FAO en République démocratique du Congo

Le CERF soutient la RDC à hauteur de 800.000 dollars en vue de renforcer les moyens d’existence des réfugiés sud-soudanais et des communautés d’accueil.

Distribution des chèvres aux ménages sud-soudanais (Photo: © Martine Bergé)
21/04/2017

Les fonds permettront d’assurer la protection et restauration des moyens d’existence des ménages affectés par la crise

Depuis octobre 2016, la FAO apporte une assistance humanitaire aux réfugiés sud-soudanais dans la localité de Doruma, territoire de Dungu situé dans la province du Haut-Uélé. Les communautés d’accueil reçoivent également un appui afin de réduire le risque de tensions et de renforcer leurs capacités de résilience.

Cette démarche s’inscrit dans le cadre du plan de réponse humanitaire de la République démocratique du Congo visant à améliorer immédiatement les conditions de vie des personnes affectées par la crise. L’action de la FAO vise à améliorer la sécurité alimentaire de 2.000 ménages de réfugiés sud-soudanais et de 1.000 ménages hôtes de la localité de Doruma, soit au total environ 15 000 personnes,  avec une attention particulière aux ménages gérés par des femmes.

En RDC, 6 millions de personnes se trouvent en situation d’insécurité alimentaire. Le territoire de Dungu a été classifié en phase 4 (d’urgence) du Cadre Intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC). Au cours de la phase d’urgence les interventions doivent se reposer sur des actions visant à sauver des vies et les moyens d’existence. La phase 5 représente la famine.

Maintenir l’harmonie dans la communauté d’accueil

La stratégie globale d’intervention est basée sur la politique d’intégration des réfugiés dans les communautés d’accueil, en se concentrant sur une stratégie de protection intégrée combinant l'aide d'urgence et l'autonomisation à travers une approche communautaire. Ainsi, 2.000 ménages de réfugiés ont bénéficié d’une distribution de 6.000 outils aratoires (houes, râteaux, arrosoirs, brouettes et pulvérisateurs) et 80 kg de semences maraichères (amarante, choux, tomate, gombo et aubergine). Ce kit devrait leur permettre de produire une grande partie de leurs propres aliments à partir des activités de maraîchage.

545 ménages de réfugiés ont également reçu des géniteurs caprins. Cela permettra d’assurer une diversification des sources de revenus et favorisera l’accès aux protéines animales.  La diversification des aliments améliora l’équilibre alimentaire des enfants.

De plus, afin de maintenir l'harmonie entre les communautés d’accueil et faciliter l'accès à la terre, 1.000 familles d’accueil ont reçu 1.000 houes et 15 tonnes de semences vivrières de qualité composées d’arachide, haricot et de maïs. Toutes ces activités sont soutenues par un accompagnement technique de proximité à travers le déploiement de champs en couloir, et l’apprentissage aux  bonnes pratiques agricoles. Des séances de sensibilisation nutritionnelles et de cohabitation pacifique sont également organisées en faveur des bénéficiaires et autres membres de la communauté.

Cash for work

Fournir de l'argent (programmes de rémunération contre travail et transfert monétaire conditionnel), afin de répondre aux besoins immédiats en matière de nourriture et d'eau, en attendant les récoltes, et permettre aux populations agricoles concernées de renforcer et de diversifier leurs moyens d'existence en développant des activités alternatives, génératrices de revenu, telles sont les stratégies additionnelles de mise en œuvre adoptées dans le cadre de ce projet.

La réalisation de ces activités a été possible grâce au Fonds central d’intervention d’urgence des Nations Unies (CERF). Ce projet est mis en œuvre en collaboration avec les partenaires locaux. Le secrétariat général à l’agriculture en assure la supervision à travers l’inspection territoriale de l’agriculture, pêche et élevage de Dungu.