FAO en République démocratique du Congo

Gestion des filières agropastorales en RD Congo

(Photo : © FAO/Tiphaine)
02/10/2017

Améliorer durablement le revenu des ménages, la situation de sécurité alimentaire et la résilience des moyens d’existence.

« Préparer une mise en œuvre cohérente et coordonnée des activités du projet, à travers une implication maximale de la communauté et une auto appropriation intégrale des objectifs et stratégies opérationnelles», tel est l’objet de la tenue des trois ateliers de lancement et de planification organisés en août 2017 par la FAO à Beni, Bukavu et Bunia, dans le cadre du Projet de Stabilisation de l’Est du Pays (STEP, en sigle).

Planification des activités

Au cours des travaux les participants se sont tous convenus sur la nature des activités à mener, afin de   contribuer à améliorer durablement le revenu des ménages, la situation de sécurité alimentaire et la résilience des moyens d’existence des hommes, femmes, garçons et filles des familles vulnérables dans le corridor de Butembo-Beni et Oicha (Nord-Kivu), Bunia-Mahagi (Ituri) et Walungu-Mwenga-Kitutu (Sud-Kivu), en proie à une crise complexe et récurrente. Constitués d’experts du Fonds Social de la RDC et de la FAO, des représentants de différentes autorités politico-administratives, des responsables des services de l’État concernés (IPAPEL, SENASEM), des délégués des bénéficiaires, des opérateurs économiques et des ONG partenaires, des grands propriétaires fonciers et des membres de la société civile, les participants se sont accordés sur les activités prioritaires,  la distribution des tâches au niveau des parties prenantes, ainsi que sur la feuille de route des réalisations.  La FAO s’est engagée entre autres, à faciliter les négociations avec les propriétaires terriens pour l’accès des bénéficiaires du projet aux terres, gage de toute production agricole.  

Activités du projet                                                              

Le projet prévoit d’assister deux catégories de bénéficiaires en production végétale et animale, à savoir 21 656 ménages bénéficiaires directs et 18 156 ménages  bénéficiaires indirects.

A cet effet, les activités porteront sur les opérations suivantes : identification et organisation des bénéficiaires en groupements d’intérêt professionnel, soutien à la production locale des semences vivrières (maïs, haricot, boutures de manioc, riz et plantules de bananier), rachat et distribution de semences produites et outils aratoires, distribution des noyaux d’élevage (boucs et chèvres) et connexion des petits producteurs au marché à travers leur mise en réseau avec les segments de filières situées en amont  (fournisseurs d’intrants et services connexes) et en aval de la chaine de valeur (transformateurs, collecteurs et grossistes, etc.). Des activités de formation fonctionnelle et d’accompagnement technique des bénéficiaires sont également prévues, telles que la formation en technologie de semences, la mise en place et la conduite des fermes caprines, les bonnes pratiques agricoles et d’élevage.

Attentes du projet

Au terme de sa mise en œuvre, le projet prévoit de disposer une quantité importante des semences de qualité dans la zone (236 T de semences de maïs, 296 T de semences de haricot et 3800 Km de boutures de manioc, 80 T de semences de riz et 3300 rejets de bananier) ; l’augmentation d’environ 25% de la  production agricole ciblée et un accroissement de 25% du revenu des ménages bénéficiaires.

Pour mémoire, cette Action, financée par le Fonds Social et exécutée par la FAO,  vise à contribuer à renforcer la résilience des moyens de subsistance des populations vulnérables, dans le cadre du projet de Stabilisation de l’Est pour la Paix, initié par le Gouvernement.

Elle répond en effet, à la demande d’assistance du Gouvernement congolais qui s’est engagé à accroître la sécurité alimentaire et les revenus des ménages agricoles par la promotion des filières agro-pastorales dans les provinces ciblées.