FAO en République démocratique du Congo

CAFI investit 10 millions de dollars dans un système de suivi des forêts en RDC pour lutter contre le changement climatique

De gauche à droite: M. Léonard Muamba, Secrétaire Général de l'Environnement et le Développement Durable, M. Athys Kabongo Kalonji, Ministre de l'Environnement et le Développement Durable (Photo: ©FAO)
27/01/2017

La FAO fournira un appui technique pour contribuer à la gestion du second bassin forestier tropical de la planète.

27 janvier 2017, Kinshasa – Un investissement de 10 millions de dollars US pour aider à monter le système nationale de surveillance des forêts dans le cadre de la lutte contre le changement climatique a été présenté aux parties prenantes jeudi dans la République démocratique du Congo.

La FAO apportera son appui technique à la mise en œuvre du Système National de Surveillance des Forêts (SNSF), élaboré avec le financement de FONAREDD à travers les fonds alloués par l’Initiative des forêts d’Afrique centrale (CAFI), afin de produire des données fiables et de qualité sur les forêts, indispensables dans la lutte contre le changement climatique causé par la déforestation et la dégradation des forêts. Un plan de travail préliminaire pour la mise en œuvre du programme en 2017 a été présenté pendant l’atelier.

Le système de surveillance suivra l'évolution de la couverture forestière en RDC ainsi que les principaux événements de déforestation afin de produire des informations essentiellespour que le pays puisse répondre aux exigences de conventions internationales telles que la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC).

Les informations sont également cruciales pour la mise en œuvre du mécanisme de Réduction des Emissions dues à la Déforestation et à la Dégradation des Forêts (REDD+), qui nécessite des évaluations fiables des stocks de carbone forestier et des changements des stocks de carbone.

« Nous voudrions remercier la contribution de CAFI à la RDC. Nous devons reconnaître que la déforestation et la dégradation des forêts peuvent être réduite à travers une gestion plus durable des forêts, qui doit reposer sur le type d’information de qualité que les systèmes de suivi forestier peuvent produire », a déclaré Athys Kabongo le Ministre de l’Environnement et Développement Durable.

Le Ministère de l’Environnement et Développement durable de la RDC, en collaboration avec le programme collaboratif des Nations Unies pour la REDD+, le Fonds de Partenariat pour le Carbone Forestier de la Banque Mondiale (FCPF) et d’autres partenaires qui sont engagés dans la REDD+ depuis 2009 pour  combattre les pratiques non durables y compris l’exploitation forestière illégale.

Le financement du projet provient d’une contribution de 200 millions de dollars du CAFI au fonds national REDD+ (FONAREDD) de la RDC, créé l’année dernière pour adresser la déforestation et la dégradation forestière dans le pays et promouvoir un développement durable. Le fonds de la RDC dispose d’un montant de 120 millions de dollars pour 15 programmes.

En 2012, la RDC a adopté le cadre de sa stratégie nationale REDD+, qui a pour objectif de stabiliser le couvert forestier dans le pays à 63,5% en 2030. Ceci a donné naissance au Plan d’Investissement REDD+ pour la période 2015-2020, qui vise à trouver les réponses adéquates pour adresser les facteurs directs et indirectes de la déforestation, y compris l’agriculture, le bois énergie, la foresterie, les mines et le pétrole, les infrastructures, l’aménagement du territoire, le régime foncier, la démographie et la gouvernance.

Le suivi forestier est déjà en cours de mise en œuvre en RDC, qui a collecté des données de terrain sur les forêts et analysé par télédétection les changements historiques du couvert forestier de 1990 à 2014.

« La préservation des forêts en RDC comme dans tout autre partie du monde nécessitera un engagement très fort à différent niveaux, de la part du Gouvernement, des compagnies forestières, de la société civile et bien sûr des communautés riveraines. Les forêts de la RDC sont un de plus précieux éléments que nous avons pour soutenir les générations futures en RDC et dans le monde », a dit Alexis Bonte, le Représentant de la FAO en RDC.

Le CAFI rassemble six pays partenaires d’Afrique Centrale - le Cameroun, le Gabon, la Guinée Equatoriale, la République Centrafricaine, la République du Congo, la République démocratique du Congo et le Gabon - avec une coalition de donateurs. Ceux-ci incluent la Norvège, comme contributeur principal, l’Union Européenne, la France, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Corée du Sud et le Royaume-Uni. Le Brésil fait aussi partie du CAFI en tant que partenaire Sud-Sud.

 

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