FAO au Sénégal

La FAO encourage une meilleure participation des élus à la définition des politiques publiques en matière de migration

(c) FAO/Guilaine Thébault
19/05/2019

Vers la création d’une plateforme des acteurs institutionnels issus de la diaspora

L’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a réuni, du 9 au 10 mai 2019, à Saly, des acteurs institutionnels pour renforcer leurs capacités sur les questions relatives à la migration en lien avec l’agriculture, le développement rural et l’emploi des jeunes. Une trentaine de participants qui sont tous des membres de l’Assemblé nationale, du Conseil économique, social et environnemental (CEES), du Haut Conseil des Collectivités territoriales (HCCT) et de la Présidence de la République.

L’objectif de la formation est de permettre leur participation active à la définition, l'instauration et l’évaluation des politiques publiques au sein de leurs institutions respectives chargées d’adopter des lois et de conseiller le Gouvernement mais également de renforcer l’implication des acteurs territoriaux, afin d’apporter des réponses pertinentes aux questions migratoires. Ce, en faveur de politiques efficaces et équitables permettant de mieux prendre en compte la problématique migratoire tout en s’attaquant aux difficultés réelles rencontrées par les migrants.

A l’issue de la rencontre, une feuille de route a été établie pour permettre aux parlementaires et conseillers, d’améliorer leurs capacités de gouvernance des questions migratoires. La principale recommandation a été la mise en place prochaine d’une plateforme des acteurs institutionnels issus de la diaspora. Un outil qui devra être un cadre de partage d’expériences et de plaidoyer afin de mieux contribuer à la gouvernance concertée de la migration au sein des institutions représentatives.

La plateforme sera aussi un cadre de réflexion pour porter des propositions à l’endroit des autorités étatiques et particulièrement de la Direction Générale d’Assistance aux Sénégalais de l’Extérieur (DGASE). Les parlementaires et conseillers ont plaidé pour l’organisation régulières de sessions de formation pour les jeunes sénégalais tentés par la migration. Ils ont aussi suggéré de diversifier les niches de création d’emplois pour les jeunes en milieu rural, notamment par la valorisation de l’ensemble de la chaine de valeurs du secteur de l’Agriculture.

A l’ouverture de l’atelier, le Secrétaire d’Etat chargé des Sénégalais de l’Extérieur, Moise Diégane Sarr, a relevé «le lien étroit entre migration, agriculture, emploi des jeunes et développement rural». Il a estimé qu’il faut «orienter les investissements des Sénégalais de l’Extérieur dans des secteurs productifs».

Rappelant l’importance que la FAO accorde à la migration, l’expert Politique et Institutions à la Représentation de la FAO au Sénégal, Mame Ndiobo Diène, a souligné que «la migration est une question politique qui dépasse les solutions techniques et mécaniques ». «L’apport de la diaspora dans le développement du pays est tellement important qu’il faudra réfléchir à un programme sur la gouvernance de la migration avec toutes les institutions concernées», a-t-il estimé.

Cette activité de mise à niveau des parlementaires et conseillers a été organisée dans le cadre du projet « Promouvoir la gouvernance concertée de la migration au Sénégal pour le développement rural et l’emploi des jeunes » mis en œuvre par la FAO et la DGASE du Ministère des Affaires Étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur (MAESE).