FAO en République démocratique du Congo

Améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations congolaises par les activités maraîchères

Champ des Ex combattants (Photo : © FAO/Stanis)
20/06/2018

Les Ex combattants démobilisés s’intègrent mieux dans leurs milieux de réinsertion

4 058 ex-combattants dont 2 105 à Kitona et 1 953 à Kamina sont désormais capables de réaliser des activités de maraîchage pour assurer la survie et leur insertion communautaire. L’activité s’inscrit dans le cadre du projet de formations qualifiantes des ex-combattants démobilisés du secteur agricole dans les centres de préparation à la réintégration de Kitona et Kamina. L’objectif général de ce projet est de permettre aux ex-combattants démobilisés d’acquérir les aptitudes, capacités et connaissances techniques nécessaires pour la bonne conduite de chaînes de valeurs de leurs exploitations agricoles, de pêche et d’élevage, en vue de faciliter une réintégration socio-économique durable au sein des communautés d’accueil, dès leur retour dans les milieux d’accueil.

Formation en maraîchage

Cette activité conduite par la FAO s’est réalisée dans le cadre de la phase transitoire dédiée à l’apprentissage initiatique des ex-combattants aux techniques et pratiques du maraîchage dans les Centres de transit pour les adultes (CTA) de Kitona et Kamina. L’objectif principal de cette formation, qui a duré 3 mois, est de doter les ex-combattants de connaissances et techniques agricoles de base, afin de les préparer à mieux aborder les formations qualifiantes. Ainsi, 4 800 ex-combattants ont été référés à la FAO par l’UEPNDDR dont 2 500 à Kitona et 2 300 à Kamina. Ces ex combattants avaient préalablement déjà choisi leurs activités de réinsertion qui sont : l’agriculture, l’élevage, la pêche, la transformation des produits agricoles, la menuiserie, la coupe et couture, l’esthétique, la mécanique auto, l’électricité….

Mais le programme avait préféré qu’il faut d’abord donner à tous, une formation basique en activité de production de courte durée dont le maraîchage, pouvant leur permettre de produire leur propre aliment et de générer  les revenus pour faciliter leur auto prise en charge partout où ils seront. La FAO a mis ainsi à leur disposition 2 340 kits maraîchers et 160 kits de pêche pour le CTA de Kitona et 2 300 kits maraîchers pour le CTA de Kamina. Assurée par douze  formateurs, ingénieurs agronomes, et   trois techniciens de l’Inspection Provincial de l’Agriculture, Pêche et Elevage (IPAPEL) de supervision technique, cette formation était axée sur les notions théoriques et pratiques suivies de plusieurs essais, particulièrement sur les tests de germination, les démonstrations pratiques en germoirs, en  pépinières,  en plates-bandes et en parcelles de démonstration etc. Quatre ONG partenaires ont été mises à profit pour assurer l’encadrement et l’accompagnement technique des ex-combattants sur le terrain avec 16 techniciens agronomes qualifiés.

Production maraîchère encourageante

En cette phase d’apprentissage, les ex-combattants ont montré un degré de maîtrise des techniques et pratiques du maraîchage reçues  de la FAO dans les Centres de transit (CTA). Cela est prouvé par les résultats obtenus sur le terrain. En dépit de plusieurs cas de vol, au total 16,3 tonnes d’amarantes ont été produites dont 8,5 tonnes à Kitona et 7,8 tonnes à Kamina. Et pour encourager cette action des ex-combattants, l’Unité d’Exécution du Programme National de Désarmement, Démobilisation et Réintégration des ex-combattants (UEPNDDR) a racheté une partie de cette production à raison de 1 500 kg pour assurer trois repas de légumes par semaine. L’autre partie restante a été vendue sur les marchés de Kitona et Kamina.

Il convient de signaler que l’assistance de la FAO à travers ce projet de formations qualifiantes  vise à amener les ex-combattants à abandonner durablement les armes et de vivre des revenus de leurs activités agricoles de filières porteuses. Les notions acquises leur permettent de diversifier leurs moyens d'existence partout où ils sont installés. Les informations reçues de toutes les provinces attestent que ces ex combattants de tous les domaines d’activités de réinsertion continuent à pratiquer le maraîchage pour produire leurs aliments et génèrent les revenus pour leur auto prise en charge.