FAO en République démocratique du Congo

Renforcement de la Résilience des systèmes agro-sylvo pastoraux et des moyens d’existence des communautés rurales en RD Congo

©FAO _Focus group des études de faisabilité organisées à Kisangani/Bernard Ndaye
06/09/2020

Validation des études techniques et socioéconomiques : une avancée significative vers le financement du projet

Une vingtaine d’experts de la FAO, de l’Autorité nationale désignée (AND) et du Ministère de l’Environnement et Développement Durable et des autres parties prenantes viennent d’adopter, ce mercredi 02 septembre 2020, à Kinshasa, les rapports des études de faisabilités du projet : « Renforcement de la résilience climatique des écosystèmes agro-sylvo-pastoraux et des moyens d’existence des communautés rurales en République Démocratique du Congo ». C’était au terme d’un atelier national virtuel de deux jours qui a était rehaussée par la présence du ministre de l’Environnement et Développement Durable et du Représentant de la FAO.

Effets du changement climatique, négatifs sur les systèmes de production sylvo-agro pastoraux.

Selon différentes sources/experts, la RD Congo est moins bien préparée aux impacts du changement climatique qui se manifestent dans le secteur de l’agriculture et de l’accès aux ressources partout à travers tout le territoire national. Or, ces effets de changement climatique impacte négativement sur les systèmes de production sylvo-agro pastoraux. Voilà pourquoi il a été décidé de procéder à une série des études pour prouver la faisabilité et la réalisation du dit projet.

C’est dans ce cadre que la FAO, conformément à sa mission traditionnelle, s’est engagée d’appuyer et d’accompagner le Gouvernement congolais dans la mise en œuvre de ses projets de développement. Elle a ainsi mobilisé ses fonds propres pour appuyer financièrement et techniquement la RDC dans la réalisation des études de faisabilité. 

Validation des études de faisabilité réalisées.

Grace à l’appui financier de la FAO, des Consultants nationaux ont été déployés dans les zones ciblées des provinces de Kongo Central, Haut-Katanga, Sankuru, Tshopo et Sud-kivu, pour collecter des informations de référence auprès des communautés rurales et des autres parties prenantes victimes des effets néfastes du changement climatique ? Cela était fait à travers les consultations, enquêtes, entretiens et études techniques et de marché.

Ces études de faisabilité couvraient les études techniques et socioéconomiques liées à l'agriculture, aux forêts, à la gestion des eaux, à l'énergie, aux transports,  aux chaînes de valeur et au marché. Dans ce cadre,  des consultants nationaux ont été mobilisés pour entreprendre les  études ci-après :

1)      Études de base sur l’hydrodynamique des sols et la pédologiepour permettre une bonne connaissance de la zone de mise en œuvre du projet ;

2)      Études sur la vulnérabilité climatique et les aspects météorologiquespour développer des modèles scientifiques des principales évolutions et changements climatiques ayant un impact considérable sur le secteur agricole ;

3)      Études des systèmes agro-sylvo-pastorauxpermettant le développement des techniques pour une agriculture résiliente au changement climatique ;

4)      Études d’impact environnemental et social sur la production de biomasse pour évaluer  la vulnérabilité climatique et les aspects  agro météorologiques en RDC ;

5)      Études sur les techniques de gestion des eauxpour développer les alternatives aux problèmes de rareté de pluies dans certaines zones ;

6)      Analyse de la chaîne de valeurpour identifier les filières agricoles résilientes et prometteuses pour l’amélioration des revenus des populations;

7)      Analyse de l'énergie et de la gestion des forêts communautaires pour permettre au projet de s'attaquer au problème de l'énergie provenant de la coupe des bois, cause de déforestation et de dégradation des forêts dans certaines provinces.

A ces études de préfaisabilité s’ajoutent deux études portant sur l’accès au financement climatique qui feront aussi l’objet de la validation. Il s’agit de :

1)      Gestion des projets et du personnel dans le secteur de financement climatique ;

2)      Développement des projets et programmes de changement climatique.

Les résultats préliminaires de ces études avaient été présentés, le 21 et 22 Avril 2020, au premier atelier technique, au terme duquel les experts de la FAO, de l’Autorité nationale désignée (AND) et du Ministère de l’Environnement et Développement Durable, avaient formulé des observations et commentaires en vue de leur amélioration. C’est pour cette raison qu’un consultant international a été recruté par la FAO pour procéder à une lecture de tous ces rapports pour les commentaires, observations et inputs visant leur amélioration technique, d’une part, et d’autre part,  produire la proposition de note conceptuelle du  projet à soumettre au Fonds Vert pour le Climat (FVC), réviser les versions améliorées des rapports des consultants nationaux et soumettre au FVC le premier draft du projet.

Au cours de la réunion virtuelle du 1er et 2 septembre 2020, les différents experts/les parties prenantes ont validé les versions finales des rapports qui intègrent les différentes observations reçues par des experts nationaux et internationaux. Elles en ont profité pour valider aussi deux rapports se rapportant au Readiness Acces aux finances climatiques. Il s’agit notamment, des rapports sur (i) la gestion des projets et du personnel dans le secteur de finances climatiques et (ii) le développement des projets et programmes de changement climatique.

Pour le Représentant de la FAO, M. Aristide Ongone Obame, les conclusions de ces études appuieront le Gouvernement pour accéder aux ressources du Fond vert pour le Climat afin de financer le projet dont le montant s’élève à 10 millions de Dollars américains. « C’est alors que la RDC pourra espérer moderniser les systèmes de production agro-sylvo pastoraux en vue de les rendre plus résilients face au changement climatique, conformément aux objectifs du pays en termes d’adaptation et d’atténuation au changement climatique », a renchérit M. Aristide. Le Représentant de la FAO assure toutes les parties prenantes, que son Organisation ne ménagera aucun effort en rapport avec son mandat,  pour accompagner le processus jusqu’à bon port afin d’améliorer les moyens d’existences des congolaises et des congolais et contribuer ainsi à la lutte contre la faim au pays.  

L’Autorité nationale désignée, M. Hans André Djamba, pense que les résultats de toutes ces analyses constitue, non seulement, une base de données importante qui va alimenter la Note conceptuelle que la FAO va soumettre mais surtout un pas vers le financement du projet par le Fond Vert Climat.

Le ministre de l’Environnement et Développement Durable, Claude Nyamugabo, a d’abord remercié la FAO pour avoir mobilisé des fonds ayant permis d’obtenir de données de qualité et ensuite l’Autorité nationale désignée pour son implication afin que les résultats des études répondent aux normes internationales. « J’exhorte la FAO de finaliser le processus d’élaboration de la note conceptuelle et sa soumission dans le délai afin de faire bénéficier de la RDC le financement du projet «Renforcement de la Résilience des systèmes agro-sylvo pastoraux et des moyens d’existence des communautés rurales en RD Congo» et améliorer ainsi les moyens d’existence, la situation de la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations des milieux ruraux », a déclaré le ministre Claude Nyamugabo.