FAO en République démocratique du Congo

Le taux de réalisation du « Programme intégré REDD+ Equateur» jugé satisfaisant au premier semestre 2020.

©FAO _Deuxième réunion du Comité de pilotage du PIREDD Equateur à Mbandaka/Xavier
28/09/2020

Les parties prenantes s’engagent à s’approprier des activités et des versions actualisées des documents stratégiques produits pour améliorer la visibilité du programme 

Les membres du Comité de pilotage du « Programme intégré REDD+ pour un développement résilient basé sur des moyens d’existence durable dans la province de l’Equateur », sont satisfaits des efforts fournis par les différentes institutions pour l’atteinte des résultats escomptés au cours de la période du premier semestre 2020, malgré les contraintes liées à la crise sanitaire de la pandémie de la COVID-19 que le pays connait.

C’était au terme de la 2ème réunion du comité de pilotage (COPIL) tenue dans la Salle BEBE Iyongo du Gouvernorat de Province de l’Equateur, à Mbandaka en date du 17 septembre 2020.

Pendant ces travaux, la quarantaine des participants, représentant les institutions membres du COPIL et les observateurs, se sont réjouis de l’accomplissement dans l’ensemble des recommandations, conformément au plan de travail consolidé (FAO et WWF) validé au cours de la première réunion COPIL tenue en mars 2020.

Résultats réalisés au premier semestre 2020

Les différents participants des institutions ont évalué sans complaisance la mise en œuvre des activités planifiées lors de la 1ère réunion du COPIL au cours du premier semestre 2020 et ont jugé que le taux de réalisation était satisfaisant. Ces participants étaient constitués d’une trentaine des membres statutaires selon l’arrêté du Gouverneur du COPIL. Il s’agit du Secrétaire Général du Ministère de l’Environnement et Développement Durable (MEDD), du Chef de la Coopération de la Suède, des représentants de FONAREDD, de la société civile, de la FAO et WWF ainsi que des autres membres observateurs.

Nonobstant l’impact des mesures limitant les mouvements entre Kinshasa et les autres provinces et la suspension du transport aérien international et national à cause de la pandémie du Coronavirus, auquel il faut ajouter la déclaration du Virus Ebola dans la province de l’Equateur, des activités essentielles  ont été planifiées et réalisées particulièrement pendant les périodes allant d’Avril à juin 2020 et se sont poursuivies normalement pour la phase restante de l’exercice, allant de juillet à décembre 2020.

Engagement des membres du COPIL

Au terme des travaux de cette deuxième réunion du COPIL, le plan reprenant les grandes activités planifiées pour le reste de mois de cette première année de mise en œuvre du projet par la FAO et WWF ainsi que le budget y afférent ont été adoptés. Les premiers axes du plan de travail de janvier à décembre 2021 ont également été identifiés et grâce aux orientations et contributions des membres du COPIL, les projections des grands axes du PTBA 2021 ont été tracées. A cette occasion aussi, un accent a été mis sur l’engagement des parties prenantes à s’approprier les versions actualisées des documents stratégiques produits dans le cadre du projet, notamment, Etude d’impact environnemental et social (EIES), Mécanisme de gestion des plaintes, Plan de communication, qui impacteront sur la bonne mise en œuvre des activités et leur visibilité pendant la période susmentionnée.

Nouvelles orientations du PIREDD Equateur

Satisfait de la bonne marche des activités et des résultats engrangés, le Représentant de la FAO a néanmoins fait observé que les attentes des parties prenantes, toutes aussi légitimes, étaient nombreuses et que certaines dépassaient même le cadre budgétaire et du plan opérationnel du projet approuvés par le Fonds National REDD. Aussi, a-t-il souhaité, que les ajustements, si requis, fassent l’objet des réflexions profondes avec FONAREDD, organe de financement, sur des opportunités d’octroi des fonds additionnels dans le cadre de son second cycle de financement.  Et c’est en ces termes interpellateurs que M. Henri-Paul Eloma, Assistant en charge de Programme de la FAO, prenant la parole au nom de M. Aristide Ongone Obame s’est exprimé : « Nous invitons, ainsi, les partenaires techniques et financiers du Projet, d’intégrer cet appel dans leurs priorités pour les années à venir ». Il a par ailleurs réitéré l’engagement de la FAO, avec WWF son partenaire d’exécution, à accompagner la province et toutes les parties prenantes, pour atteindre les objectifs assignés au programme intégré REDD+, dans l’intérêt des populations congolaises, en général, et particulièrement de celles de la province de l’Equateur.

De son côté, le Ministère de l’Environnement et Développement Durable (MEDD), représenté pour la circonstance par son Secrétaire Général M. Benjamin Toirambe a fait savoir que ce dernier  reste attentif aux avancées et aux efforts des acteurs du projet dans la mise en œuvre qui, globalement, contribuent au processus de gestion durable des forêts de la RD Congo. Il a invité le FONAREDD à explorer les possibilités d’augmenter son enveloppe budgétaire pour étendre l’envergure de son intervention au profit du PIREDD Équateur. Quant à la délégation de l’Ambassade de Suède présente à ces assises, le Secrétaire Général du MEDD a fait savoir que cela constituait une opportunité de plus pour considérer les attentes de la province, en termes d’assistance, dans le cadre de la revue à mi-parcours de son programme afin d’intégrer les domaines porteurs de croissance, dont l’aménagement du territoire.

Convaincu qu’il est difficile d’évaluer, en seulement six mois de mise en œuvre un projet de 4 ans, le Gouverneur de province et Président du Comité de pilotage, M. Bobo Boloko Bolumbu, a néanmoins présenté quelques priorités pour lesquelles il souhaite voir le programme s’investir. Il s’agit principalement des domaines de l’Environnement incluant les forêts et les tourbières, de l’Agriculture en recourant notamment aux cultures de rente dont de palmier à huile, de cacaoyer, de caféier et d’hévéa mais aussi, par la promotion des arbres à chenilles et fruitiers, de l’aquaculture et de la volaille. En matière énergétique, le patron de l’exécutif provincial estime que l’énergie électrique et photovoltaïque, sont, selon lui, des atouts et opportunités pour booster le développement de sa province.

Suite à l’appel du Gouverneur et du Représentant de la FAO, le FONREDD a déjà proposé en marge du COPIL une note de concept qui vise à renforcer les activités dans les différents piliers du Programme et qui fera l’objet des discussions entre les différentes parties prenantes.

Pour rappel, le PIREDD Equateur, comme d’ailleurs chacun des 15 autres appuyés par le FONAREDD, se propose d’une part de contribuer à la réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation de forêts et d’une autre part de contribuer à l’augmentation des revenus des communautés. Dans ce cadre, les objectifs du programme corroborent avec les 4 domaines prioritaires sur lesquels le Gouvernement de la RDC et la FAO, se sont mis d’accord pour un cheminement concerté et harmonisé en ce quinquennat qui court depuis 2019 et se clôture en 2023. Ces domaines porteurs du développent se base sur l’amélioration de la gouvernance des secteurs de l’Agriculture, Pêche et Elevage, du Développement Rural et de l’Environnement; le développement des filières et des chaînes de valeurs (Végétales, Animales, Halieutiques); la gestion durable de l’environnement, des ressources naturelles et l’adaptation aux risques liés aux changements climatiques; et enfin, la résilience des moyens d’existence des populations face à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle.