SAVE FOOD: Initiative mondiale de réduction des pertes et du gaspillage alimentaires

L’amélioration de la qualité et de la disponibilité des données favorise des solutions durables visant à réduire les pertes et le gaspillage alimentaires

29 Mar 2016

L’Initiative globale de réduction des pertes et du gaspillage alimentaires œuvre afin de renforcer les capacités tout au long de la chaîne d’approvisionnement alimentaire et, au niveau institutionnel, pour mettre en place des politiques et des stratégies fondées sur les faits, ainsi que pour favoriser les investissements des acteurs étatiques et non étatiques.

La production et la vulgarisation des connaissances ont pour but de favoriser, entre autres, l’engagement de plusieurs parties prenantes, afin d’aboutir a l’harmonisation des méthodologies et des solutions efficaces et durables, ainsi qu’à des investissements ayant des rendements à court, moyen et long terme, pour tous les acteurs impliqués dans les systèmes agricole et alimentaire, y compris les consommateurs finaux. 

Les pertes et le gaspillage alimentaires (FLW) représentent des pertes au niveau économique pour tous les acteurs de la chaîne d’approvisionnement alimentaire, y compris les consommateurs finaux. De plus, ce problème correspond à un emploi tout à fait inefficace des ressources (par exemple, en matière de main d’œuvre, d’eau, d’énergie et de terres) tout en entraînant, également, des conséquences sociales et climatiques qui pourraient être évitées.  

Le 10 et le 11 Septembre 2014, le Programme conjoint de la FAO et du PNUE des systèmes alimentaires durables a organisé un atelier de travail sur les Connaissances et les informations visant à des systèmes alimentaires durables, au siège de la FAO, à Rome, pendant lequel, trois contributions ont abordé directement le thème des pertes et du gaspillage alimentaires:

  • Le Conseil indien de la recherche agricole (ICAR) a estimé les suivantes pertes alimentaires qui surviennent pendant les différentes opérations des exploitations agricoles et tout au long de la chaîne d’approvisionnement, depuis la ferme jusqu’au détaillant: En ce qui concerne les céréales, les pertes ont augmenté de 3,9 à 6% ; pour ce qui est des légumes secs elles sont passées de 4,3 à 6,1% et en matière de graines oléagineuses, elles ont augmenté de 2,8% à 10%. Concernant les fruits et les légumes, les pertes se sont situées respectivement entre 5,8 et 18% et entre 6,8 et 12,5%. Le montant total en pertes monétaires a été estimé à Rs. 44.000 crores (à savoir 7.330 millions de dollars américains).
  • Le Comité de la sécurité alimentaire mondiale (CSA) s’est penché sur la question de la réduction des pertes et du gaspillage alimentaires dans le cadre des systèmes alimentaires durables, en s’appuyant sur un rapport rédigé par le Groupe d’experts de haut niveau sur la sécurité alimentaire et la nutrition (HLPE). Le CSA a recommandé la création d’un environnement propice, favorisé par la hiérarchie « oui à l’emploi de la nourriture, non aux pertes ou au gaspillage » (par exemple, par le biais de la prévention, récupération et redistribution d’aliments nutritifs pour tous). Le document de la FAO illustre d’abord la situation politique au niveau régional et mondial ; ensuite, il fournit un cadre conceptuel pour la récupération et la redistribution d’aliments sains et nutritifs, destinés à la consommation humaine, par l’action des banques alimentaires, entre autres. De plus, le rapport décrit les rôles que les banques alimentaires peuvent jouer au sein des systèmes alimentaires, par le biais des réponses factuelles aux questionnaires formulés dans 44 pays appartenant à la Fédération européenne des banques alimentaires (FEBA) et des banques alimentaires du Global FoodBanking Network (GFN) sur: (i) le nombre des personnes assistées (dimension sociale); (ii) les cadres règlementaires, institutionnels et politiques de référence; et (iii) les options pour la mise en œuvre opérationnelle. Dans sa conclusion, le rapport identifie les besoins des banques alimentaires, tels que : la création de partenariats entre le secteur public et privé ; le renforcement des capacités de mise en œuvre pour faire face à la demande sociale croissante, ainsi que la mise en place d’instruments pour le suivi et l’évaluation, y compris la sécurité, la qualité alimentaire et la nutrition.
  • L’importance de mesurer les pertes alimentaires a été réitérée dans l’Agenda 2030, pour la réalisation de l’Objectif du développement durable 12.3. Ce document vise à présenter plusieurs initiatives lancées par la FAO et ses partenaires, afin d’améliorer les connaissances sur la réduction des pertes et du gaspillage alimentaires et sur les causes principales de ce problème, outre à fournir aux parties prenantes des méthodologies et des instruments adaptés à leurs besoins. Le travail comprend un cadre conceptuel et des définitions des pertes et du gaspillage alimentaires; une méthodologie à suivre pour les études de cas sur la chaîne d’approvisionnement alimentaire ; le travail de la FAO sur l’Indice global des pertes alimentaires pour le ODD 12.3; le Protocole et les normes pour mesurer les pertes et le gaspillage alimentaires (un effort multipartite auquel la FAO contribue activement en tant que membre du Comité directeur); les Orientations sur la prévention et réduction du gaspillage d’aliments et de boissons(en tant que résultat de l’Initiative globale de réduction des pertes et du gaspillage alimentaires et de la Campagne « Pensez, Mangez et Préservez » et du Programme conjoint  FAO-PNUE des systèmes alimentaires durables).