FAO en République démocratique du Congo

Investir dans l’éducation pour améliorer la nutrition et la sécurité alimentaire

Améliorer la santé des enfants dès leurs 1000 premiers jours de vie. (©FAO/Catherine Claude)
11/07/2019

« La République Démocratique du Congo (RDC) connait depuis plus de deux décennies une situation des plus préoccupantes, marquée par toutes les formes de malnutrition. Malgré les progrès enregistrés dans la réduction de la mortalité infanto-juvénile, la malnutrition reste encore un des problèmes de santé publique, » a indiqué aujourd'hui M. Aristide Ongone Obame, Représentant de la FAO en RDC. 

« Il est nécessaire de renforcer les capacités du corps enseignant dans les domaines de la nutrition et de la sécurité alimentaire. Cela permettra d’offrir des programmes adéquats aux écoles de santé, d’agronomie et d’élevage, car les étudiants d’aujourd’hui seront les professionnels de demain, » a-t-il déclaré alors qu’il s’adressait au Gouvernement Congolais, à M. Yves Fernand Manfoumbi, député de la République du Gabon et aux partenaires techniques et financiers intervenants dans la nutrition et sécurité alimentaire, réunis pour le lancement du projet d’appui à la structuration du programme de sécurité alimentaire et de nutrition en agriculture (PROSANA).

Garantir des régimes alimentaires sains

Ce projet a pour objectif de renforcer les capacités des équipes multisectorielles sur le terrain, en développant des modules de formation en sécurité alimentaire et de nutrition qui seront intégrés dans le curricula de l’enseignement en RDC. Dans le cadre de ce projet, la FAO mènera une expérience pilote dans l’enseignement supérieur et universitaire des établissements basés à Kinshasa. Cela contribuera significativement à réduire la malnutrition sous toutes ses formes.

Le projet prévoit également d’appuyer le Gouvernement Congolais dans la création d’une structure qui mettra en œuvre la politique multisectorielle de sécurité alimentaire et de nutrition au sein du secteur agricole. Cet organe se chargera de faire le suivi de la mise en œuvre de la politique nationale de sécurité alimentaire et nutritionnelle (2017-2030). Cela permettra de mettre en place des cadres de travail juridiques productives et de garantir une bonne nutrition pour tous.

Les facteurs de la malnutrition

Selon les dernières enquêtes, 43 pour cent des enfants de moins de 5 ans – soit 1 enfant sur 2 – souffrent de malnutrition chronique. Les études démontrent également des carences en micronutriment tels que le fer, zinc et vitamine A auprès de 41 pour cent des femmes en âge de procréer.

Les souffrances liées à la faim se concentrent principalement dans des zones affectées par les conflits intercommunautaires, les épidémies d’Ebola et de choléra et les attaques des ravageurs. Par ailleurs, la persistance des taux élevés de malnutrition est fortement liée au manque d’information et d’encadrement de la population par les professionnels des secteurs de la nutrition.

Un partenariat solide

Afin d’appuyer les Etats-membres à atteindre l’ODD2, également connu sous le nom d'objectif Faim zéro : « Éliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir l’agriculture durable », la FAO a lancé l’initiative d’Alliance des parlementaires pour la sécurité alimentaire et la nutrition contre la faim et la malnutrition.

Mme Jeanine Mabunda Lioko, Présidente de l’Assemblée Nationale, a salué cette belle initiative en confirmant qu’elle joindra ses forces à la FAO pour la création d’une alliance de parlementaire pour la sécurité alimentaire et la nutrition en RDC.

En effet, les parlementaires sont des partenaires stratégiques pour la mise en place des politiques adéquates dans la lutte contre la faim et la malnutrition L’action parlementaire est indispensable pour en finir avec la faim et garantir une alimentation saine et durable pour tous ; les parlements jouent un rôle essentiel dans le respect des engagements mondiaux, à travers la promulgation des lois, l'orientation du débat politique, l'approbation des budgets et la garantie de mise en œuvre de processus adéquats pour la reddition des comptes, le contrôle, l'évaluation et l'implantation des programmes.

Le Représentant de la FAO a rappelé que le Gouvernement Congolais s’est engagé d’atteindre les objectifs du Programme de développement durable à l’horizon 2030 à travers l’élaboration et la mise en œuvre des politiques de sécurité alimentaire et nutritionnelle.