FAO en République démocratique du Congo

Exploitation artisanale des concessions forestières des communautés des territoires de Bikoro et d’Ibenge dans l’Equateur

© FAO
25/01/2021

La FAO encourage les peuples  autochtones à s’engager dans la valorisation durable des forêts et leur contribution effective au développement de leurs communautés.

Le lancement officiel à Mbandaka (province de l’Equateur) des activités du projet « Contribution à la promotion d’exploitation artisanale légale et durable dans les Concessions forestières des communautés locales (CFCL) pilotes sous gestion des Populations autochtones dans les territoires de Bikoro et d’Ingende, en province de l’Equateur, LOA FAO / REPALEF-RDC PO» s'est tenu le 12 janvier 2021.

Financé par l'Union européenne à la hauteur de soixante-cinq mille neuf cent quarante-cinq dollars ce projet qui est mis en œuvre par la FAO, fait partie du Programme FAO.UE.FLEGT du Réseau des populations  autochtones et locales pour la gestion durable des écosystèmes forestiers de la République démocratique du Congo (REPALEF RDC).

Il vise à inciter les exploitants forestiers artisanaux, les décideurs et les gestionnaires de la ressource, à opérer dans la légalité et le respect des normes et règles d’exploitation des forêts en général et des CFCL en particulier. Prévues pour 10 mois, les activités de ce projet permettront de promouvoir l’exploitation légale et durable des terroirs occupés par les populations autochtones (PA) en territoire de Bikoro et d’Ingende.

C’est pour permettre aux parties prenantes d’avoir un même degré de compréhension sur le projet et de s’approprier ses activités que le représentant du REPALEF, Raphael Mboyo Bikopo  s’est étendu sur les objectifs, les résultats attendus, les activités, les zones d‘intervention, la durée et l’équipe de mise en œuvre du projet afin d’atteindre les objectifs escomptés. François Kapa et Laurent Nsenga, respectivement chargé de mise en œuvre de la FAO et représentant du WWF, ont quant à eux présenté conjointement le cadre de collaboration entre le PIREDD et l’actuel projet ainsi que la situation des aménagements forestiers dans la province.

Le représentant de la FAO a salué la synergie existant entre le PIRRED Equateur et le projet CPELFC. « Je souhaite que cette collaboration permette aux exploitants forestiers artisanaux d’opérer dans le respect des normes d’exploitations conformément à la règlementation en vigueur. Un accent particulier doit être mis dans  la vulgarisation d’exploitation légale et durable des forêts chez les populations pygmées de la région de Mbandaka », a affirmé M. Aristide Ongone Obame représenté par le chargé de mise en œuvre.

Renforcement des capacités des exploitants forestiers artisanaux

Dans la suite des activités de lancement, 30 exploitants forestiers, constitués de délégués de l’administration provinciale en charge des forêts, du secteur privé artisanal forestier, des peuples autochtones et communautés locales, de la société civile provinciale et des partenaires techniques et financiers, ont bénéficié, grâce à l’appui technique de la FAO, d’une formation sur les procédures administratives pour obtenir les documents, les critères d’éligibilité pour être exploitant reconnu, les normes d’exploitation, le matériel à utiliser, l’organisation de l’exploitation forestière artisanal et les procédures de création des unités forestières artisanales (UFA).

Au terme de cette formation quelques priorités ont été définies. Il s’agit notamment, du renforcement des capacités des peuples autochtones pour qu’ils soient capables dans l’avenir de négocier avec les exploitants forestiers ; de la nécessité de la formalisation de la signature entre les exploitants et les communautés locales pour que ces dernières bénéficient des retombées de l’exploitation forestière et de l’opportunité de travailler avec les autres parties prenantes dont la FAO pour formuler un projet de renforcement des capacités des peuples autochtones pour qu’ils gèrent de manière durable des Concessions forestières des communautés locales (CFCL)

Au terme des travaux d’ouverture du projet CPELFC un plan action  pour les 10 prochains mois intégrant les contributions des parties prenantes a été élaboré et adopté; les modalités opérationnelles d’une synergie entre ledit projet et le PIREDD Equateur ont été définies.

Pour rappel, cette activité s’inscrit dans le cadre de l’engagement pris par la RDC d’assurer la valorisation durable de la forêt et sa contribution effective au développement du pays et surtout à la lutte contre la pauvreté. Cela passe par l’implication du gouvernement congolais au processus APV-FLEGT, qui vise à renforcer la gestion et le contrôle de l’exploitation et du commerce du bois à travers les négociations d’un Accord de Partenariat Volontaire (APV) avec l’Union européenne (UE) dans le cadre du plan d’action FLEGT. Le but principal étant la poursuite et le renforcement des réformes du secteur forestier entamées par le gouvernement congolais depuis 2002, en se focalisant spécifiquement sur l’amélioration de la gouvernance et de la transparence du secteur forestier.