FAO en République démocratique du Congo

Rôle de la foresterie communautaire dans la restauration des forêts de Miombo dans la province du Haut Katanga

26/08/2022

En marge de la 23ème session de la commission des forêts et de la faune sauvage, dans le cadre de l’initiative pour la restauration des paysages forestiers en Afrique, la FAO a partagé son expérience sur le Rôle de la foresterie communautaire dans la restauration des forêts de Miombo dans la province du Haut Katanga.

En effet, les écosystèmes Miombo sont très fragiles suite aux menaces auxquels ils sont exposés à savoir les feux de brousse, l’agriculture dur brulis, la carbonisation et l’exploitation minière.

C’est dans le souci d’apporter des réponses à ces menaces que la FAO exécute pour le compte du Gouvernement congolais et sur financement du Fonds pour l’Environnement Mondial(FEM), le projet de gestion communautaire des forêts Miombo. Ce projet vise (i) à promouvoir la gestion durable et la restauration des écosystèmes forestiers de Miombo afin de réduire les émissions de carbone issues de la déforestation et la dégradation des forêts et (ii) à améliorer la durabilité des moyens d’existence des communautés locales par le biais de la commercialisation des produits forestiers ligneux et non-ligneux (PFNL) provenant de forêts gérées durablement.

Dans sa mise en œuvre, ce projet s’est aligné sur le processus de foresterie communautaire en République démocratique du Congo qui est dans sa phase expérimentale. Lancé sur terrain en 2017, ce projet a conduit à des résultats et leçons qui peuvent contribuer efficacement à la restauration des écosystèmes forestiers Miombo. Il s’agit notamment :

I. La foresterie communautaire a permis une planification efficace de la restauration du capital naturel à travers la cartographie des terroirs villageois, la visualisation des occupations des sols, l’étude des milieux physique et naturel, l’affectation des zones et la définition des règles de gestion spécifiques à chaque zone ;

II. La foresterie communautaire s’est révélée comme étant un véritable processus d’apprentissage par l’action : cinq étapes clés ont permis aux communautés locales et accompagnateurs d’agir tout en apprenant. Ce processus part de la planification qui aboutit à la production des Plans Simples de Gestion (PSG) en passant par la définition des arrangements institutionnels et aux actions concrètes qui portent sur les options de restauration en fonction du zonage conduisant ainsi à la perception des changements tels que le retour progressif de faune sauvage et de la biodiversité et à tirer des leçons sur base des expériences en vue d’améliorer le processus.

III. La prise en compte de mosaïque paysagère pour les options de restauration : A chaque mosaïque correspond une option de restauration selon qu’il s’agit des terres dégradées, des jachères, des forêts dégradées ou non dégradées.

Les leçons apprises 

Au vu de ce qui précède il est prié de privilégier l’approche axée sur la reconnaissance des droits des communautés locales sur des Terres à restaurer. Il est également recommandé d’accorder autant d’attention à la restauration du capital naturel qu’à l’amélioration des moyens d’existence des moyens d’existence des communautés locales qui restaurent les paysages. La restauration du capital social est une condition sine qua non pour restaurer le capital naturel de manière durable.