologie de l’IFN

La méthodologie de l’IFN présente un avantage majeur pour la RDC. Outre la mise en œuvre de la REDD+ qui vise l’évaluation des stocks de carbone des différents réservoirs dans les différents types forestiers avec la précision souhaitée, cette méthodologie permet de rendre réaliste et adaptable le plan d’échantillonnage; de maximiser, à travers le design de l’Unité d’Echantillonnage, le rapport entre l’information et le coût réel de l’activité; de mesurer la taille des parcelles afin de faire le lien avec la télédétection et de répondre également aux autres objectifs de l’IFN

L’engagement de la RDC dans le processus REDD+ se traduit à travers la Stratégie Cadre nationale REDD+. Celle-ci est axée sur l’aménagement du territoire, la sécurisation foncière, l’exploitation agricole et forestière durable, la compensation des effets négatifs de l’exploitation forestière et minière, la promotion d’un accès à une énergie durable, la maîtrise de la croissance démographique et l’amélioration de la gouvernance.