FAO en République démocratique du Congo

Implication des populations autochtones et des communautés locales dans l’utilisation durable de la faune sauvage !

©FAO/Giulio Napolitano
09/12/2016

La FAO à la recherche d’un cadre juridique

Vingt experts de la RD Congo viennent d’enrichir un document juridique qui va créer un environnement approprié pour impliquer les populations autochtones et des communautés locales dans l’utilisation durable de la faune sauvage. C’était au terme des travaux d’analyse et de validation des résultats d’une étude sur le cadre juridique dans le secteur de la Faune sauvage et  de la viande de brousse en RDC.

En effet, la faune sauvage a toujours joué un rôle économique, culturel et nutritionnel très important pour les habitants riverains des forêts. Or, il est estimé que des milliers de personnes vivant dans le bassin du Congo sont tributaires des animaux sauvages pour leur apport en protéines, et consomment de tonnes métriques de viande de brousse par an. Ce qui contribue à la destruction de l’environnement. Il est donc impérieux de prendre des mesures pour limiter ou supprimer l'impact négatif des activités de l'Homme sur son environnement. Car, chaque animal joue un rôle capital dans la brousse. D’où cette perpétuelle interpellation sur sa gestion durable.

L’un des objectifs du projet « Gestion durable de la faune sauvage et du secteur de la viande de brousse en Afrique centrale» est de fournir une assistance permettant de surmonter les barrières au développement et à la reproduction des systèmes de gestion participative de la faune sauvage. Une des barrières à la gestion participative de la faune sauvage identifiée est l’insuffisance des instruments d’appui à la gestion participative de la faune sauvage.

Nécessité d’impliquer les  populations autochtones et les communautés locales à la gestion durable de la faune sauvage 

Considérées comme populations rurales n’ayant aucun accès au capital, à la terre ou au bétail, la récolte des ressources en faune sauvage offre souvent aux populations autochtones et communautés locales un revenu meilleur que le travail salarié. « Ces populations doivent savoir que la destruction de l’environnement de manière massive n’enrichit que les puissants qui ne vivent pas à proximité des ressources naturelles», affirme le Représentant de la FAO, Alexis Bonte. Selon lui, les hommes qui détruisent la forêt, à la fin de leur vie n’ont pas accès à un meilleur repos, mais ils quittent cette terre qu’ils auront détruite avec l’esprit lourd de remords.

Barrière à surmonter                             

Les études réalisées ont montré la nécessité d’apporter une assistance permanente en rapport avec les contraintes inhérentes aux cadres de décisions juridiques et réglementaires existants, l’insuffisance des instruments d’appui à la gestion participative de la faune sauvage et des capacités institutionnelles liées non seulement au développement et à la reproduction des systèmes de gestion participative de la faune sauvage dans les quatre pays du bassin du Congo.

Cette activité s’inscrit dans le cadre de la suite des activités du projet «Gestion durable de la faune sauvage et du secteur de la viande de brousse en Afrique centrale». En impliquant les populations autochtones et les communautés locales dans l’utilisation durable de la faune sauvage, la FAO et le gouvernement congolais veulent contribuer à préserver les ressources naturelles du Bassin du Congo en général et de la RD Congo en particulier.