FAO en Sao Tomé-et-Principe

Pour une amélioration des chaînes de transformation et de commercialisation des produits halieutiques Sao Tomé-et-Principe à travers des techniques innovantes

Séchage du poisson à Praia das Burras, Région Autonome du Principe © FAO/Lionel Kinadjian

04/09/2018

04 septembre 2018, São Tomé – Dans le cadre du projet « amélioration de la mise en marché des produits halieutiques à São Tomé et Príncipe », un atelier de restitution sur les missions d’études en Guinée équatoriale, au Sénégal et au Cap-Vert sur les techniques innovantes de transformation et de commercialisation des produits halieutiques et la qualité sanitaire de ces produits s’est déroulé le mardi 4 septembre 2018 à São Tomé.

Ce projet financé et exécuté par l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) en partenariat avec la Direction générale des Pêches, l'ONG MARAPA et les associations de palayês est mis en œuvre sur une période de deux ans et vise à contribuer à l’amélioration des chaînes de transformation et de commercialisation des produits de la mer à Sao Tomé-et-Principe.

Cet atelier qui s’est tenue dans les locaux de la Bibliothèque nationale a vu la participation d’une cinquantaine d’ acteurs du secteur, notamment les pêcheurs et les vendeuses de poisson et a permis à ces derniers d’être outiller sur les bonnes pratiques en  partageant les expériences acquises par les missionnaires lors des visites d’études dans ces trois pays

Avec une consommation moyenne de poisson de plus de 40 kg par an et par habitant, le poisson représente environ 85% des besoins en protéines animales du des populations de São Tomé et Príncipe. Les types de poissons les plus consommés à Sao Tomé-et-Principe sont le poisson frais, le poisson salé et le poisson fumé. Le secteur de la pêche joue donc un rôle clé dans la sécurité alimentaire et nutritionnelle de la population et si les problèmes inhérents à ce secteur ne sont pas résolus, leur bien-être est compromis. Le projet a identifié ces problèmes comme étant des carences dans la réglementation de la pêche (notamment en matière d’inspection sanitaire ; la faible professionnalisation et régulation des acteurs), des méthodes de traitement inadéquates et un respect insuffisant des conditions hygiéniques de la commercialisation du poisson sur les marchés.

C'est dans cet optique que les missions ont été réalisées en Guinée équatoriale, au Cap-Vert et au Sénégal par des Agents  de la Direction des Pêches, et de l’ONG MARAPA des acteurs du projet PRIASA II financé par la BAD et près d’une douzaine de palayês (vendeuses de poissons).

Pour Liudmyla Neto, palayê ayant pris part à cette mission d’étude : « cette visite était très bénéfique ; avec la mutation vers le nouveau marché centrale en construction à Bobo-Foro, elle nous permettra non seulement de pouvoir partager notre expérience avec les autres palayês, mais aussi de nous arrimer aux normes et procédures sanitaires que nous avons vues. Pour cela, je tiens à remercier le Gouvernement, la FAO, la BAD / PRIASA II, la Direction des pêches et de l'ONG MARAPA de nous avoir donné cette opportunité, qui a enrichi nos connaissances sur la façon de gérer, traiter, stocker et commercialiser le poisson ». Au cours de sa présentation qui a suscité l'enthousiasme de ses collègues, elle est arrivée à la conclusion selon laquelle le poisson bien traité est bénéfique pour la  santé, accroit les revenus  et assure une plus grande sécurité alimentaire et nutritionnelle.

Aussi, la Direction générale des Pêches a tenu à rappeler l’impact des mauvaises pratiques de traitement et de commercialisation du poisson dans le développement du tourisme du pays.  « Le gouvernement est préoccupé par la manière dont le poisson est traité de la plage au marché. Le pays est en croissance, nous avons reçu de nombreux touristes et nous avons besoin de mieux traiter nos poissons, garantissant ainsi qu'il ne s'agit pas d'une source de contamination, tant pour les consommateurs locaux que pour les étrangers qui apprécient notre poisson » a déclaré João Pessoa, Directeur des pêches.