Semaine mondiale pour un bon usage des antimicrobiens: Plus de 550 élèves sensibilisés à Kinshasa
Plus de 550 élèves ont été informés du phénomène mondial de résistance aux antimicrobiens et de l’attitude à prendre face à cette problématique. C’était à l’occasion de la Semaine mondiale pour un bon usage des antimicrobiens (WAAW) organisée à Kinshasa en République démocratique du Congo par la Commission nationale de lutte contre la RAM avec l’appui technique et financier de la FAO et l’USAID.
En effet, la WAAW est célébrée chaque année sous forme de campagne mondiale pour mieux faire connaître et comprendre le phénomène mondial de la résistance antimicrobiens “RAM” et encourager le grand public, le personnel de santé et les décideurs aux meilleures pratiques, afin d’empêcher l’apparition et la propagation de résistances aux antimicrobiens.
Cette année, le thème de la Semaine mondiale a été « Ensemble, prévenons la résistance aux antimicrobiens ». A Kinshasa, plus de 550 élèves du Collège Notre Dame du Congo de la Gombe et de l’Institut Bokolo de Bandalungwa ont été sensibilisés sur le bon usage des antimicrobiens par la Commission Nationale de Lutte contre la RAM (CNL RAM) avec l’appui de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’Agence américaine pour le développement international (USAID). La campagne s’est déroulée dans le cadre du programme de soutien au Plan d’action pour la sécurité sanitaire mondiale (GHSA) dans la lutte contre les zoonoses et le renforcement de la santé animale en Afrique.
Dans son intervention, Dr Tatiana Banze Mwehu, médecin vétérinaire au laboratoire vétérinaire central de Kinshasa (LVCK) et membre de la CNL RAM, s’est appesanti sur le mauvais usage et la surutilisation des antimicrobiens en santé humaine, animale et des plantes, mais aussi d’autres facteurs comme la disponibilité. Elle a encouragé l’élite à adopter les meilleures pratiques, notamment, respecter les prescriptions médicales avant toute consommation ou utilisation de médicament afin d’éviter l’apparition d’une résistance aux antimicrobiens. “Nous devons tous ensemble agir pour que le médicament continue à agir sur les animaux, les hommes et les plantes”, a-t-elle dit. Pour le Dr Tatiana les élèves ont particulièrement été ciblés dans cette campagne parce qu’ils sont dans la communauté et constituent un maillon important qui détient l’avenir de toute une nation. “Les élèves sont de bons ambassadeurs. Quand ils détiennent un message, ils vont aussi le répercuter auprès de leurs parents, amis, pour tout dire auprès de toute leur communauté”, a- t-elle précisé.
Le pharmacien Léon Tshibwabwa, chef de division à l’Autorité congolaise de réglementation pharmaceutique (ACOREP) a exprimé sa satisfaction de voir les élèves, l’élite de demain, être intéressés par le thème et montrer leur engagement à relayer le message dans leurs communautés respectives.
L’élève Bienga Baraka, de 4ème Biochimie, a affirmé que cette campagne de sensibilisation a été d’une importance capitale. IL a profité de l’occasion pour remercier les organisateurs, pour le choix de leur école, tout en se disant satisfaits de la matière apprise. « J’ai retenu que le médicament ne peut être utilisé n’importe comment et surtout qu’il faut un respect scrupuleux de la cure pour éviter toutes conséquences fâcheuses », a-t-il dit. De son côté, Ngoma Ndongala, élève de la 3ème Mathématique-physique, cette campagne de sensibilisation les a édifiés sur certaines pratiques parfois jugées banales alors qu’elles sont capitales pour la santé. Il a cité notamment le lavage des mains, l’assainissement de l’environnement, le respect des prescriptions médicales, l’utilisation rationnelle des médicaments. Il a promis de répercuter le message auprès de ses parents, amis et connaissances.
Il sied de signaler que cette campagne de sensibilisation a été ponctuée par la prestation du groupe de théâtre “Cosmos” qui a ébloui l’assistance par des messages comiques mais éducatifs en rapport avec le bon usage des antimicrobiens.