FAO en République démocratique du Congo

La RDC sera bientôt dotée d’un document de politique agricole durable

Photo: © FAO
10/12/2020

Avec ses 80 millions d’hectares de terres arables, la République démocratique du Congo est la deuxième surface cultivable au monde, après le Brésil. Cependant, plus de 70% de la population pratique l’agriculture itinérante sur brûlis pour le développement des cultures vivrières. Ceci constitue le premier moteur de déforestation dans le pays et le secteur agricole est l’un des enjeux les plus critiques du processus de Réduction des Emissions dues à la Déforestation et à la Dégradation des Forêts (REDD+) dans lequel la RDC est engagée depuis 2009.

L’absence d’une politique agricole constitue l’un des principaux défis à relever pour réduire les pressions sur les forêts. C’est dans ce cadre que la FAO, avec le financement du Fonds National REDD (FONAREDD), accompagne la RDC dans la formulation d’une politique nationale agricole durable qui permettra d’aligner le développement durable avec la stratégie nationale REDD+ pour la préservation des forêts.

Le processus d’élaboration de la politique agricole

Les parties prenantes à ce processus d’élaboration de la politique agricole durable se sont réunis du 7 au 9 décembre 2020 en atelier, à Kinshasa, pour identifier et analyser les enjeux majeurs ainsi que les opportunités agricoles dans le pays. Quatre thématiques ont été abordées lors de ces travaux techniques à savoir : les ressources agricoles, la tenure foncière, les forêts, le genre et la législation.

Une première ébauche du diagnostic actualisé du secteur agricole congolais a été produit à l’issue de ces assises, incluant une analyse des atouts, des contraintes et des faiblesses du système agricole actuel ainsi que les recommandations pour une utilisation rationnelle des forêts et la gestion durable de l’agriculture en RDC.

Cet atelier s’est inscrit dans le cadre du projet « gestion durable de l’agriculture » et entre dans le cadre  de l’atteinte des domaines prioritaires 1 et 3 du cadre de programmation pays (CPP), à savoir le renforcement de la gouvernance des secteurs de l’agriculture, de la pêche et élevage, du développement et de l’environnement, la promotion d’une gestion durable de l’environnement, des ressources naturelles ainsi que la mitigation des risques liés aux changements climatiques.

 

« Ce document de politique agricole durable devra être accompagné des textes réglementaires qui contribueront à son exécution », a déclaré Serge Sabi Oleko, chef du projet gestion durable de l’agriculture à la FAO.

Selon Evariste Bushabu Bopeming, Secrétaire Général à l’agriculture, la gestion durable de l’agriculture passe également par la rotation des cultures, l’utilisation des intrants agricoles ou des fertilisants et le non-déboisement. Ces aspects devraient notamment être pris en compte dans le document de la politique agricole durable en cours d’élaboration.