FAO en Sao Tomé-et-Principe

Hélder Muteia parle du soutien de la FAO dans la transition vers l'économie bleue à Sao Tomé et Principe

© FAO/Ody Mpouo

16/07/2021

16 juillet 2021, Sao Tomé – Dans le cadre de l'atelier de lancement du projet « Appui à l'élaboration d'un Plan National d'Investissement, le renforcement de la gouvernance et l'élaboration d'un programme pluriannuel pour la transition vers l'Economie Bleue à Sao Tomé et Principe ».

Le Coordonnateur sous-régional de la FAO pour l'Afrique centrale et Représentant pour le Gabon et São Tomé et Príncipe, Hélder Muteia, a parlé du soutien de la FAO dans la transition vers l'économie bleue à Sao Tomé et Principe.

Hélder Muteia a déclaré que depuis de nombreuses années, la FAO a toujours soutenu le gouvernement de Sao Tomé et Principe dans la gestion durable de ses ressources halieutiques et de ses écosystèmes marins, ainsi que des moyens de subsistance des communautés côtières. Notamment depuis 2016 à travers le projet d'amélioration des chaînes de valeur des produits de la pêche et, tout récemment, dans le cadre du projet FISH4ACP financé par l'Union Européenne et mis en œuvre par la FAO pour le développement durable de la filière des petits pélagiques.

Le Coordonnateur sous-régional de la FAO pour l'Afrique centrale a déclaré que la révision du cadre de programmation par pays en 2018 entre le gouvernement de Sao Tomé et Principe et la FAO a été l'occasion de revisiter les domaines d'intervention du partenariat existant avec le gouvernement, à cette occasion. , l'Economie Bleue a été positionnée comme un axe d'intervention prioritaire et central afin d'accompagner le Gouvernement dans la mise en œuvre de la Vision 2030 et d'assurer une transition économique résolument orientée vers la création durable de richesses à partir de l'utilisation des ressources et écosystèmes aquatiques et de la développement à long terme de l'important capital naturel du pays, au profit de sa population, de ses moyens de subsistance et de sa qualité de vie.

C’est dans ce contexte qu’en 2017 le Ministère des Finances, du Commerce et de l’Economie Bleue a sollicité l’assistance technique et financière de la FAO pour la définition d’une Stratégie nationale de transition vers l’économie Bleue et, pour définir les ajustements institutionnels à considérer pour sa mise en œuvre.

Cette Stratégie a été développée en 2019 à travers un processus de consultation national inclusif multisectoriels et multi acteurs avec les appuis du Projet de Coopération Technique Appui à la Stratégie de transition vers l'économie bleue. Ce cadre stratégique a fait l’objet d’une adoption par le Gouvernement en décembre 2019.

Sur la base de cet engagement et pour opérationnaliser la mise en œuvre de cette stratégie de transition économique, le Gouvernement a sollicité à nouveau l'appui de la FAO en 2020 pour élaborer un Plan d'investissement en faveur de l'économie bleue et renforcer le cadre de gouvernance, a expliqué Hélder Muteia.

Ainsi et à la demande du Gouvernement la FAO va poursuivre ses appuis :

  • D’une part, pour une mobilisation rationnelle et coordonnée de ressources à travers le développement d’un Plan National d’Investissement pour l’Economie Bleue et le renforcement du cadre de gouvernance intersectoriel objet du nouveau Projet TCP/STP/3804 dont le lancement a été fait dans ce atelier; 

 

  • D’autre part, dans le cadre de plusieurs  requêtes en cours et initiées auprès de la Coopération Sud/ Sud avec la Chine  pour soutenir le développement durable de l’aquaculture dans le Pays dans le contexte de l’économie bleue et d’une proposition Readiness introduite auprès du Fonds Vert Climat pour évaluer les effets du Changement climatique sur les secteurs clefs de l’Economie Bleue et ainsi renforcer les capacités nationales d’adaptation aux risques climatiques, notamment ceux au  niveau des secteurs pêche et tourisme.

Les opportunités et perspectives de mobilisation des ressources pour soutenir le financement des investissements publics et privés visant cette transition de l'économie sont nombreuses. Mais cette nouvelle vision suppose aussi que l'objectif de coordination des engagements aux échelles mondiale, régionale, nationale et locale soit une priorité, et que les anciennes institutions soient adaptées aux nouveaux besoins d'une gouvernance intersectorielle renforcée visant la mutualisation des investissements et la gestion des compétitions et concurrences intersectorielles.

Une nouvelle gouvernance est nécessaire, qui doit s'appuyer sur une expérience permanente des opportunités et des risques et une forte capacité de mobilisation et de sensibilisation des acteurs internationaux et nationaux, tous orientés vers les bonnes pratiques et les intérêts des populations locales fortement exposées aux enjeux économiques et sociaux, le Représentant du Gabon et de Sao Tomé et Principe a poursuivi.

L'identification des besoins d'investissement en lien avec cette nouvelle vision et la promotion de nouveaux mécanismes de financement pour faire face aux nouvelles opportunités de coopération sont, sans aucun doute, des priorités nationales. Ainsi, l'économie bleue contribue pleinement aux Objectifs de développement durable (ODD) de Sao Tomé et Principe et, en particulier, à l'ODD 14 lié à la conservation et à l'utilisation durable des océans, des mers et des ressources, a expliqué Hélder Muteia.

En conclusion, le Coordonnateur sous-régional de la FAO pour l'Afrique centrale et Représentant pour le Gabon et Sao Tomé et Principe a réitéré la volonté et la détermination de la FAO d'accompagner le Gouvernement de Sao Tomé et Principe dans la mise en œuvre de sa Vision 2030 et sa transition vers l'économie bleue.