FAO en République démocratique du Congo

Une contribution de 40 millions d’euros de l’Allemagne permet à la FAO d’aider les agriculteurs à mieux résister aux chocs

Cette contribution financera des programmes de renforcement de la résilience en République démocratique du Congo, en Somalie et au Yémen
08/02/2021

Cette contribution financera des programmes de renforcement de la résilience en République démocratique du Congo, en Somalie et au Yémen

8 février 2021, Rome - L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a accepté aujourd'hui une contribution de 40 millions d'euros de l'Allemagne, qui permettra d'aider les agriculteurs et les pêcheurs à résister aux menaces telles que le covid-19 et les phénomènes climatiques extrêmes.

Ce financement de la banque allemande de développement, la KfW, aidera la FAO dans son action, menée en partenariat avec d'autres organismes des Nations Unies, visant à renforcer la résilience des producteurs, des pasteurs et des pêcheurs aux maigres ressources dans trois des pays les plus touchés par l'insécurité alimentaire: la République démocratique du Congo, la Somalie et le Yémen.

«Cette généreuse contribution de l'Allemagne aidera la FAO à faire la différence dans des communautés qui ont été durement éprouvées par les chocs et les incertitudes, à donner aux agriculteurs les moyens de faire face aux difficultés à venir et de se construire une vie meilleure, pour eux-mêmes et pour leurs familles», a dit Qu Dongyu, Directeur général de la FAO. Guenther Braeunig, Président-Directeur général du groupe KfW: «Face aux conflits violents, aux catastrophes naturelles et à la pandémie de covid-19, nous sommes fiers d'intensifier notre coopération avec la FAO dans ces trois pays, en collaboration avec d'autres partenaires des Nations Unies. Les programmes financés visent à renforcer durablement la résilience des plus vulnérables, ainsi que celle des structures locales.

Ils visent aussi à lutter contre l'insécurité alimentaire et à atténuer les effets néfastes de la pandémie du covid-19.» Ces dernières années, différents facteurs combinés ont fait grimper à des niveaux alarmants le nombre de personnes souffrant de faim aigüe, un peu partout dans le monde. Selon la dernière édition du Rapport mondial sur les crises alimentaires, en 2019, avant même que la pandémie de covid-19 ne frappe, plus de 135 millions de personnes étaient déjà en situation d'insécurité alimentaire aiguë dans 55 pays, en raison des ravages causés par les conflits, les stress climatiques, les catastrophes naturelles et les bouleversements économiques. 

Les menaces qui pèsent sur les petits agriculteurs les plus vulnérables continuent de s'intensifier: il n'a jamais été aussi urgent de renforcer la résilience des zones rurales.

La République démocratique du Congo, la Somalie et le Yémen sont particulièrement touchés par les conflits, la faim et la pauvreté. La covid-19 a assombri davantage encore les perspectives économiques des petits agriculteurs et autres producteurs qui sont trop souvent contraints d'abandonner leurs terres face aux difficultés, et donc de priver leurs familles et leurs communautés des aliments qu'ils produisent. Faire face aux crises et renforcer la résilience La contribution de l'Allemagne, versée par l'intermédiaire de la banque de développement du pays, la KfW, permettra de financer une série d'activités axées sur le développement qui visent à aider les habitants des trois pays cibles à renforcer leur résilience face aux chocs extérieurs.

En République démocratique du Congo, les fonds alimenteront un programme de renforcement de la résilience financé par l'Allemagne et mis en œuvre dans l'est du pays par la FAO, le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) et le Programme alimentaire mondial (PAM). Dans le cadre de ce programme, les trois organismes aident plus de 30 000 familles de petits agriculteurs, soit 180 000 personnes, dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu, zones rurales pauvres où les conflits, les déplacements et la vulnérabilité chronique font des ravages.

L'action consiste notamment à aider ces personnes à accroître la production agricole, à réduire les pertes après récolte et à se créer de nouvelles sources de revenu en diversifiant leurs activités; elle inclut aussi des interventions en faveur de la nutrition. La nouvelle contribution de l'Allemagne doit aussi permettre d'atténuer les difficultés supplémentaires que la covid-19 engendre pour ces agriculteurs.

En Somalie, les fonds soutiendront les interventions de la FAO en faveur de la résilience qui ciblent près de 150 000 personnes et qui visent à améliorer de différentes façons la production de l'agriculture irriguée et de l'agriculture pluviale. La FAO va également réfléchir à d'autres pistes de diversification de la production et aider les communautés à créer des coopératives et des caisses d'épargne et de crédit dans les villages afin qu'elles puissent profiter des nouvelles possibilités économiques.

Cette action s'inscrit également dans un programme plus vaste mené conjointement avec l'UNICEF et le PAM. Au Yémen, l'Allemagne finance un nouveau projet pour la reprise économique, la paix et la résilience. Mené en partenariat avec le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), ce nouveau projet vise à accroître la production agricole et à renforcer la résilience face à la pénurie d'eau et devrait bénéficier à 94 000 personnes.

Les principaux axes d'intervention seront la réparation et l'amélioration des infrastructures d'eau pour remédier aux dommages subis, l'amélioration de la réduction des risques de catastrophe et de la gestion durable de l'eau, ainsi que la prévention des conflits et la réconciliation concernant les différends liés à l'eau.