FAO en République démocratique du Congo

l’Apiculture pour lutter contre le déboisement des forêts du Kongo Central

Séance d'apiculture (Photo: ©Fallon Bwatu)
19/03/2017

Afin d’assurer la sécurité alimentaire de sa population d’ici 2025, la République démocratique du Congo devra miser sur l’augmentation de la production de culture vivrières, de cultures de rentre et d’autres denrées alimentaires. Il est de plus en plus pertinent de trouver des modes alternatifs de production alimentaire capables de satisfaire les besoins de la population tout en protégeant l’environnement et les ressources naturelles.

C’est dans ce contexte que la FAO a décidé d’appuyer le projet pilote d’appui à la promotion de l’élevage des insectes comestibles et de l’entomophagie en RDC. Ce projet considère que les insectes d’élevages offriraient une solution alimentaire durable dans la mégapole de Kinshasa tout en évitant toute surexploitation susceptible d’affecter la diversité biologique des espèces.

Renforcement de capacité des apiculteurs de Kasangulu

 Par ailleurs, en vue de protéger les forêts contre le déboisement et d’atténuer les effets du changement climatique, les apiculteurs de Kasangulu dans la province du Kongo central se sont regroupé au sein du Comité d’Action pour la Relance Rurale Intégrée (CARRI). L’un des objectifs de CARRI est de développer l’élevage des abeilles dans leur milieu afin de pouvoir bénéficier des recettes liées à la commercialisation du miel et d’autres produits de la ruche (pollen, cire et propolis).

Avec l’appui financier de la FAO en collaboration avec l’association Apiculture, Flore, Développement (APIFLORDEV), 50 apiculteurs ont été formé sur la technologie d’un élevage durable des abeilles basées sur les techniques simplifiées. Le but de cette formation était de renforcer la production et la commercialisation de miel. Dans le même cadre, la FAO a appuyé CARRI avec l’aide d’APIFLORDEV à mettre en place un local destiné à la vente du miel de la prochaine récolte.

Le miel comme source de revenu complémentaire

 A la fin de la formation, chaque apiculteur a reçu un lot d’équipement (4 ruches, une tenue d’apiculteur (vareuse et gants), un enfumoir et un lève-cadre) pour bien démarrer cette activité. CARRI a mis l’action sur la participation d’association féminine.  Marie Masulu, participante à la formation et agricultrice, nous explique la raison pour laquelle elle a participé à cette formation « Je me suis inscrite à cette formation parce que je voulais accroitre et diversifier mes revenus. Je suis très satisfaite d’y avoir participé. Grâce à la commercialisation du miel, je pourrais désormais prendre en charge la scolarité de mes enfants ».

APIFLORDEV a également renforcé la capacité de conditionnement du miel des apiculteurs. « Auparavant, nous faisions beaucoup d’erreur dans la phase de conversation du miel. Avec l’apprentissage de ces nouvelles techniques, nous pouvons dorénavant améliorer la qualité de notre produit. Et fournir aux consommateurs le meilleur produit », explique Jean Malenga, apiculteur de Kasangulu.

L’apiculture permet de dégager un complément de revenu par la vente du miel. En outre, La présence de l’abeille favorise la pollinisation et améliore les rendements des plantes maraichères et des arbres fruitiers.

La fourchette du potentiel de miel récolté par ruche par an, varie de 5 litres à 20 litres. Ces revenus supplémentaire permettront de favoriser l’autonomisation des petits producteurs et de proposer un alternatif à la coupe des arbres.