FAO en République démocratique du Congo

Transformer le potentiel agricole de l’Afrique centrale en richesse pour la population

De g.à.d: le Coordonnateur sous-régional,le Min.Agriculture et le Rep.FAO RDC (Crédit: Jocelyne Bwatu Mbuyi)
19/07/2017

La FAO appuie les pays de la sous-région afin d’atteindre l’objectif faim zéro

Les Etats de l’Afrique centrale dépensent en moyenne 500 milliards par an en importation de denrées alimentaires alors que la RD Congo est capable de nourrir deux milliards de personnes. L’objectif du Bureau Sous-régional de la FAO pour l’Afrique centrale est d’accompagner les huit pays de la sous-région à savoir : le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée Equatoriale, la République Centrafricaine, la République Démocratique du Congo, São Tomé et Principe, et le Tchad afin d’inverser cette tendance et d’atteindre l’objectif faim zéro d’ici 2030.

La situation alimentaire de la RD Congo ainsi que les projets de coopération entre la FAO et ses partenaires étaient au centre des discussions de la rencontre, mercredi 12 juillet, entre M. Georges Kazadi Kabongo, Ministre de l’Agriculture et M. Hélder Muteia, Coordonnateur du Bureau Sous-régional de la FAO pour l’Afrique centrale.

En effet, l’Afrique centrale est confrontée à plusieurs menaces qui affectent la sécurité alimentaire de la région. Actuellement, la chenille légionnaire d’automne se propage à grande vitesse sur le continent, affectant  la culture de maïs de six pays de la sous-région.

Réduire l’expansion de la chenille

Les dégâts causés par ce fléau sont importants car le maïs est une culture  primordiale  qui entre dans la consommation quotidienne des populations. La farine de maïs est régulièrement utilisée comme bouillie enrichie pour nourrir les enfants à partir de six mois, ainsi que pour les femmes enceintes et allaitantes.

Le caractère envahissant et transfrontalier de ce ravageur impose aux pays de travailler ensemble pour lutter efficacement contre l’invasion et l’expansion de la chenille. Dans cette optique, les experts de huit pays d’Afrique se sont réunis à Kinshasa, du 11 au 13 juillet, pour trouver des solutions contre cette menace. Ils ont convenu d’augmenter la surveillance et le partage d’informations pour combattre le ravageur.

De plus, chaque pays devra investir dans le renforcement des capacités techniques des petits producteurs. A ce jour, la FAO a formé 250 petits producteurs dans la province du Sud-Ubangi sur l’apprentissage du calendrier cultural, les techniques de protection des cultures contre la chenille et le cycle biologique de l’insecte. L’objectif est d’étendre cette formation sur l’ensemble du pays.

Atteindre l’autosuffisance alimentaire

En dépit des différents défis, la région regorge d’un potentiel énorme. Avec 80 millions d’hectares de terres arables, la RDC est capable de nourrir à elle seule près de deux milliards de personnes. Quant au Gabon, le pays possède un potentiel halieutique très important grâce à ses 850 km de littoral maritime.

« L’Afrique centrale est une région qui dispose d’un énorme potentiel en matière de ressources humaines et ressources naturelles. Elle abrite la deuxième plus grande zone de forêt tropicale au monde avec plus de 240 millions d’hectares. En renforçant le partage d’expériences entre les états, la FAO souhaite transformer ce potentiel en richesse pour la population», a déclaré M. Hélder Muteia, lors de sa visite en RDC.