FAO en République démocratique du Congo

PIREDD Équateur : la FAO et les autorités provinciales s’engagent pour un nouveau départ

10/05/2021

En République démocratique du Congo, le Programme intégré REDD+ pour un développement résilient basé sur des moyens d’existence durables dans la Province de l’Equateur (PIREDD Equateur) est un programme qui vise à adresser les moteurs de la déforestation et de la dégradation des forêts, dont principalement l’agriculture itinérante sur brûlis et la collecte de bois de feu. Dans le cadre d’une mission de supervision à Mbandaka, chef-lieu de la province de l’Equateur, le Représentant de la FAO, Aristide Ongone Obame, a effectué une visite pour évaluer la mise en œuvre des activités.

A cet effet, le Représentant de la FAO a échangé avec les autorités provinciales, au rang desquelles le Vice-gouverneur de la province sur les enjeux et réalisations du projet. Au terme de ces rencontres la FAO et les institutions locales sont arrivées à un même degré de compréhension sur la gestion du projet, ses objectifs, les activités planifiées et leur mise en œuvre.

Renforcer l’appui institutionnel

A la demande du Comité de pilotage (COPIL) , un comité technique, comprenant les agents du gouvernorat et de l’administration de l’Assemblée provinciale a été mis en place et un secrétariat de cet organe travaillera en étroite collaboration avec la FAO. Un local sera mis à disposition au sein du bureau de la FAO à Mbandaka est en train d’aménager un local qui permettra à ce comité d’assurer un suivi quotidien des activités et de la mise en œuvre du programme.

«Dans tout projet que nous mettons en œuvre dans un pays, la FAO attend que les autorités nationales et provinciales ou locales s’approprient les activités car le projet leur appartient. En tant qu’agence technique ayant de l’expertise dans le domaine, la FAO a mission de les accompagner avec des orientations précises et des conseils en vue de l’atteinte des objectifs escomptés » a précisé Aristide Ongone Obame.

Echanges avec différents partenaires

De même, le Représentant de la FAO a rencontré une délégation des peuples autochtones (PA), les associations des femmes impliquées dans le développement communautaire, les membres du Comité techniques multisectoriel permanent de la planification familiale, la délégation de l’administration constituée des Inspecteurs provinciaux, des Directeurs provinciaux et Chef de Division des ministères de l’Agriculture, Environnement, Développement rural, Aménagement du territoire. Leurs échanges ont relevé les besoins en termes de moyens de subsistance, les aspects de sécurité alimentaire, de malnutrition, d’enclavement des milieux ruraux, de réhabilitation d’infrastructures comme les ponts, les routes de dessertes agricoles, la faible couverture des radios communautaires rurales. Ainsi, Aristide Ongone Obame a pris le temps d’expliquer à ses interlocuteurs le processus de plaidoyer et de mobilisation des ressources conduit par son Organisation afin de répondre aux différents besoins communautaires.

« La FAO formule des projets et cherche leur financement sur base d’une requête reçue d’une population, d’une communauté, d’une autorité, d’un acteur au développement. C’est ce projet qui constitue pour la FAO un outil ou un instrument de mobilisation de ressources auprès de différents acteurs. Une fois les financements trouvés la FAO retourne auprès de cette population pour mettre en œuvre ensemble le projet » a-t-il expliqué. 

 Nécessité de mobiliser des fonds pour de nouveaux projets

Face aux nombreux besoins exprimés par les différents partenaires provinciaux le Représentant de la FAO a réaffirmé que son organisation est déterminée à accompagner la population de l’Equateur, en dehors du PIREDD. « J’invite tous les acteurs à soumettre à la FAO de nouveaux besoins et de nouvelles idées de projets afin qu’ensemble on puisse formuler des nouveaux projets, trouver de nouveaux financements et continuer à accompagner la population de la province de l’Equateur » a précisé Aristide Ongone Obame.

Le Représentant de la FAO reste rassuré que la RDC dispose de tous les atouts pour sortir de cette situation d’insécurité alimentaire car elle possède un potentiel naturel et une population dynamique pour y parvenir et a rappelé que son Organisation est au côté du gouvernement congolais pour lui apporter son appui technique pour atteindre ses objectifs de développement.

Le PIREDD Equateur est financé par le Fonds national REDD+ (FONAREDD), et mis en œuvre avec le WWF. Il se propose d’une part de contribuer à la réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation de forêts et d’une autre part de contribuer à l’augmentation des revenus des communautés. Dans ce cadre, les objectifs du programme corroborent avec les 4 domaines prioritaires sur lesquels le gouvernement de la RDC et la FAO, se sont mis d’accord pour un cheminement concerté et harmonisé pour la période allant de 2019 à 2023.