FAO en Sao Tomé-et-Principe

Nouveau projet visant à intégrer la nutrition dans les lois et réglementations commerciales nationales et régionales

Le secrétaire d'État au Commerce et à l'Industrie, l'adjoint du représentant de la FAO à São Tomé et Príncipe et le directeur du commerce (de gauche à droite) © FAO / Denilson Costa

19/02/2019

19 février 2019, São Tomé - En vue de présenter le nouveau projet "Intégrer la nutrition dans les lois et réglementations commerciales nationales et régionales des petits États insulaires en développement (PEID) et promouvoir les chaînes de valeur alimentaires São Tomé, Argentino dos Santos, a été reçu en audience par le secrétaire d'État au Commerce et de l'Industrie, Eugénio da Graça, mais également par le directeur du commerce, Eduardo Armando.

Ce projet sera mis en œuvre dans les petits États insulaires en développement de l'océan Atlantique (Cap-Vert, Guinée Bissau, Sao Tomé-et-Principe) et dans l'océan Indien (Comores, Maurice et Seychelles).

En raison des environnements naturels fragiles (exacerbés par le changement climatique) et de leur isolement économique, les petits États insulaires en développement dépendent fortement des marchés isolés pour satisfaire leurs besoins alimentaires. Pour ces raisons, beaucoup de ces pays souffrent du "triple fardeau" de la malnutrition, de la carence en micronutriments et de l'obésité qui coexistent au sein des populations. En conséquence, il existe des régimes alimentaires  composés d’éléments importés hautement transformés contenant du sucre, du sel et une teneur élevée en matières grasses, ce qui est aggravé par la libéralisation incontrôlée de la politique commerciale des importations.

Par conséquent, il conviendrait de réduire les importations de produits alimentaires dont la qualité nutritionnelle est douteuse ; ceci qui contribuerait à renverser la transition alimentaire observée au cours des dernières années: le passage d'une alimentation traditionnelle composée de produits comme les tubercules, les fruits et les légumes à une alimentation riche en produits hautement transformés, riche en sel et en sucre. Cette transition est signalée comme la cause sous-jacente de l'augmentation exponentielle de l'obésité et des carences nutritionnelles dans les petits États insulaires en développement. Par exemple, la prévalence de l'anémie à São Tomé et Príncipe - 42,7%.

À cet égard, des politiques / réglementations / normes commerciales sont nécessaires pour permettre la disponibilité d'aliments plus sains et plus sûrs, pour permettre le commerce au sein des PEID de ces produits, ainsi que pour renforcer les réseaux d'associations de consommateurs. Dans le même temps, cet environnement favorable devrait être analysé afin de contrôler de manière rigoureuse le commerce non réglementé (y compris l'importation et la distribution) de produits alimentaires nocifs à long terme pour la santé humaine.

Ce sont ces objectifs qui ont guidé la formulation de ce nouveau projet. Après sa présentation, Eugénio da Graça a félicité la FAO pour cette initiative, affirmant que "la lutte contre la malnutrition et l'obésité est l'un des objectifs à atteindre par ce gouvernement ; il s’est réjoui de bénéficier du soutien indispensable de la FAO dans cette lutte. Aujourd'hui, Sao Tomé-et-Principe, enregistre des cas d'enfants atteints de diabète pour certains, tandis que d’autres souffrent de maladies liées à la malnutrition, qui n'étaient pas enregistrées auparavant dans le pays. Les habitudes alimentaires ont subi des changements majeurs, à cet effet, il est urgent d'inverser ce scénario en misant sur la valorisation et la consommation de produits locaux".