Écosystèmes et ressources naturelles: des remparts indispensables à restaurer
Notre terre est irremplaçable. Depuis 1970, la journée du 22 avril nous rappelle le rôle primordial que jouent nos écosystèmes dans nos vies et dans celles des générations futures ainsi que les efforts nécessaires pour les sauvegarder.
Cette année, la Journée internationale de la Terre nourricière est marquée par un contexte exceptionnel où les pays du monde entier doivent à la fois faire face aux changements climatiques et aux impacts de la pandémie Covid-19. Face à cette crise sans précédent, le thème 2021 est sans équivoque: «Restaurer notre terre». Il est urgent d’améliorer les moyens de subsistance des populations et de les préserver pour les générations futures en orientant nos actions vers une restauration durable de la biodiversité et une atténuation des effets des changements climatiques.
Protéger les ressources naturelles et créer des systèmes agricoles résilients
Cet appel résonne avec les efforts de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) qui prend à cœur la préservation des écosystèmes et la transformation des systèmes agro-alimentaires vers des modèles plus résilients pour la sécurité alimentaire et la nutrition de toutes les populations, notamment les plus vulnérables.
Au Sénégal, pays particulièrement touché par la dégradation des ressources naturelles et les effets des changements climatiques, la FAO met actuellement en œuvre le projet global «Sécurité alimentaire: une agriculture adaptée (SAGA)» grâce à un partenariat technique et financier avec le gouvernement du Québec. À travers une approche inclusive et reconnaissant le rôle clé des femmes et des jeunes, la FAO et ses partenaires appuient ainsi la diffusion de bonnes pratiques agricoles résilientes au climat, qui protègent la biodiversité et valorisent les services écosystémiques.
Dans ce contexte, le Centre d’Étude et de Coopération Internationale (CECI) et la Fédération des Associations du Fouta pour le Développement (FAFD) ont accompagné le développement d’un Jardin Intégré de Résilience dans la région de Matam. Plus de 200 personnes se sont mobilisées pour restaurer un paysage très affecté par la sécheresse et la dégradation des terres. À l’aide de pratiques agroécologiques, une plateforme maraîchère de trois hectares intégrant des espaces arborés et produisant des légumes variés destinés à la consommation et à la commercialisation a été mise en place.
Également, dans les régions de Dakar, Diourbel et Thiès, l’Union des Producteurs-Développement International (UPA DI) et le Conseil National de Concertation des Ruraux (CNCR) ont appuyé l’émergence d’initiatives locales visant à améliorer la gestion communautaire des ressources naturelles. Quatre projets centrés sur le reboisement et la revitalisation de lacs et marigots ont été lancés. À ce jour, l’initiative a permis de former 80 personnes sur des techniques de gestion et récupération des terres, la tenue de pépinières et de potagers (ou champs de maison) ou encore la fabrication de foyers améliorés. En parallèle, UPA DI et le CNCR ont accompagné une soixantaine de personnes autour de la question de la santé des sols et des bonnes pratiques agricoles permettant de préserver les nutriments, d’améliorer la qualité des sols et la biodiversité pour une agriculture résiliente et productive.
Dans la région de Thiès, Solidarité union coopération (SUCO) et le Groupe de recherche et d'appui aux initiatives mutualistes (GRAIM) ont contribué à réduire la pression sur les ressources forestières en initiant 102 femmes à la préparation de charbon végétal. À base de résidus agricoles et d’argile, ce combustible offre une alternative durable au traditionnel charbon de bois et au gaz de butane. Ces efforts ont été complétés par l’équipement de 702 femmes en fourneaux améliorés «jambar», plus économes que ceux traditionnellement utilisés. L’initiative a également permis la construction de systèmes de captation d’eau de pluie pour l’entretien de pépinières destinées au reboisement.
Une approche holistique de l'adaptation de l'agriculture aux changements climatiques
Multi-acteur, multi-secteur et multi-échelle, SAGA renforce la planification de l'adaptation nationale pour la sécurité alimentaire et la nutrition, à travers une approche holistique, dans deux pays francophones vulnérables face aux impacts des changements climatiques: Sénégal et Haïti.
Le projet facilite le dialogue politique, le renforcement de la société civile et la génération de données et d’études, et accompagne les Ministères de l’Agriculture et de l’Environnement dans la mise en œuvre de leur Contribution déterminée au niveau national et le développement de leur processus de Plan national d’adaptation pour le secteur de l’agriculture.
Pour plus d’informations
Site web: Journée internationale de la Terre nourricière
Page web: Projet global SAGA
Etude de cas: Jardin intégré de resilience
Album photos: Jardin intégré de resilience
Album photos: Gestion durable des ressources en eau et bois
Album photos: Clubs de conseil en santé des sols
Album photos: Gestion Communautaire des ressources naturelles
Fiche du projet: Présentation projet global
Twitter:
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