FAO en République démocratique du Congo

Le XVème Congrès forestier mondial pour une relance verte

© FAO
06/05/2022

La République démocratique du Congo plaide en faveur de la mobilisation des fonds pour l’adaptation et l’atténuation au changement climatique 

6 mai 2022, Séoul- Le 15e Congrès forestier mondial s’est ouvert au Centre des conventions et des expositions (COEX) sur le thème « Construire un avenir vert, sain et résilient avec les forêts », en présence de Moon Jae-in, Président de la République de Corée du Sud, de Amina Mohammed, Vice-Secrétaire Générale de l'Organisation des Nations Unies  et représentante du Secrétaire Général des Nations Unies et de Qu Dongyu, Directeur Général de la FAO.

Au cours de cette conférence de haut niveau international, des centaines de participants venus du monde entier, partagent leurs expériences dans les domaines les plus variés du secteur, formulent des recommandations et des déclarations pertinentes sur d’importantes questions forestières.

Une délégation de la RDC a participé à ce rassemblement international aux côtés de représentants de la société civile, d’experts internationaux et de différentes parties prenantes.

Les forêts de la RD Congo

Les forêts de la RDC représentent 10 pour cent des forêts tropicales humides du monde et plus de 60 pour cent du bassin de Congo. Le pays s’est engagé à réduire le taux de déforestation à moins de 0,2 pourcent en s’attaquant aux principaux moteurs de dégradation des paysages forestier, déjà identifiés. C’est dans ce cadre qu’il s’investit dans la gouvernance forestière, un axe important de la politique forestière nationale et du plan de convergence de la Commission des forêts d’Afrique centrale (COMIFAC).

Dans le pays, les forêts contribuent à la promotion d’une croissance économique soutenue, du plein emploi productif et décent pour tous , tout en constituant une solution aux problèmes climatiques mondiaux. Elles séquestrent quotidiennement près de 24,5 gigatonnes de gaz à effets de serre, dont les 3/4 sont concentrés sur 43 pourcent de la superficie du pays. Ses tourbières constituent un stock naturel de plus de 30 gigatonnes de dioxyde de carbone, soit l’équivalent de plus de 2 ans d’émission mondiale de gaz à effets de serre.

Appel à la protection des forêts congolaises

Lors de son intervention par vidéoconférence, Eve Bazaïba, Vice-Premier Ministre et Ministre de l’Environnement et Développement Durable de la RDC  est revenue sur les « Programmes mondiaux de restauration de la décennie des Nations Unies pour la Restauration des écosystèmes » en établissant  une synergie entre, le thème central du Congrès: « Construire l’avenir vert, sain et résilient avec les forêts » et les priorités du Gouvernement de la RDC en matière de gestion durable des écosystèmes forestiers.

Elle a également lancé un appel pour que le Congrès se penche sur le désastre que subit ce pays, à travers la destruction de sa biodiversité et de son écosystème forestier par des groupes armés. 

 « J’invite tous les partenaires à ne pas hésiter à disponibiliser les fonds pour l’adaptation et l’atténuation au changement climatique », a invité Eve Bazaïba, s’agissant de la mobilisation des financements pour promouvoir la restauration des forêts, l’adaptation et l’atténuation au changement climatique.

 

Partage d’expérience sur le projet RGEM

Lors des événements parallèles, les membres de l’unité de gestion du projet de Restauration et Gestion durable des Écosystèmes agricoles Montagneux du Sud-Kivu (RGEM) ont partagé avec la communauté membre du Programme global TRI, mais aussi et surtout avec le grand public, les réalisations à mi-parcours de ce projet mis en œuvre en RDC.  L’événement global du TRI a été modéré par Pascal Martinez, spécialiste senior Environnemental du Fonds pour l’environnement mondial (FEM), qui a souligné l’importance de ce programme multi-pays et multi-agences pour inspirer le nouveau programme à impact du FEM sur la restauration des écosystèmes.

L’intervention de Mme Marie Bwami, de l’ONG « Association pour la Conservation Communautaire de la Biodiversité, en sigle « ACCB », appuyée par le projet RGEM, a tourné autour de la prise en compte des besoins des peuples autochtones Pygmées dans les activités de restauration et l’accompagnement pour leur autonomisation.

Pour rappel, ce  Congrès est le plus grand rassemblement mondial du secteur forestier et se tient tous les six ans sous les auspices de la FAO ; regroupant des nombreux participants venus du monde entier, constitués des représentants de toutes les régions et de tous les secteurs, les Organisations non gouvernementales, les organisations de la société civile œuvrant dans le domaine des forets. Il sert à renforcer la coopération internationale avec des défenseurs de la forêt et partenaires de divers milieux en partageant des expertises et expériences et en élaborant une vision des rôles futurs des forêts dans le développement dura