FAO en République démocratique du Congo

Sauvez des vies en sauvant des moyens d’existence

La FAO a fourni des semences aux personnes déplacées internes pour qu’ils puissent lancer leur production alimentaire.(Photo: ©FAO/Junior D. Kannah)
03/09/2017

En République démocratique du Congo, 7,7 millions de personnes sont en situation de grave insécurité alimentaire en grande partie en  raison des conflits et des déplacements de population. Dans la région du grand Kasaï, un grand nombre de villages et champs ont été incendiés occasionnant ainsi la perte des stocks de nourriture, de semences, d’outils aratoires, de bétail et des titres de propriété des femmes et des hommes affectés par cette crise.

La dernière évaluation du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC), menée en juin dernier, a enregistré une hausse de 30 pour cent du nombre de personnes en situation de grave insécurité alimentaire (phase 3 et au-dessus). Dans la région du Kasaï, un million de personnes sont entrées en phase 4 de l’IPC, ce qui signifie qu’ils approchent de ce que l’on classifie comme une situation de famine (phase 5 de l’IPC).

La saison des pluies un risque pour l’accès humanitaire

Les principaux obstacles sont toujours les prix élevés. Le taux d’inflation dépasse 100 pour cent, rendant les denrées alimentaires inaccessibles pour une grande partie de la population.

De plus, le début de la saison des pluies pourrait entrainer une dégradation de la situation humanitaire, exposant les personnes déplacées aux intempéries et à une détérioration de leurs conditions de vie. La saison des pluies risque également de limiter l’accès humanitaire physique, étant donné le mauvais état des routes dans plusieurs zones de la région.

Plus de 30 000 personnes ont déjà pris ces routes difficiles pour fuir vers l’Angola. Selon Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), la situation des enfants y est extrêmement préoccupante, car nombreux sont ceux qui arrivent sous-alimentés et malades, souffrant de diarrhées, de fièvre et du paludisme. Le HCR s’inquiète du sort des autres enfants menacés par une grave insécurité alimentaire et par la maladie.

Cependant, des mouvements de retour spontané des Congolais qui s’étaient réfugiés en Angola sont rapportés dans la Province du Kasaï. 5 538 Congolais rapatriés spontanés ont ainsi été identifiés, selon un rapport du Cluster protection provincial. C’est dans ce contexte que le HCR a visité l’un des sites de la FAO à Tshikapa.

La réponse de la FAO

La FAO a aidé à distribuer des semences végétales et légumières à près de 5 000 ménages de personnes déplacées internes et à des membres des communautés hôtes. Cette aide contribuera à améliorer la nutrition des familles et à générer des revenus grâce à la vente des surplus de production.

Dans le cadre du plan de réponse, la FAO intensifie ses efforts afin d'apporter une aide aux moyens d'existence des personnes déplacées internes et des communautés hôtes. Le plan se focalise sur la production alimentaire et animale, la nutrition et le renforcement de la résilience des communautés affectées.

La FAO travaille en étroite collaboration avec le Programme alimentaire mondial (PAM) et d’autres organismes afin d’augmenter la production alimentaire, de maintenir et d’améliorer les moyens d’existence.