FAO en République démocratique du Congo

Améliorer la sécurité alimentaire à travers la réduction des pertes alimentaires

20/10/2016

« Contribuer à améliorer la sécurité alimentaire et les opportunités de revenus grâce à la réduction des pertes alimentaires dans les chaines de valeur des céréales » est l’objectif du projet « Intégration des initiatives de réduction des pertes alimentaires pour les petits exploitants dans les zones à déficit vivrier ».

En RD Congo le projet est exécuté en collaboration avec le Ministère de l’Agriculture, Pêche et Elevage, précisément avec la Direction de Production et Protection des Végétaux. Il cible deux chaînes de valeur, le riz et le maïs dans trois zones géographiques ciblées, qui sont les provinces du Kwilu (territoires du Bandundu et d’Idiofa) et du Kongo central (territoires de Seka-banza et de Luozi). Les bénéficiaires directs du projet sont principalement les ménages de petits exploitants agricoles, et secondairement, les agents techniques des services décentralisés de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Élevage et du développement rural.

La mise en œuvre du projet et activités menées 

La mise en œuvre du projet pilote porte sur la diffusion de kits de réduction des pertes alimentaires composés de silos métalliques, de sacs PICS, de contenants plastiques hermétiques, des égreneuses manuelles, tamis et de séchoirs tentes. Pour cette diffusion des kits, le projet collabore avec différentes associations locales particulièrement celles constituées de femmes rurales, de veuves et d’orphelins. Ce qui témoigne de l’implication effective des femmes  et des jeunes dans la mise en œuvre de ces activités.

En effet, les activités menées par le projet portent sur i) la réalisation d’études d’évaluations des pertes dans les chaînes d'approvisionnement du maïs et du riz, et ii) la mise en œuvre de projets pilotes appuyés par un mécanisme  de mini-subventions afin de tester des solutions recommandées pour la réduction des pertes en vérifiant leur faisabilité dans les conditions réelles de sites d’interventions du projet , iii) le renforcement de capacités dans le domaine du post-récolte des agents des structures partenaires du secteur privé et d’associations de producteurs et de productrices, des ONG et des services décentralisés des Ministères de l’Agriculture, Pèche et Elevage et du développement rural et de la contribution et participation à la communauté des praticiens pour réduire les pertes alimentaires à travers la nouvelle plateforme en ligne «http://www.fao.org/food-loss-reduction/fr/ » qui aide à réduire les pertes alimentaires grâce au partage d’information . 

Effets attendus du projet 

Il est attendu que le projet contribue dans un premier temps i) à montrer l’ampleur des pertes alimentaires au niveau national et les voies et moyens pouvant contribuer à  les réduire, ii) et par la suite à susciter l’élaboration de programmes pour la réduction des pertes alimentaires.

Les résultats des premières études d’évaluation des pertes menées en 2015 sur les pertes post récolte indiquent que les ménages de petits exploitants agricoles connaissent des difficultés pour le stockage de leurs denrées, ce qui engendre des pertes quantitatives (diminution de la quantité d’aliments disponibles  à cause des insectes et des rongeurs) et qualitatives (grains moisis et perforés) dépréciant le produit sur le marché aux yeux des acheteurs. A travers le renforcement de capacités et la proposition de solutions techniques pour la réduction des pertes, les programmes à mettre en place contribueront ainsi à l’amélioration (i) de la disponibilité alimentaire dans ces ménages avec une amélioration de l’état nutritionnel des groupes vulnérables (femmes et enfants), et (ii) de la qualité sanitaire et commerciale de ces produits. Le résultat significatif de ce programme consistera à mettre sur le marché des produits des qualités. Cela va certainement favoriser l’amélioration du revenu des ménages, et la consommation de denrées plus saines et bénéfiques à leurs membres, particulièrement aux enfants, tant en milieu rural qu’en  milieu urbain.

Enfin, par cet accroissement de la disponibilité alimentaire et du revenu des ménages de petits exploitants, il est escompté une diminution de la tendance à l’extension des exploitations, ce qui est source de déforestation et de dégradation de l’environnement.

Financé par le Gouvernement Suisse ce projet mis en œuvre par les Agences des nations Unies basées à Rome (PAM-FAO-FIDA), couvre trois pays pilotes qui sont : le Burkina Faso, l’Ouganda et la RD Congo.