FAO en Sao Tomé-et-Principe

La FAO organise un dialogue de haut niveau avec la participation du Premier ministre de STP

© FAO/Ody Mpouo

10/12/2020

10 décembre 2020, Sao Tomé - Résister au COVID-19 dans les petits États insulaires en développement : un chemin vers la résilience, était le thème abordé lors d'un dialogue de haut niveau, organisé par la FAO à Bruxelles.

Situés dans différentes régions du monde, les petits États insulaires en développement (PEID) partagent des défis similaires en matière de développement durable, notamment une étendue limitée des terres et des terres arables, des environnements naturels fragiles ; forte dépendance aux importations alimentaires ; isolement géographique ; distance des marchés mondiaux ; et triple fardeau de la maladie.

Avec 60 millions d'habitants, les PEID ne sont responsables que de 1% des émissions de CO2 et, malgré cela, ils sont les plus vulnérables aux impacts du changement climatique et font face à une menace existentielle. La pêche, le tourisme et l'agriculture contribuent de manière significative au produit intérieur brut (PIB) national, des secteurs dont la vulnérabilité et la fragilité font qu'il leur est plus difficile de produire suffisamment de nourriture pour répondre aux besoins de la population.

Le Dialogue de Bruxelles de la FAO sur les PEID:

Outre le coût élevé et difficile de l'énergie, les transports et les communications conduisent à des conditions de développement qui limitent souvent les opportunités de développement dans le secteur privé pour stimuler la production alimentaire nationale, avec un investissement global limité dans l'agriculture commerciale et des technologies améliorées. Paradoxalement, de nombreux PEID ont des aliments nutritifs dans leurs pays ou sous-régions, mais en raison d'un certain nombre de facteurs, y compris un accès limité ou inexistant, ou un manque de compétitivité des prix et d'infrastructure politique, ils sont obligés d'importer ou de remplacer pour des aliments moins sains. Cela a contribué à la situation complexe actuelle de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, les PEID étant confrontés à une crise sanitaire imminente en raison du triple fardeau de la malnutrition.

Dans ce contexte, il est urgent de faire la lumière sur les vulnérabilités et les défis auxquels sont confrontés les PEID en ce qui concerne leurs problèmes alimentaires et agricoles. À Bruxelles, la communauté active des ambassadeurs des PEID, à travers leurs activités au sein de l'Organisation des États d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OACPS), offre d'importantes opportunités de plaidoyer, de sensibilisation et de visibilité pour la discussion et le dialogue. Les principaux objectifs de ce dialogue de la FAO à Bruxelles sont:

- Explorer et comprendre les défis des PEID, notamment en ce qui concerne la désorganisation des systèmes alimentaires en période de COVID-19;

- Identifier les lacunes et les opportunités d'assistance technique et financière dans le domaine de la production alimentaire et d'autres domaines relevant du mandat de la FAO; et

- Identifier les leçons tirées des PEID dans le renforcement de la résilience de la production alimentaire contre le changement climatique et d'autres risques et chocs naturels.

Discours du Premier ministre de São Tomé et Príncipe (STP)

Dans son discours, Jorge Bom Jesus a souligné qu'avant Covid-19, les travailleurs du pays souffraient déjà de l'obstacle d'une faible capacité à répondre à la demande du marché pour la production de biens et services, situation déjà exacerbée par des taux de chômage élevés et la fragilité des secteurs de l'agriculture, de la pêche et de l'élevage. Le pays étant déjà confronté au défi de produire des aliments pour répondre aux besoins de la population. Depuis le pays connaît le défi de produire des aliments pour répondre aux besoins de la population.

Le Premier ministre a ajouté qu'en raison d'une infrastructure limitée et d'un accès limité aux marchés, la disponibilité de la nourriture et la stabilité du marché sont instables. Cela a conduit à une forte dépendance des importations alimentaires, ce qui a rendu la population de São Tomé et ses moyens de subsistance vulnérables aux fluctuations des prix alimentaires, problèmes qui ont été exacerbés par la pandémie.

À la fin de son discours, le Premier ministre a remercié l'occasion de s'exprimer lors de cet événement de la FAO et a souligné la coopération qui dure depuis 45 ans.