FAO en République démocratique du Congo

La FAO lève la main pour la prévention du VIH

©FAO/Giulio Napolitano
07/12/2016

Chaque année, le 1er décembre est l'occasion d'une mobilisation mondiale contre le VIH/sida, où des actions d'information, de prévention et de sensibilisation sont conduites. Aujourd'hui, plus de 36 millions de personnes vivent avec le VIH dans le monde. 95% des personnes affectées par le VIH/SIDA vivent dans les pays en développement.

Bien que les statistiques sur le VIH/SIDA ne soient pas décomposées par milieux urbain et rural, les données sur la population démontrent que la majorité des personnes affectées par le VIH/SIDA dans le monde vivent en milieu rural. En Afrique subsaharienne, où se trouvent 70 pour cent des cas, plus des deux tiers de la population des 25 pays les plus touchés vit dans les campagnes.

Une menace pour la sécurité alimentaire des ménages

L'épidémie annihile les efforts de développement économique et désintègre les structures rurales. L'impact potentiel à long terme de l'épidémie sur la nutrition et la sécurité alimentaire est dévastateur. La pauvreté en milieu rural entraine une mauvaise nutrition, ce qui accroît la vulnérabilité à l'infection par le VIH.

La prévention joue un rôle important dans la lutte contre le SIDA. C’est dans ce contexte que l’ONUSIDA a lancé  la campagne « Levons la main pour #préventionVIH. La campagne étudie différents aspects de la prévention du VIH (les préservatifs, la prévention de la transmission mère-enfant du VIH, le dépistage) et propose également aux personnes un espace pour exprimer leurs opinions sur ce qu’il conviendrait de faire pour renforcer les activités de prévention du VIH.

Les Clubs d’écoute Dimitra, un moteur de changement

Les Clubs d’écoute Dimitra de la FAO sont essentiels dans la sensibilisation des communautés rurales. Les chiffes ont démontré que le VIH affecte particulièrement les femmes et les jeunes filles. C’est ainsi que les clubs Dimitra incitent des groupes de femmes rurales, mais également d’hommes et de jeunes de se réunir régulièrement pour débattre des problèmes et défis qui se posent en matière de développement afin de trouver des solutions ensemble.

A titre d’exemple, dans le Sud-Kivu, où l’on estime que 40 femmes sont violées chaque jour, une discussion lancée par le club d’écoute Dimitra de Mugogo sur la violence sexuelle et le VIH/ SIDA a entraîné une augmentation du nombre de dépistages volontaires et un changement dans les attitudes. Jocelyne M’Maninga, présidente du club: «Avant, les femmes se cachaient; elles avaient honte. Aujourd’hui, elles viennent demander des conseils et de l’aide, et raconteur leur histoire.»

135 Club Dimitra ont pu être crée dans les provinces du Kwango, Kwilu et dans le Ville-Province de Kinshasa. Cela pu être réalisée grâce au financement de l'Union Européenne et de l'UNICEF dans le cadre du programme "Femmes et hommes, progressons ensemble".