FAO en Sao Tomé-et-Principe

Projet d'atténuation de l'impact socio-économique de Covid-19 à Sao Tomé et Principe

© FAO/Ody Mpouo

05/06/2020

5 juin 2020, Sao Tomé - Actuellement, le monde fait face à une crise sanitaire sans précédent, qui conduit progressivement à une crise humanitaire et socioéconomique, déclenchée par la pandémie COVID-19. Bien que ses conséquences à long terme ne soient pas encore claires, l'impact immédiat de cette pandémie sur la vie des populations, en particulier sur les plus vulnérables, tels que les femmes et les enfants, sera d’une grande ampleur.

Ainsi, le président de la République de Sao Tomé e Principe a déclaré l'état d'urgence effectif le 17 mars 2020. Le gouvernement a également convenu de plusieurs autres mesures préventives, dont, la réduction des heures de travail, la fermeture de toutes les écoles, ainsi que les frontières aériennes et maritimes.

Avec la pandémie COVID-19, l’absence de souveraineté alimentaire devrait être aggravé par les la limitation de flux dans le transport maritime adoptée par les pays «fournisseurs de produits alimentaires», ainsi que par l'inflation des prix du marché, soulignant la nécessité de trouver des solutions alternatives qui garantissent l'autosuffisance et la sécurité alimentaire de la population.

Dans ce contexte, en plein scénario de prévention et de contrôle de la propagation du coronavirus, Sao Tomé et Principe reste vulnérable face au probable impact socio-économique négatif, notamment sur les infrastructures de sécurité alimentaire et les conditions de travail des familles les plus vulnérables.

C'est ainsi qu'apparaît le projet «Assurer l'accès des familles les plus vulnérables à la nourriture, à leurs infrastructures de conservation et à de meilleures conditions de travail pendant la pandémie COVID-19», pour atténuer l'impact socio-économique du COVID-19 à São Tomé et Príncipe.

Ce projet résulte des efforts conjoints de quatre agences des Nations Unies - à savoir: l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), le Programme alimentaire mondial (PAM), le Programme des Nations Unies pour les établissements Humains (ONU -HABITAT) et l'Organisation Internationale du Travail (OIT).

L’objectif de ce projet est de garantir la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations les plus vulnérables dans le scénario actuel de COVID-19.

Pour atteindre les résultats recommandés par l'intervention, le projet s'appuiera sur 03 composantes principales:

Composante 1.

  Production orientée vers la distribution de kits agricoles (composés d'intrants, semences et matériel végétal divers) et un accompagnement proche des 540 ménages identifiés qu’il faudra sélectionner, en plus d'un groupe de 20 formateurs / techniciens agricoles qui assureront un suivi régulier des activités dans les communautés. Les formateurs / techniciens et les ménages les plus vulnérables aux situations d'insécurité alimentaire devraient recevoir une formation sur les techniques agricoles innovantes qui leur permettront de garantir une production alimentaire à petite échelle et ainsi éviter les situations d'inaccessibilité pour eux, en plus de renforcer leur capacité d'utilisation des aliments et nutrition. Un autre domaine de formation sera la sécurité, la santé et l'hygiène au travail. Cette composante comprend également des séances de sensibilisation sur l'autonomisation des femmes et les mesures de sécurité à prendre contre le COVID-19.

Composante 2.

Restauration / construction d'infrastructures pour la conservation des aliments agricoles produits et l'entretien de 35 jardins scolaires (à travers 12 réservoirs avec collecte d'eau de pluie pour irriguer les jardins scolaires et la création de petites installations pour se laver les mains des enfants). Ces infrastructures sont des chambres froides pour la conservation des produits frais et des silos de stockage pour les produits secs. Les jardins scolaires, qui seront entretenus par des femmes appartenant aux ménages les plus vulnérables des communautés, assureront la production de nourriture pour leurs familles.

Composante 3.

Suivi et évaluation du projet. Sachant qu'il s'agit d'une intervention d'urgence, le rythme d'exécution des activités doit être aussi rapide que possible, en respectant toujours les règles et procédures des Nations Unies, en plus des mesures de sécurité imposées par le Gouvernement en situation de contrôle contre la propagation de Covid -19 sur le territoire national. Parmi les règles mentionnées, il existe des procédures claires de suivi et d'évaluation des activités menées (notamment sur le terrain), qui doivent être accompagnées de rapports et de registres réguliers.

S'agissant d'une réponse d'urgence à un problème intersectoriel - la garantie de la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations les plus vulnérables - face à un scénario sensible comme celui de contenir le virus, la coordination de toutes les activités et de tous les acteurs impliqués (dont les responsabilités de ce projet seront partagées, bien que complémentaires et interconnectées) est essentielle pour atteindre son objectif.