FAO en République démocratique du Congo

Actions de Sécurité Alimentaire, Information, Nutrition et Environnement au Sankuru

(Photo: ©FAO/Martine Bergé)
09/03/2018

La FAO s’est rendue en compagnie de Madame Denouvelle Wadipoyi Osonga, Ministre Provinciale du Genre et de la Famille, à l’occasion de la journée internationale de la Femme à Lomela dans la province de Sankuru. Ce territoire accueillera pour une durée de trois ans le projet ACTIONS SAINES (Actions de sécurité alimentaire, information, nutrition et environnement au Sankuru) financé par l’Union Européenne. Ce projet vise à réduire durablement et structurellement l’insécurité alimentaire et nutritionnelle des enfants de moins de 5 ans, des femmes enceintes et allaitantes du territoire de Lomela.

Cette journée de sensibilisation a permis de transmettre aux femmes leur rôle majeur dans le cadre du développement économique des zones rurales essentiellement agricoles, où elles représentent environ 80 % de la force de travail. 

Cependant, l’analphabétisme dont sont victimes la majorité des femmes, en particulier dans ces zones rurales, ne les permet pas de se prendre en charge. La FAO a voulu montrer à toutes les femmes son implication dans leur cause à travers la mise-en-œuvre de plusieurs approches communautaires axés sur le genre tels que les Club d’écoute Dimitra et les Caisses de Résilience.

Ces approches favorisent l’intégration des femmes à la gestion des ressources des ménages et dans les cercles de décision, la cohésion sociale y compris avec les minorités communautaires autochtones (Batwas) et la sensibilisation à l’égalité des sexes.

Au cours de cette journée de sensibilisation, les bénéficiaires ont eu l’occasion de débattre autour des thèmes suivants : le renforcement des capacités de résilience, l’initiation au micro crédit villageois, l’alphabétisation des adultes, l’appui à la commercialisation, la santé et l’éducation.

Grâce à une précédente intervention de la FAO dans le territoire de Lomela, la disponibilité de nourriture y est globalement satisfaisante. Pourtant, la sécurité nutritionnelle reste incertaine dans la zone de santé de Tshudi Loto à cause d’un déficit de la diversité de l’alimentation.

C’est pour cette raison que la FAO a sollicité l’appui de l’Union Européenne, afin de renforcer les acquis du précédent projet et mettre en place des mécanismes de résilience. Cela permettra aux populations locales et autochtones de s’autonomiser durablement tout en protégeant leur environnement et les aires protégées.