Assurer la disponibilité de la nourriture en faveur des populations et réduire le taux de malnutrition infantile dans le Kasaï Oriental.

Habituées à vendre leurs produits agricoles à même le sol avec risques des maladies, les populations des territoires de Miabi et de Lupatapata, dans la province du Kasaï Oriental, disposent désormais de deux pavillons de marchés modernes. Les deux ouvrages construits par la FAO sur financement du Fond commun Humanitaire, servent exclusivement à la commercialisation des produits agricoles. Ces ouvrages ont été ouverts à l’usage public, le 31 mars 2017, au cours de la cérémonie officielle de remise du marché par le Gouverneur de province Son Excellence Ngoy Kasanji.

Problématique

C’est depuis 2014 que des alertes nutritionnelles faites par le SNSAP indiquaient que 29 % d’enfants des territoires de Lupatapata et de Miabi avaient des périmètres brachiaux inférieurs à 125 mm et que dans la zone de santé de Mukumbi, territoire de Lupatapata,  22% des enfants naissaient avec un poids inférieur à 2,5 kg suite à l’insécurité alimentaire. Les enquêtes nutritionnelles conduites par ACF et GRAINES affirmaient que dans ces 2 territoires les taux de MAG variaient de 11,4-15,7 % alors que ceux de MAS variaient entre 2,8 et 5,1 % au-dessus des seuils fixés par l’OMS. De même les résultats de  l’IPC 2013 et 2014 plaçaient les territoires précités en phase 3 de crise.

L’Action de la FAO dans la zone

La construction par la FAO des pavillons des marchés est à placer dans le cadre de la filière production, transformation et commercialisation des produits agricoles. Bien avant, une série d’actions combinées ont été réalisées notamment, l’assistance aux populations cibles avec des intrants agricoles composés d’outils aratoires et des semences améliorées ainsi que la mise à disposition de quelques unités de transformation plus exactement les moulins mixtes à maïs-manioc. Cette action de la FAO vise la disponibilité de la nourriture en faveur des populations afin de réduire le taux de malnutrition infantile.

Construits exclusivement pour la commercialisation des produits agricoles, ces ouvrages de 100 places assises comprennent différents compartiments notamment, un box pour la vente de viande, poissons, fretins, un second box pour la vente de légumes et de fruits, un box pour la vente de maïs, manioc, farines, etc…  On y trouve également une citerne d’eau d’une capacité de 3 000 litres qui servira pour torchonner et nettoyer quotidiennement les étals du marché.

Actuellement la FAO s’attèle à accompagner les populations bénéficiaires au respect des conditions hygiéniques. Elle s’accorde également avec les autorités locales à mettre en place une structure d’entretien et un système de gestion transparente des ouvrages. Cela va certainement contribuer à la diversité alimentaire, au renforcement de la production dans le marché et lutter ainsi contre la malnutrition infantile.

 « Améliorer les conditions des marchés contribue à revaloriser les femmes agricultrices et vendeuses car elles se retrouvent dans un pavillon qui les met dorénavant à l’abri du soleil et de la pluie, a affirmé le Représentant de la FAO. Ce qui contribue à améliorer les conditions des femmes et jeunes filles marchandes ainsi qu’à leur autonomisation, a renchérit Alexis Bonte.

Notre souhait le plus ardant, a déclaré le Gouverneur de province, M. Alphonse Ngoy Kasanji, est que la population fasse beaucoup de champs afin que ces pavillons soient toujours ravitaillés  en produits agricoles et que la nourriture soit rendue plus disponible.

L’activité s’inscrit dans le cadre du projet « Réponses aux crises nutritionnelles par la prise en charge des cas de MAS (PCIMA) et l’amélioration de la Sécurité alimentaire et nutritionnelle des ménages affectés par  la malnutrition et l’insécurité alimentaire dans les territoires de Lupatapata et de Miabi au Kasaï Oriental », financé par le Fond commun Humanitaire et exécuté par la FAO.