FAO en République démocratique du Congo

La FAO renforce les capacités des responsables de l’administration sur l’accès à la finance climatique

Photo _Atelier de renforcement des capacités des responsables de l’administration sur l’accès à la finance climatique/Flory Mbolela
04/09/2021

L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), en collaboration avec le ministère de l’Environnement et développement durable, et le Fonds vert pour le climat (FVC), vient de renforcer les capacités des responsables des administrations et des personnes ressources, lors d’une formation qui s’est tenue  à Kinshasa.

21 milliards de dollars US pour financer le développement des projets d’adaptation et d'atténuation au changement climatique

La République démocratique du Congo (RDC) qui figure parmi les 10 pays africains les plus vulnérables au changement climatique s'est engagée lors de la 21ème Conférence de l’ONU sur le changement climatique, COP21, à réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES) de 17 % entre 2021 et 2030 dans le cadre de ses Contributions Nationales Déterminées (CDN). Dans cette optique, le pays a besoin de mobiliser 21 milliards de dollars US de financement mondial pour développer des projets d’adaptation et d'atténuation au changement climatique.  Cet engagement a permis l’obtention, auprès du Fonds Vert pour le Climat (FVC) de fonds préparatoires (Readiness) qui visent à renforcer les capacités de l’Autorité nationale désignée (ADN) et à élaborer le programme-pays. Ce financement est axé sur le cadre du Plan national d'adaptation et le soutien dans la planification et la collecte de données pour développer un plan de résilience au changement climatique à long terme.

En 2019, la RDC a bénéficié, à travers la FAO, partenaire technique et entité accréditée du Fonds Vert pour le Climat, un autre financement pour le Readiness «Accès aux financements climatiques », qui est venu combler les lacunes existantes et créer des synergies avec des propositions Readiness ci-haut énumérées.

Parallèlement à ces fonds, et dans le but de contribuer à la réduction de la vulnérabilité des populations aux changements climatiques et de bâtir une économie résiliente en leur faveur, la FAO a également mobilisé des fonds additionnels en 2020. C’est dans ce cadre qu’il a été prévu d’organiser un certain nombre d’études de faisabilité technique et de finaliser le projet de renforcement de la résilience des systèmes agrosylvopastoraux et des moyens d’existence des communautés rurales des 5 provinces du pays dont le Haut Katanga et la Tshopo ont été retenues comme provinces prioritaires pour un financement de 10 millions USD.

Renforcer les capacités

La formation de la FAO a permis de mettre à la disposition  des parties prenantes les connaissances nécessaires pour élaborer des projets devant permettre de mobiliser des fonds relatifs aux changements climatiques. L’activité s’inscrit dans le cadre du projet d’appui à la RDC à travers la relance des activités préparatoires d’accès sur la finance climatique qui visent le renforcement des capacités des ressources humaines de l’administration de l’État afin d’être en mesure de négocier des fonds nécessaires par rapport aux assignations données. Au cours de ces assises il a été présenté les résultats atteints au terme de différents diagnostics institutionnels menés et identifié les différentes expertises sectorielles de chaque ministère pour une meilleure prise en charge de divers projets dans le but de permettre un ajustement de la mise en œuvre des programmes nationaux à la stratégie de financement climatique en RDC.

Pour la Vice-Premier Ministre de l’Environnement et Développement Durable, cette formation organisée par la FAO tombe à point nommé car elle permet de renforcer les capacités des responsables de l’administration de l’État dans le but de prendre à bras-le-corps ses problèmes afin que le pays puisse commencer à bénéficier de ses droits. « J’estime que non seulement les Congolais doivent eux-mêmes être capables de mobiliser des fonds mais aussi ont un devoir vis-à-vis des institutions internationales et des partenaires de s’impliquer davantage pour que la population congolaise puissent bénéficier de leurs droits les plus naturels en rapport avec leurs forêts et potentialités naturelles », a affirmé Madame Eve Bazaiba.

Madame Pascale Madila Tshibola, Assistant du Représentant de la FAO en charge de l’Administration et finances, a rassuré que les activités réalisées vont aider le pays à élaborer des stratégies et à identifier des outils et des options pour mobiliser les ressources financières nécessaires afin d’atteindre les 21 milliards USD. « Cet objectif ne sera atteint qu’en impliquant à travers un dialogue structuré, toutes les parties prenantes concernées, en mettant en place une plateforme de communication efficace et une gestion des connaissances adéquates, renforçant le programme stratégique de la RDC et son alignement sur les priorités nationales », a précisé Pascale Madila Tshibola, Assistant du Représentant en charge de l’Administration et finances.

Il sied de rappeler que cette proposition issus de cette formation permettra au pays de remédier au manque non seulement de dialogue structuré entre les parties prenantes et à la gestion inadéquate des connaissances, au manque d’orientation entre les exigences du FVC et les priorités nationales et de données mais aussi d’options existantes pour élaborer un programme national adéquat dans le pays. Elle aidera également au système de suivi et évaluation limité ainsi qu’aux autres outils d’évaluer les progrès du FVC et ses besoins en RDC et permettra aussi de renforcer les capacités de la coordination des parties prenantes et des experts de l’autorité nationale désignée à développer les programmes et projets dans le secteur du changement climatique et à mobiliser les finances climatiques pour la mise en œuvre de la stratégie nationale relative à l’adaptation et atténuation aux changements climatiques.