FAO en République démocratique du Congo

La Grippe aviaire et l’application des mesures de Biosécurité

©FAO _Aviculteurs et marchands de volailles en formation au Laboratoire vétérinaire de Kinshasa/Xavier FARHAY
28/09/2020

La FAO renforce les capacités des aviculteurs et marchands de volailles à Kinshasa

Une trentaine d’aviculteurs et marchands de volailles de la ville province de Kinshasa et périphérie sont désormais armés de connaissances sur la Grippe Aviaire et les moyens de prévention. C’est au terme d’une formation sur la Grippe aviaire et l’application des mesures de Biosécurité, organisée grâce à l’appui financier de l’USAID, le jeudi 24 septembre 2020, dans l’enceinte du Laboratoire vétérinaire de Kinshasa.

Epizootie de la Grippe Aviaire en RDC

La RD Congo fait partie des pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre ayant connu des épizooties de la Grippe Aviaire durant ces deux dernières décennies. C’est en mai 2017 que le ministère de Pêche et Elevage avait déclaré une épizootie de grippe aviaire dans la province de l’Ituri avec la mort de près de 35 000 canards et 20 000 poules dans au moins 28 localités des territoires d’Irumu, Djugu et Mahagi. Cette zoonose meurtrière pour les volailles a eu un impact économique négatif sur la filière avicole du pays.

Attachée au principe universel de la sécurité sanitaire, la FAO aide les pays à se préparer aux urgences sanitaires, les prévenir, les détecter et à riposter efficacement. C’est dans ce cadre qu’à travers son Programme de soutien au Global Health Security Agenda (GHSA), financé par l’USAID, elle a apporté en 2017 un appui aux services vétérinaires pour la révision du plan de préparation et de riposte à l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP).

Renforcer les capacités des agents vétérinaires à riposter  contre la grippe aviaire

En rapport avec l’épizootie de grippe aviaire de 2017, la FAO a renforcé les capacités d’environ deux cents agents appartenant au personnel vétérinaire et de la faune sauvage de 20 Provinces sur la reconnaissance de la Grippe Aviaire, la biosécurité et biosureté, les autopsies, l’emballage, la conservation et le transport des échantillons, les mesures de lutte; la communication du risque ainsi que la riposte.

Malgré cet effort déployé par la FAO le risque de réapparition d’une épidémie d’influenza aviaire en RDC n’est pas à écarter. Plusieurs facteurs de risque demeurent. Il s’agit notamment de la manifestation de la maladie dans certains pays de la sous-région; la présence des oiseaux migrateurs; les importations de poussins d’un jour; les importations d’équipements avicoles usagés à recycler dans les élevages avicoles du pays; l’existence de mouvements commerciaux de volailles et produits aviaires avec les pays voisins; et surtout le faible niveau de biosécurité dans les élevages.

Actions anticipatives

C’est pour prévenir la résurgence de la Grippe Aviaire, que la FAO à travers son Centre des Urgences pour les Maladies Animales Transfrontalières (ECTAD), avec l’appui financier de l’USAID, a renforcé les capacités d’environ trente aviculteurs et marchands de volailles de la ville province de Kinshasa et périphérie. Assurée par les experts de la FAO et du ministère de pêche et élevage, cette formation vise  l’amélioration de la biosécurité dans les fermes et les marchés de volailles vivantes, en vue de limiter la propagation des virus de l’influenza aviaire. Au cours de cette formation, les participants ont bénéficié des connaissances claires sur la Grippe Aviaire et sur l’application des mesures de biosécurité. Pour capitaliser les connaissances reçues, les participants ont été dotés d’un manuel de biosécurité.

Satisfait de la collaboration qui existe entre la FAO et le ministère de pêche et élevage, le Représentant de la FAO a réitéré l’engagement de son organisation, à travers le Programme de soutien au Global Health Security Agenda (GHSA), financé par l’USAID, de promouvoir l’approche « Une Seule Santé», dans le but de susciter la synergie entre les acteurs de santé et d’améliorer les capacités d’intervention des pays pour un monde sécurisé contre les menaces de maladies infectieuses. Pour Aristide Ongone Obame, représenté par M. Marcel Boka, Chef d'Equipe Pays ECTAD en RDC, les actions de la FAO qui visent à améliorer la résilience des moyens de subsistance face à des menaces ou en situation de crise, vont certainement contribuer à lutter plus efficacement contre les maladies prioritaires en RDC y compris les zoonoses majeures telles que : la Grippe Aviaire, la Rage, la Maladie à virus Ebola, la Variole du Singe et les Salmonelloses.

Le ministère de la pêche et élevage apprécie l’appui de la FAO  depuis la déclaration de l’épizootie de grippe aviaire dans la province de l’Ituri jusque ce jour a indiqué le Secrétaire Général à la pêche et élevage. M. Mahamba Mate Ezéchiel a lancé un appel vibrant aux éleveurs et marchands de volaille formés, celui de saisir cette opportunité offerte par la FAO et l’USAID pour appliquer sans faille les mesures de biosécurité apprises surtout en cette période de la COVID-19

Pour rappel, le Programme de Sécurité Sanitaire Mondial ou Global Health Security Agenda (GHSA) en anglais, vise trois objectifs principaux : (i) prévenir les épidémies évitables, (ii) détecter précocement les menaces, et (iii) répondre rapidement et efficacement aux menaces.