FAO en Sao Tomé-et-Principe

Signature d'un accord de développement durable pour les chaînes de valeur de la pêche et de l'aquaculture dans les États d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique

Ministre de l'Agriculture au moment de la signature © FAO/Ody Mpouo

17/03/2020

17 mars 2020, São Tomé - Un accord a été signé aujourd'hui entre l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO) et le Gouvernement de Sao Tomé et Principe, dans le cadre du projet de Développement Durable des Chaînes de Valeur de la Pêche et de l'Aquaculture dans les États de Afrique, Caraïbes et Pacifique.

Le projet, qui sera financé par l'Union Européenne (UE) et qui sera exécuté par la FAO / STP, a été signé par le Coordinateur du Bureau Sous-Régional de la FAO pour l'Afrique Centrale et Représentant pour Sao Tomé et Principe, Hélder Muteia, également par le Ministre de l'Agriculture, Pêche et Développement Rural, Francisco dos Ramos.

Hélder Muteia a déclaré qu'il est confiant que ce projet favorise l'utilisation durable des ressources halieutiques dans le pays et, en même temps, crée des opportunités d'emploi pour les jeunes hommes et femmes. Dans le cas spécifique de Sao Tomé et Principe, les opportunités sont immenses et les technologies qui seront utilisées permettront d'économiser du temps et des ressources.

Les objectifs du projet seront d'abord de travailler pour des systèmes agricoles et alimentaires plus efficaces, où les résultats attendus seront le développement et la mise en œuvre d'agro-industries et de chaînes agroalimentaires plus inclusives par le secteur public et privé ; ainsi que des politiques et des instruments financiers d'investissement qui améliorent le caractère dynamique des systèmes agroalimentaires élaborés et mis en œuvre par les mêmes secteurs.

Le deuxième objectif est d'une intensifier et d'améliorer durablement l'offre de biens et services de l'agriculture, des forêts et de la pêche, où les producteurs et les gestionnaires des ressources naturelles devraient adopter des pratiques qui améliorent durablement la production dans le secteur agricole.

Le secteur de la pêche et de l’aquaculture du groupe des États d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) a affiché une croissance soutenue au cours de ces deux dernières décennies, alimentée par la demande mondiale sans cesse croissante, la mondialisation et l’amélioration des technologies. Cependant, la production ACP ne représente qu’une petite partie de la production mondiale de poissons. Le pourcentage de poissons commercialisés au niveau mondial par les pays ACP représente moins de 10 % du commerce mondial de poissons. Pire encore, la valeur des exportations en provenance des pays ACP, malgré leur volume croissant, a en fait diminué proportionnellement à la valeur des exportations au niveau mondial, passant de 4,6 % en 2003 à 3,5 % en 2016.

Dans de nombreux pays ACP, le secteur de la pêche reste un atout de forte portée sociale, un domaine d’activité pourvoyeur d’emplois pour les jeunes chômeurs et une source de protéines à bas prix pour la population. Cette contribution de la filière est malheureusement menacée par la pression accrue exercée sur les écosystèmes et les impacts du changement climatique.

Dans ce contexte, en 2017, les ministères de la pêche et de l’aquaculture des pays ACP ont appelé, à titre urgent, au renforcement de la productivité et de la compétitivité des chaînes de valeur de la pêche tout en veillant à la durabilité à long terme et à l’inclusion sociale.